Bush, invité par Sarkozy, sera à Paris les 13 et 14 juin, à l’occasion de sa dernière tournée des popotes gouvernementales européennes. L’Iran, l’Irak, l’Afghanistan, les prix du pétrole, les révoltes de la faim, la crise financière internationale, les sujets de discussion ne manquent pas entre les brigands impérialistes.
Certes, Bush est, avant même que son mandat soit arrivé à son terme, un président fini. Son impopularité est telle que le candidat républicain à la Maison Blanche, John McCain, fait tout pour prendre ses distances vis-à-vis de lui. Il n’empêche, les gouvernements s’empressent, Sarkozy le premier. À la veille de prendre la présidence européenne, il tient à tout faire pour récolter les dividendes de son alignement. Contrairement à ce qu’il disait pendant sa campagne, il a décidé d’envoyer 1 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, dans le même temps qu’il annonçait que la France souhaitait participer au commandement de l’Otan. Il espère ainsi renforcer sa propre position en Europe et permettre à la France de ramasser quelques miettes, en soutenant la politique américaine. Il veut aussi négocier la mise en place d’une défense européenne qui, bien sûr, s’intégrerait dans le dispositif des États-Unis, leur laissant en particulier la possibilité d’installer de nouvelles bases en Pologne et en République tchèque, dans le cadre du bouclier antimissiles.
Si Bush est un président fini, la politique militariste des États-Unis, la « guerre contre le terrorisme », la « guerre sans limite » n’est pas près, elle, de prendre fin. Elle vise à pérenniser la domination de l’empire américain sur le monde contre les peuples. Barack Obama, le candidat démocrate, dit vouloir retirer d’Irak les troupes de combat, mais il se garde bien de prendre des engagements, sur les délais ou sur les conditions. Seule la mobilisation des travailleurs et de la population pourra imposer le retrait des troupes impérialistes d’Afghanistan et d’Irak. Cela veut dire, ici, combattre la politique de notre propre impérialisme. C’est pourquoi, vendredi 13 juin, 18 h 30, place de la République à Paris, nous serons dans la rue, pour dénoncer les guerres de Bush et de Sarkozy.
MANIFESTATION CONTRE LA VENUE DE BUSH À PARIS
vendredi 13 juin, 18 h 30, place de la République