La grève des travailleurs sans papiers a permis une première victoire significative. Le 22 juillet, sur 1 500 dossiers déposés, près de 800 ont conduit à une régularisation, selon la CGT. Il y a trois mois, Hortefeux annonçait qu’il n’y aurait pas plus de 100 régularisations.
C’est le résultat de la détermination des sans-papiers, qui ont développé de nouvelles formes de lutte (grèves et occupations en tant que travailleurs). Au restaurant Chez Papa, dans le 10e arrondissement de Paris, 37 travailleurs sur 39 grévistes ont ainsi été régularisés. La lutte a également permis le passage en CDI de travailleurs « en extra », montrant que la lutte pour les papiers est également liée au combat pour des conditions dignes de travail. Après protocole d’accord, le travail a donc repris dans plusieurs entreprises, après 94 jours de grève.
La grève se poursuit dans dix-sept entreprises en région parisienne. De nouveaux lieux sont concernés, comme ManBTP (Paris 12e) ou PerfectInterim (Paris 10e). Plusieurs initiatives sont prévues pour soutenir les grévistes cet été. En particulier, il faut continuer à les soutenir financièrement, en achetant le tee-shirt de solidarité, « On bosse ici, on vit ici, on reste ici ! », qui permet d’afficher sa solidarité, même à la plage ! De son côté, le gouvernement fait tout pour casser le mouvement. Samedi 26 juillet, quinze militants du 18e arrondissement de Paris ont ainsi été arrêtés « préventivement », alors qu’ils se rendaient en voiture manifester au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne).
Sarkozy veut profiter de la présidence française de l’Union européenne pour interdire, à l’échelon européen, les « régularisations massives ». Il faut donc, dès la rentrée, préparer une grande mobilisation unitaire contre « le pacte européen sur l’immigration et l’asile », qui doit être adopté les 13 et 14 octobre prochains à Paris.
Notes
• Pour toute information : www.cgtparis.fr et www.educationsansfrontieres.org