La Marche Mondiale des Femmes, organisation créée en 1999, basée au Brésil et comptant
plus de 5 000 organisations-membres en provenance de 164 pays à travers le monde, a
présentement les yeux rivés sur Haïti en raison des actes de répression infligés par les
forces onusiennes de la MINUSTHA aux étudiants et aux étudiantes qui réclament, en
solidarité avec les travailleurs et travailleuses haïtiennes, la promulgation par le Président
René Préval de la loi votée par les parlementaires fixant le salaire minimum à 200 gourdes par
jour (5$ par jour).
La Marche Mondiale des Femmes est d’autant plus choquée par les agissements des forces
onusiennes quand nous savons que la lutte pour l’autonomie économique des femmes qui
représentent 55 % de la main d’œuvre dans le secteur de la sous-traitance haïtienne , ne peut
être obtenue que par l’instauration d’un salaire minimum juste. C’est-à-dire un salaire qui
diminue l’écart entre les salaires les plus hauts et les plus bas et qui permet aux travailleurs
et travailleuses de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs proches. Un salaire minimum
institué par loi, qui serve de référence pour tout travail rémunéré (public ou privé) et pour
toutes les prestations sociales publiques. La Marche Mondiale des Femmes préconise dans ce
sens, la création et le renforcement d’une politique de revalorisation continue du salaire
minimum ayant des valeurs communes dans les sous-régions ou régions.
Fort des engagements de la Marche Mondiale des Femmes de construire ou renforcer des
alliances avec d’autres mouvements sociaux, de mettre en lumière et dénoncer l’exploitation
des droits des travailleurs et travailleuses, de dénoncer le rôle des entreprises dans
l’exploitation, nous appuyons la lutte des étudiants et étudiantes haitiennes qui exigent la
promulgation de la loi fixant le salaire minimum à 200 gourdes par jour ($US 5/jr). Nous
profitons aussi de l’occasion pour attirer l’attention sur l’inutilité des armées militaires
étrangères en Haïti. Ainsi, en solidarité avec les mouvements sociaux haïtiens, nous exigeons
leur retrait du pays.
Vive le mouvement social !
Vive le mouvement féministe
Comité International - Marche Mondiale des Femmes