L’université d’été a été bénéfique à tout point de vue, car elle nous a permis de nous rencontrer, de nous connaître, d’échanger, de débattre et d’approfondir sérieusement la question des quartiers populaires. Le samedi matin, la question des banlieues était posée lors d’une réunion attirant 80 personnes, avec une introduction de trois intervenants en tribune, sur les dispositifs sécuritaires et répressifs du gouvernement (fichage massif de la population, fichier Edvige, construction de trois nouvelles prisons de jeunes mineurs, adoption de la loi sur les peines plancher, etc.), sur la question sociale (les conditions de vie, le chômage de masse, la question du logement, etc. De cette plénière, une proposition de rencontre sur la question des quartiers populaires a été faite, permettant ainsi à une trentaine de personnes de se retrouver et d’approfondir le sujet tous les soirs durant l’université d’été.
La qualité et la richesse des personnes ayant un véritable enracinement dans les milieux populaires grâce à leur intervention régulière par le biais associatif ou professionnel ont permis de dépasser le simple stade du constat et de créer plusieurs groupes de travail : « Police et justice », « Logement », « Services publics », « Révolte des banlieues ». Un compte rendu précis des discussions et des propositions de chaque atelier sera prochainement disponible. Un secrétariat national a été mis en place pour centraliser, regrouper, rédiger, publier le travail des comités locaux, traiter les expériences réalisées, les projets en cours.
Une dernière réunion, le 26 août, a réuni une centaine de personnes. Faïma et Abdel, qui ont témoigné de leurs parcours de militants associatifs et/ou politiques, ont présenté leurs actions. Le débat qui s’ensuivit avec la salle, sur des sujets variés – religion, économie parallèle, place des femmes et des filles dans les quartiers, services publics, police, logement, etc. –, fut vraiment enrichissant et sans tabou.
En dehors des grandes problématiques, des sujets plus spécifiques ont été abordés, comme le rôle que peuvent jouer les travailleurs sociaux sympathisants du NPA, la distinction entre l’action d’urgence et la politique d’avenir, la volonté de ne pas favoriser la délégation des missions de l’ État vers les associations. Par exemple, les militants s’impliquant dans le soutien scolaire doivent aussi participer aux luttes contre la fermeture des classes et les suppressions de postes dans l’Éducation nationale.
Une idée – un mot d’ordre – a émergé de toutes ces réunions : mener une politique, non pas sur le quartier, mais avec les habitants ! Le NPA doit se montrer utile, être présent dans les quartiers populaires, où tous les problèmes de la société se retrouvent concentrés. Pour cela, il est indispensable que toutes les actions locales menées sur le sujet soient partagées. C’est l’objectif du blog et de la boîte mail qui ont été mis en place par la commission (http://commissionquartierspopulaires.over-blog.com/ et commissionquartiersanticapitaliste.org), que nous vous invitons à alimenter grandement. Enfin, un quatre-pages NPA-quartiers populaires est en cours d’élaboration.