Hier, samedi 16 mai, la Pride de Moscou, interdite, a été violemment
réprimée. La police est intervenue, matraquant et arrêtant les militant(e)s
LGBTI.
Cette interdiction (la 168e...), ces arrestations sont scandaleuses et
détestables.
Le pouvoir russe a, une nouvelle fois, fait la preuve de son homophobie
qu’il exhibe, heureux, en toute impunité depuis des années.
La fierté doit changer de camp.
Celles et ceux qui, contre la peur, indifférent(e)s à la répression, face à
la police et aux fascistes, occupent la rue, entêté(e)s et déterminé(e)s, nous
impressionnent par leur drôlerie et leur courage. Leur combat inlassable
et si inégal est en passe de remporter ses premières victoires : qui
pouvait ignorer encore hier la brutalité et la haine du pouvoir d’État
russe ? Maigres victoires ? Pas sûr ! L’expression de la fierté
transpédégouine contre l’expression répressive de la haine d’État est
toujours grosse d’une potentielle victoire. À condition que cesse la
face-à-face, qu’ailleurs se disent et se manifestent des soutiens
inconditionnels.
Nous affirmons aujourd’hui réuni(e)s une nouvelle fois devant le consulat de
Russie à Strasbourg notre totale solidarité avec nos sœurs moscovites.
Notre inquiétude et notre admiration, notre affection et notre colère..
Nous espérons la mobilisation de l’ensemble de la communauté LGBTI en France.
Nous dénonçons l’inactivité complaisante des institutions françaises et
européennes : le jeu de dupes de leurs communiqués inconséquents, purement
formels. Leur complicité objective.
Nous reviendrons ici et là, tant que nos sœurs seront inquiétées.
La fierté d’être transpédégouine et de la manifester n’est pas négociable.
Pas plus que l’égalité des droits.
État par État, ils nous mènent la guerre. Nous n’avons d’autres choix, et
il est heureux, que de leur imposer notre internationalisme de sodomites.
TaPaGeS, TransPédéGouines de Strasbourg,
le 17 mai 2009