Les inégalités entre les femmes et les hommes subsistent dans l’ensemble de la société : une
femme meurt tous les trois jours victime de violences conjugales, 83% des salariés à temps
partiel sont des femmes, dont un million souhaiterait travailler davantage, l’écart de
rémunération entre les femmes et les hommes est de 19%.
Le Président de la République a déclaré vouloir « appliquer à tous les niveaux et dans toutes
ses dimensions (salaires, responsabilités, reconnaissance sociale), l’exigence d’égalité », mais
les notions de « droits des femmes, d’égalité ou de parité » ne figurent plus dans les intitulés
des ministères ou des secrétariats d’Etat et aujourd’hui l’administration qui a en charge
l’impulsion et la mise en œuvre de cette politique, le Service des droits des femmes et de
l’égalité (SDFE), est menacée de démantèlement.
Sous couvert de modernisation de l’administration, la politique de l’égalité risque de se
réduire à une approche cloisonnée, axée sur la cohésion sociale et l’action en direction des
publics vulnérables : un petit bout dans la lutte contre les discriminations, un autre dans la
lutte contre les violences… mais pas de prise en compte de l’égalité entre les femmes et les
hommes dans toutes les politiques publiques.
Agir pour l’égalité entre les femmes et les hommes est un enjeu de progrès pour la société
toute entière. Sacrifier cette politique et le service qui la porte signe indiscutablement un
retour en arrière en contradiction totale avec les engagements de la France auprès de
l’Union européenne et des Nations Unies.
L’intersyndicale du SDFE appelle donc à manifester le samedi 7 mars à 14h, avec
l’ensemble des associations féministes (Rendez"vous Angle de la rue Vivienne et de la rue
du 4 septembre, Métro Bourse).
Intersyndicale du Service des droits des femmes et de l’égalité
Intersyndicale_sdfe yahoo.fr
Le 4 mars 2009