Le RSA : un emplâtre sur une jambe de bois !
UNION SYNDICALE SOLIDAIRES
Communiqué
Le gouvernement a confirmé le fait de vouloir financer le Revenu de solidarité active (RSA) par un prélèvement de 1,1 % sur les revenus du capital. Le pire semble ainsi évité, puisque, à l’origine, le RSA devait être financé par une baisse de la prime pour l’emploi, les pauvres finançant ainsi les plus pauvres. Deux problèmes subsistent néanmoins. L’un concerne le financement lui-même, l’autre la nature même du RSA.
Concernant le financement, le prélèvement envisagé va toucher de la même manière les gros épargnants et les petits. En effet, contrairement à l’impôt sur le revenu qui est un impôt progressif qui pèse sur les plus riches, ce prélèvement est strictement proportionnel.
En pratique donc, l’essentiel de l’effort sera supporté par les « classes moyennes » et touchera peu les grosses fortunes. Il s’agit là d’un choix politique qui vise à les exonérer.
Si le gouvernement voulait vraiment taxer le capital, il aurait pu s’en prendre, par exemple, aux stock-options, dont la Cour des comptes a récemment rappelé que le fait qu’elles ne soient pas soumises à cotisations sociales induisait un manque à gagner de trois milliards d’euros.
Mais c’est l’objectif même du RSA qu’il faut interroger. S’il sera évidemment le bienvenu pour les personnes concernées, force est de constater qu’il entérine un modèle salarial bien particulier, celui de l’emploi à temps partiel, très faiblement payé. Dans ce modèle, le SMIC tend à devenir, non plus le salaire minimum, mais maximum ! Le choix du RSA, c’est le choix d’une société où se développe le travail précaire et dans laquelle le nombre de travailleurs pauvres augmente.
Pour l’Union syndicale Solidaires, c’est cette logique qu’il faut remettre en cause pour refaire du contrat à durée indéterminée à temps plein la norme de l’emploi. Ce n’est pas le choix du gouvernement qui s’acharne à détricoter le droit du travail pour favoriser la flexibilité et la précarité du travail.
Le 28 août 2008
Le Revenu de solidarité active (RSA) : une réforme qui ne combat pas la précarité
Communiqué
LCR
Le gouvernement financera donc le Revenu de solidarité active (RSA) par un prélèvement de 1,1 % sur les revenus du capital. Le pire semble ainsi évité, puisque, à l’origine, le RSA devait être financé par une baisse de la prime pour l’emploi, les pauvres finançant ainsi les plus pauvres.Contrairement à ce que nous entendons, cette réforme est loin de taxer le capital mais surtout ne combat en rien la précarité .
Concernant le financement, le prélèvement envisagé va toucher de la même manière les gros épargnants et les petits.Concrètement, l’essentiel sera supporté par les « classes moyennes » et touchera peu les grosses fortunes. Si le gouvernement voulait vraiment taxer le capital, il aurait pu s’en prendre, par exemple, aux 100 milliards de profits dégagés en 2007 par les entreprises du Cac 40.
Au-delà du financement, la logique du RSA revient à entériner la précarité comme une fatalité à accompagner socialement et non à combattre. Le choix du RSA, c’est le choix d’une société où se développe le travail précaire et dans laquelle le nombre de travailleurs pauvres augmente.
Pour la LCR, une autre logique est possible : celle du travailler moins pour travailler tous et toutes, l’ augmentation pour tous de 300 euros net et aucun revenu ni minimas sociaux en- dessous de 1500 euros nets par mois mais aussi de refaire du contrat à durée indéterminée à temps plein la norme de l’emploi.
Le 28 août 2008