Le « Forum Social Local Montreuillois », constitué en 2003 pour préparer le Forum Social Européen de Paris-Saint-Denis, a organisé le dimanche 5 décembre des échanges sur le thème “la ville que nous voulons”.
Une quarantaine de marcheurs ont commencé tôt leur journée du 5 décembre. Il s’agissait pour eux, divisés en deux groupes, de découvrir deux sites du Haut Montreuil : les Murs à pêches et le parc des Beaumonts pour les uns, afin de découvrir « la nature en ville » ; et une balade dans le quartier Théophile-Sueur pour les autres. Revenus dans l’IUT, les marcheurs ont rejoint une vingtaine d’autres personnes pour de stimulantes réflexions.
Nous avons suivi les débats sur la nature, animés par Pascal Mage. Revenus de la promenade, Liliane souligne que le parc des Beaumonts « est un espace fabuleux. J’ai l’impression de retrouver mes petits chemins de l’enfance. Ce serait bien que ce ne soit pas trop aménagé ». Josée insiste sur ce point : il faut des « friches durables ». Henri propose que les responsables du PLU respectent ces lieux, fassent des choses « avec intelligence ». Même exigence de Pierre, responsable de Beaumonts Nature en ville, qui souligne toutefois que cet espace naturel a été très travaillé. Un intervenant souligne qu’on ne peut oublier l’absence d’espaces verts de proximité dans plusieurs quartiers de la ville. Le groupe synthétise ses questions : comment préserver la nature en ville ? Comment développer les espaces de proximité ? Qu’est-ce que la biodiversité ? Y a-t-il des inégalités dans l’accès à la nature à Montreuil ? Le groupe a décidé de se revoir.
Fin de la discussion sur le quartier Théophile-Sueur. Quatre questions seront proposées au débat final : quelle est la place des habitants dans l’intégration des Jardins du cœur ? Comment les habitants peuvent-ils ou veulent-ils s’approprier les équipements mis à leur disposition dans la cité ? Qui va faire les liens nécessaires entre ces équipements ? Qui est responsable de l’entretien et de la gestion du cadre de vie ?
Nous enchaînons avec l’atelier « Pour une ville sans sacs plastiques ». Jean-François Patringue, représentant des Amis de la terre au Conseil national des déchets, l’anime. Pas favorable aux sacs en amidon de maïs (trop aquavore et susceptible de contenir des OGM), il prône surtout celui en coton. Si le tissu est bio et équitable, c’est encore mieux. Mais il faudra en passer par une réglementation pour avancer, car le volontarisme ne suffit pas. C’est néanmoins comme cela que la Corse est devenue le premier territoire sans sacs en plastique. Le déballage des sacs dans les supermarchés a été très suivi, provoquant la négociation avec la grande distribution. Un sacré traité de paix.