PARIS, 29 mai 2009 (AFP) - Le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot a estimé vendredi que Julien Coupat, libéré la veille après plus de six mois de détention préventive, « devrait être disculpé » puisqu’il n’y a « rien » dans le dossier de terrorisme présumé le concernant.
« Il est mieux dehors que dedans, évidemment, mais je pense qu’il devrait être disculpé », puisqu’« il n’y a rien » dans le dossier, a déclaré M. Besancenot sur France Info.
Il y a de l’« acharnement judiciaire », « tout ça sent mauvais depuis le départ », a-t-il poursuivi, estimant que les poursuites contre Julien Coupat s’inscrivent « dans un contexte de répression qui est extrêmement fort et c’est malheureusement un peu dans l’air du temps ».
« Il y a une raison d’Etat, il y a une politique d’Etat qui vise à criminaliser le mouvement social, à essayer de rendre suspects, voire terroristes tous ceux qui ne sont pas d’accord avec l’ordre établi », a jugé le leader d’extrême gauche.
Julien Coupat, 34 ans, présenté comme le chef d’un groupe soupçonné d’avoir saboté des lignes TGV à l’automne 2008, est sorti jeudi après-midi de prison après plus de six mois de détention. Il reste placé sous un « contrôle judiciaire strict ».
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Non à la détention arbitraire de Julien Coupat !
Communiqué du NPA
Pour la troisième fois, le parquet s’est opposé à la mise en liberté de Julien Coupat, présenté comme le responsable du « groupe de Tarnac ».
Cela fait quatre mois que la justice avait incarcéré plusieurs membres de ce groupe, présenté comme un groupe « terroriste » soupçonné de tentaives de dégradation de ligne TGV.
Depuis, le mois de novembre, huit membres incarcérés ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Seul, Julien Coupat reste en prison. Pourquoi ? Les services de police assurent que les présomptions sont fortes sauf que les enquêteurs ne disposent, apparemment, ni d’aveux, ni d’indices et qu’il n’ y a pas eu d’arrestations en flagrant délit alors même que le groupe était, parait-il, suivi.
Tout cela sent l’arbitraire et la négation des droits démocratiques de tout citoyen devant la justice.
C’est pourquoi, le NPA exige la libération de Julien Coupat, otage d’une justice aux ordres.
Le 17 mars 2009