Le GRESEA est né en 1978 de la rencontre de responsables d’organisations non gouvernementales de développement, de syndicalistes et d’universitaires.
Axée sur l’économie internationale, sa recherche a porté notamment sur les filières de production, sur les nouvelles technologies de l’information, sur la dette du Tiers-Monde, ou encore sur l’émergence des marchés communs régionaux.
Au cours des dernières années, le GRESEA s’est en particulier attaché aux logiques qui guident les entreprises transnationales, à la bulle financière, aux institutions financières internationales, ainsi qu’aux résistances à la mondialisation.
Lieu de réflexion, d’analyse et de proposition, le GRESEA est également un centre de formation et d’information sur les mécanismes et les acteurs de l’économie internationale et en particulier sur la dimension Nord-Sud de cette dernière.
Ses recherches portent principalement sur les mécanismes,de plus en plus complexes, de l’économie mondiale et leurs impacts tant sociaux qu’économiques, écologiques et culturels, tant au Nord qu’au Sud.
Le groupe met les résultats de ses travaux à la disposition de publics divers (décideurs, acteurs sociaux, mais aussi monde de l’associatif, de l’enseignement, etc.) sous forme d’études, de publications, de séances de formation, de séminaires.
Son centre de documentation spécialisé est ouvert au public. Il propose notamment des dossiers documentaires sur des thèmes précis. Comme son nom l’indique, le GRESEA est en recherche d’alternatives par rapport aux systèmes de pensée économique et socio-politique dominants. L’ancrage dans les réalités du Sud et dans une logique Nord-Sud est une de ses principales préoccupations.
Sa revue, GRESEA Echos, est un trimestriel d’information qui publie des analyses et émet des propositions d’alternatives économiques dans le cadre des échanges Nord-Sud.
Notre plan quinquennal 2003-2007
Le fil conducteur de notre programme quinquennal est constitué par les « conséquences, positives ou négatives, pour les populations du Tiers-monde, des décisions prises par les acteurs économiques du Nord ».
Tel qu’énoncé ci-dessus, cependant, le fil conducteur du programme quinquennal manque de concision stratégique.
De quel champ et de quelle logique d’intervention parlons-nous ici ?
Le champ d’intervention est constitué par le rôle de l’entreprise dans le développement. Et notre logique d’intervention consiste à contribuer à l’esprit critique et citoyen de ce champ.
Cette formulation comporte de nombreux avantages. D’abord parce que l’importance du rôle de l’entreprise dans le développement est un fait incontestable. Il fait partie de l’environnement mental de quiconque s’intéresse un tant soit peu au développement.
Et ensuite parce qu’elle permet de mieux définir nos publics.
Contribuer à l’esprit critique et citoyen. Eclairer, objectiver le rôle de l’entreprise dans le développement. Ces deux axes étant posés, nous disposons de la traduction, en des termes pédagogiques, de l’objectif du programme quinquennal. Il s’agit donc bien de susciter, d’étayer et de renforcer l’esprit critique du citoyen à l’égard du rôle joué par l’entreprise dans le développement, et ce en l’ouvrant aux points de vue exprimés par les populations du Sud ainsi qu’à l’interdépendance des économies du monde.
Pour conclure, les axes stratégiques sont enrichis par une constante confrontation entre théorie et pratique, à savoir
– susciter, étayer et renforcer l’esprit critique du citoyen à l’égard du rôle joué par l’entreprise dans le développement
– intégrer dans cette approche une écoute attentive des besoins, analyses et demandes exprimés au Sud
– lui trouver des formes éducatives pertinentes et appropriées au départ du constat que le rôle des entreprises dans l’essor du Tiers-monde se pose aujourd’hui en termes de droit au développement et de processus de redevabilité (accountability) sociale et économique qui interpelle autant les entreprises elles-mêmes (acteurs) que les Etats (agents régulateurs)
– contribuer à regrouper les acteurs susceptibles de faire alliance sur ce thème tout en produisant des outils qui l’illustrent, l’étayent et facilitent son ancrage social dans l’éducation de la société civile au développement et à la nécessaire solidarité entre les peuples du monde
S’il fallait résumer en quelques mots le fil conducteur qui a guidé notre démarche, ce serait par la complémentarité, la capitalisation, l’innovation méthodologique et la cohérence.
Complémentarité parce que le Gresea s’appuie sur le constat qu’une ONG, surtout de sa taille, ne saurait aboutir à rien seule et que sa capacité à faire cause commune avec d’autres en y faisant entendre sa voix sera également révélateur de l’impact qu’elle est susceptible d’avoir hors de ce microcosme.
Capitalisation parce qu’il nous paru nécessaire et évident de nous appuyer sur des outils de vulgarisation déjà produits pour dégager un maximum de temps pour nos activités éducatives et tirer profit de la plus-value méthodologique acquise.
Innovation méthodologique parce qu’il y a lieu de mettre en œuvre collectivement les enseignements présents et à venir du processus méthodologique.
Et cohérence parce que nos actions traduisent la logique de l’approche programme, en vertu de laquelle tous les efforts doivent tendre vers le même but. Vérité d’évidence.