Le NPA se veut « grain de sable » dans la machine européenne, selon sa tête de liste dans le Sud-Est
MARSEILLE, 10 avr 2009 (AFP) - Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) espère devenir « l’indispensable grain de sable » dans la machine de l’Union européenne à l’occasion des prochaines élections européennes, son premier test électoral, a expliqué vendredi sa tête de liste dans le Sud-Est Raoul-Marc Jennar.
« Nous voulons avoir au Parlement européen des femmes et des hommes qui n’acceptent pas le système », a déclaré M. Jennar à la presse, « avoir quelques élus anticapitalistes qui vont constituer avec d’autres camarades d’autres pays l’indispensable grain de sable pour arrêter cette machine infernale ».
Le numéro trois de la liste du NPA dans le Sud-Est, qui doit être définitivement bouclée samedi, sera Alain Mosconi, secrétaire national pour la section marins du Syndicat des travailleurs corses (STC), a précisé M. Jennar. M. Mosconi et trois autres marins du STC avaient pris le contrôle à Marseille d’un cargo de la Société nationale Corse-Méditerranée, le Pascal Paoli, le 27 septembre 2005 en plein conflit social contre une privatisation de la SNCM, et avaient mis le cap sur Bastia où un commando du GIGN avait repris le contrôle du navire. Mis en examen pour détournement de navire et séquestration, ils encourent trente ans de réclusion criminelle. La SNCM a retiré sa plainte mais l’action publique se poursuit. M. Mosconi a été entendu par un juge à Marseille en juillet 2007.
M. Jennar a souligné qu’il comptait mettre l’accent durant sa campagne sur le social et l’écologie. « Nous sommes convaincus que le capitalisme est responsable de la crise sociale et de la crise écologique », a-t-il dit, « la crise d’aujourd’hui c’est l’échec des remèdes apportés depuis 1929 à la crise du capitalisme ».
Militant altermondialiste, M. Jennar est membre du conseil national et du comité exécutif du NPA dont il a rejoint le processus de création en février 2008. Docteur en sciences politiques, diplômé des universités belge et française, il avait activement participé à la campagne du non au référendum français sur le traité constitutionnel européen en 2005 et était l’un des porte-parole de José Bové durant la campagne présidentielle de 2007.
lch/tm/fm
Le NPA lance Alain Mosconi dans le bain des Européennes
La Provence du 11 avril 2009
Le patron des marins du Syndicat des travailleurs corses (STC), Alain Mosconi, figure en troisième position sur la liste du NPA.
Ils ont vérifié ses prises de position. Puis décidé de le faire figurer en 3e place sur leur liste NPA dans le Sud-Est. Le patron des marins du Syndicat des travailleurs corses (STC), Alain Mosconi, qui s’était notamment illustré lors du détournement d’un navire entre Marseille et Bastia en septembre 2005, sera présent dans la bataille des européennes.
« Il avait appelé à voter Besancenot en 2007, expliquait hier à Marseille Raoul Jennar, tête de liste du mouvement. Nous restons internationalistes avant tout et il partage certaines de nos valeurs. » Chercheur, militant altermondialiste, Raoul Jennar prône la construction d’une Europe « plus démocratique, plus sociale, plus écologique et plus solidaire » dans son argumentaire de campagne. Lunettes rondes, verbe facile, cet ancien consultant de la Gauche unie européenne au Parlement européen, proche de José Bové lors de la campagne de 2007, dit vouloir en finir avec certaines hypocrisies. « Nous serons anticapitalistes dans la durée et pas seulement le 7 juin, précise-t-il à l’intention de certains des détracteurs du mouvement qu’il représente. On ne peut pas continuer à encaisser sans réagir les souffrances produites par un tout système. »
La liste définitive des 26 candidats présents aux européennes sera connue aujourd’hui. Il reste quelques ajustements à apporter pour en harmoniser le contenu. Outre Raoul Jennar et Alain Mosconi, Myriam Combet, conseillère régionale Rhône-Alpes est placée en deuxième position sur la liste du NPA.
Première réunion publique pour le nouveau parti anticapitaliste
La Voix du Nord du 12 avril 2009
Né en février sous l’impulsion du facteur préféré des Français, Olivier Besancenot, le nouveau parti anticapitaliste (NPA) donnait en milieu de semaine sa première réunion publique arrageoise. Rencontre avec Thierry Duprez, l’un des responsables de ce comité local.
Qui dirige ce comité arrageois du NPA ?
« Il n’y a pas vraiment un chef et des exécutants, on se répartit les tâches. »
Mais vous recevez des directives du NPA national ?
« La différence avec les autres partis, c’est que chacun garde son autonomie au niveau local. Nous n’avons pas besoin d’accord pour mener une action en local. Il faut juste se tenir aux textes fondateurs de la création du parti, en février. »
Qui sont les adhérents du comité arrageois du NPA ?
« Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la majorité des gens n’étaient pas à la LCR (NDLR : Ligue communiste révolutionnaire). Il y a de tout. Mais tous ont en commun un rejet du système capitaliste. Nous sommes une quarantaine. »
Quelle population souhaitez-vous attirer en priorité ?
« Les jeunes des quartiers populaires. Il y a eu une désertion de tous les partis vis-à-vis d’eux. »
Le NPA souhaite-t-il accéder au pouvoir ?
« Contrairement à ce qui a pu être dit, le NPA souhaite gouverner un jour ou l’autre. Mais pas dans un système capitaliste. »
Diriez-vous que le NPA est un parti révolutionnaire ?
« Si par révolutionnaire vous voulez dire changement de cap, alors oui. Mais la violence bête et simple n’a aucun intérêt. »
Propos recueillis par François Léger.
L’extrême gauche progresse chez les chômeurs
Le positionnement politique des demandeurs d’emploi ne se démarque pas fortement de celui des salariés, mais présente une singularité que les partis pourront utilement méditer, alors que le chômage continue d’augmenter. Ainsi, une étude de l’IFOP pour le quotidien La Croix du jeudi 2 avril montre qu’ils penchent plus à gauche, à 52,5 % sur la période 2008-2009, contre 48,9 % parmi les salariés. L’institut de sondage appelle à « relativiser certains discours sur la dépolitisation des chômeurs », puisqu’ils sont à peine plus nombreux à se déclarer « sans préférence partisane » (9,4 %, contre 8,6 %).
Autre enseignement : dans cette partie de la population, le Parti socialiste, l’UMP et le MoDem sont moins appréciés, alors que l’extrême gauche, les Verts et le Front national y trouvent au contraire une plus forte proportion de sympathisants que parmi les salariés. La popularité de Nicolas Sarkozy y a chuté plus fortement qu’au sein de l’ensemble de la population, alors qu’elle y était équivalente à l’été 2007.
Les derniers mois, marqués par la crise économique, montrent une spectaculaire chute de leur proximité au FN (passée de 10 à 5,7 %, alors qu’elle passait de 7,5 à 6,5 % chez les salariés). Celle-ci semble bénéficier à l’extrême gauche : 13,6 %, des demandeurs d’emploi s’en réclament désormais, contre 7,3 % l’an dernier. Quant au PS, il a encore moins convaincu les chômeurs que les salariés sur la même période : il a décroché de 6 points, à 21 %, chez les premiers, et de 2,5 points, à 25,6 %, chez les seconds.
Le Monde.fr
* LEMONDE.FR | 02.04.09 | 14h25.