En finir avec la domination masculine…
Ilana Löwy et Catherine Marry, Pour en finir avec la domination masculine, Les Empêcheurs de penser en rond, 2006, 340 pages, 20 euros
100 chapitres pour constater la vitalité de la domination masculine et dénaturaliser les « évidences ». Dès l’introduction, les auteures soulignent qu’un des mécanismes les plus récurrents de la perpétuation de la domination masculine est celui de « la légitimation des inégalités entre les sexes par le renvoi à des différences « naturelles », biologiques ou psychologique, ancrées dans nos gènes ou la structure profonde de notre psyché. » Ces différences seraient évidentes et indiscutables…
A travers ce livre lexique de 100 entrées, 100 choix dictés par des passions et des coups de cœur, par l’envie de surprendre et d’amuser, ces différences sont justement discutées, les mécanismes et les ruses des constructions sont démontées, les évidences déjouées.
La traque s’insinue dans les retranchements les mieux établis (structure osseuse, pilosité, différence de taille) ou dans des lieux peu explorés (clarinette, cyborg, microbes, rasoir électrique, téléphone).
Ilana Löwy et Catherine Marry n’ont aucune prétention à couvrir l’ensemble ni même l’essentiel des concepts et des débats du féminisme. Elles nous donnent cependant un aperçu « de cet immense et talentueux travail » des recherches et des luttes féministes.
Pour chasser dans les détails « le naturel » pour l’empêcher de revenir au galop, voilà un bel ouvrage à lire, à offrir.
* Inprecor N° 526-527, avril-mai 2007.
Féminisme(s) Recompositions et mutations
Cahiers du Genre : Hors série, L’Harmattan 2006, 229 pages, 21 euros
Sans détailler la totalité de ce numéro hors série 2006 des Cahiers du Genre, je voudrais attirer l’attention des lecteurs et des lectrices sur la qualité de cette livraison.
Entre autres, Wini Breines interroge les raisons pour lesquelles un mouvement femmes interracial ne s’est pas développé aux États-Unis et pourquoi des oppositions importantes ont divisé des groupes de féministes noires et des groupes de féministes socialistes blanches à Boston.
Diane Lamoureux examine les rapports des jeunes féministes à leurs aînées pour faire ressortir des caractéristiques de la troisième vague féministe.
Françoise Gaspard replace les débats « le foulard de la dispute » dans les contextes national et international pour comprendre leurs intensité et tenter d’expliquer la fracture qu’ils ont provoquée au sein des féministes.
Sandrine Dauphin compare les politiques étatiques d’égalité en France et au Canada en faisant ressortir l’impasse délibérée, la non prise en compte des rapports sociaux de sexe dans l’élaboration des politiques dites d’égalité.
Je voudrais souligner la qualité de réflexion et la pertinence des argumentations de deux articles signés par des personnes plus connu-e-s des lectrices et lecteurs d’Inprecor.
Josette Trat étudie le statut de la responsable féministe dans les organisations mixtes et le recul de la place du féminisme dans les politiques et les actions de groupes radicaux. « Mauvaise tête et femme divisée » comment ne pas reconnaître certaines militantes dans ce court article qui souligne la nécessité de se bagarrer en permanence pour que le féminisme ne soit pas simplement un supplément d’âme pour les organisations mixtes, y compris la LCR.
Suzy Rotman et Maya Surduts, à partir des débats sur le voile, de la critique de la mouvance queer et de l’exemple du Collectif national pour les droits des femmes soulignent la nécessité pour les féministes de tenir bon face à l’atomisation et aux replis individualistes dans la période de régression sociale que nous vivons. Elles insistent sur le caractère systémique de l’oppression des femmes, de la globalité des luttes à mener, tout en réaffirmant les liens entre féminisme, luttes de classe et combats antiracistes.
* Inprecor N° 526-527, avril-mai 2007.
Rapports sociaux de sexe, rapports de classes et rapports Nord-Sud
CAHIERS DE CRITIQUE COMMUNISTE
Femmes, genre, féminisme, Editions Syllepse 2007, 120 pages, 7 euro.
La nouvelle livraison des cahiers de Critique Communiste remplit un vide malgré la multiplication des ouvrages sur la question du genre et du féminisme.
Josette Trat revient sur l’histoire oubliée ou méconnue du courant « féministe lutte de classes ». Après avoir rapidement présenté les caractéristiques des autres courants féministes (Différentialistes, « féminisme radical ») l’auteure détaille les positions de ce courant qui contrairement aux féministes socialistes des générations précédentes n’a pas subordonné la lutte des femmes à la lutte socialiste. Au centre de la réflexion, la compréhension que « si toutes les femmes sont opprimées, elles ne le sont pas toutes de la même manière », c’est pourquoi il est nécessaire de « combiner l’action autonome du mouvement féministe avec l’action unitaire avec d’autres mouvements sociaux ».
Si les années 1970-1980 sont une phase d’expansion et de grandes conquêtes (droit à la contraception, à l’avortement, liberté pour les femmes de disposer de leur corps, etc.), les années 1984-1995 marquent une période défensive pour le mouvement féministe. L’auteure décrit les luttes et les problématiques qui ont marqué chacune de ces périodes.
« Le 24 novembre 1995, 40 000 personnes manifestèrent dans les rues de Paris, pour le droit à l’emploi des femmes, contre les attaques des commandos d’extrême droite, contre l’ordre moral, à l’initiative de la CADAC (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et à l’appel de plus de 140 organisations…. Cette manifestation fut le prélude au grand mouvement social de novembre-décembre 1995 ».
Cet article se termine sur les obstacles anciens et nouveaux de la dernière période 2002-2006, l’auteure met en avant l’urgence « de penser les rapports sociaux de sexe en les articulant aux rapports de classe et aux rapports Nord-Sud ».
Le second article tire les enseignements du travail de terrain mené par le Collectif Féminin-Masculin de Vitry au travers d’un entretien avec Sandrine Bourret (enseignante et présidente de ce collectif) et en particulier sur les violences faites aux femmes.
Dans l’interview suivante Elsa Dorlin explicite les origines du courant queer 1 et défend de manière particulièrement argumentée l’apport possible de ce courant aux réflexions féministes d’aujourd’hui.
Stéphanie Treillet analyse les rapports entre mondialisation libérale et oppression des femmes. « On ne peut comprendre la mondialisation capitaliste que comme un processus modelé et structuré par la division sexuelle et sociale du travail. ». Elle décrit les ambiguïtés et les contradictions potentielles des deux principaux mots d’ordre du mouvement altermondialiste « le monde n’est pas une marchandise » et « un autre monde est possible », tout en soulignant leur caractère unificateur pour conclure « la prise en compte de la dimension de genre dans l’analyse de la mondialisation montre qu’on ne construira du collectif que sur la base de l’émancipation des individus. »
Deux chapitres traitent de la prise en compte des questions de santé dans les luttes féministes et gaies (Gabriel Girard) et de la nécessaire histoire des mouvements de femmes de l’immigration en France (Claudie Lesselier).
Enfin Dorian Dolzome et Maud Gelly analysent l’offensive masculiniste, « difficile à identifier comme adversaire politique du féminisme dans la mesure où il utilise des argumentaires égalitaires pour les dévoyer » (divorce, garde des enfants, etc.)
Ces textes montrent que le souci d’articuler lutte féministe, antiraciste et lutte de classes ne date pas d’hier.
Il me faut souligner la grande qualité éditoriale de ce petit livre, sa clarté et son souci de simplicité qui ne rime jamais avec simplification. Une lecture importante en attendant impatiemment une suite et qui sait, peut-être la renaissance des « Cahiers du féminisme »…
Notes
1. Le terme queer — à l’origine un mot de l’argot signifiant littéralement louche, trouble, bizarre — a été repris comme une autodénomination par les groupes militants gays et féministes à la fin des années 1980 aux Etats-Unis. Le courant théorique queer explique que les identités de genre et de sexualité — « homme » ou « femme » — sont des constructions, tout en étant réelles, donc opprésantes ou oppressives.
* Inprecor N° 526-527, avril-mai 2007.
MODÈLES ET NORMES ASSOCIÉES AU FÉMININ ET AU MASCULIN
Catherine Vidal, Féminin Masculin, Mythes et idéologie
Les idées reçues et les préjugés ont la vie dure. La tentation est toujours présente, même chez les scientifiques, de mettre en avant des raisons « naturelles » pour expliquer ou fonder les différences entre les sexes, pour justifier les inégalités sociales et la domination des femmes par les hommes.
L’ambition de ce livre, où se croisent les contributions en sciences humaines et en sciences « dures » est de « débusquer l’idéologie naturaliste » et de ne pas « évacuer les rasions sociales et culturelles aux inégalités entre sexe », de penser l’historicité de l’être humain, de cerner des « complexités » trop souvent caricaturées.
Genviève Fraisse souligne l’usage de la notion de « condition féminine », « évitant que s’entende le mot sexe, trop provocateur ; écartant l’idéologie féministe censée pervertir toute réflexion théorique ».
Maurice Godelier présente la construction mythologique de la domination masculine à travers l’exemple des Baruya, une tribu de la Papousie Nouvelle Guinée (Voir son très beau livre « La production des grands Hommes » chez Fayard). Chez les Baruya « l’appropriation du corps des femmes par les hommes constituait le fondement de la production et de la reproduction de leurs rapports de parenté », « Les femmes représentaient la créativité mais aussi le désordre . »
Evelyne Peyre expose les problématiques autour de l’identification du sexe des os, du dilemme entre marcher et procréer « primauté du cerveau sur le sexe » et la variabilité individuelle de la place du sexe social (le genre).
Catherine Vidal analyse les idées reçues sur les différences cérébrales et hormonales entre les sexes. Elle souligne l’importance de l’acquis sur l’inné et nous rappelle que « l’idéologie du déterminisme biologique revient en force dans un pays — les États-Unis — où les milieux fondamentalistes ultralibéraux militent contre l’intervention de l’État dans les programmes d’éducation et de lutte contre les discriminations entre le sexes. »
Gaid Le Maner-Idrissi interroge le triptyque biologie, société et individu : « Comment devient-on un garçon ou une fille de sa culture ? » Si la donnée première de l’identité est biologique, la construction de l’identité sexuée dépend de l’environnement social et de l’implication de l’enfant. La place des apprentissages dès le plus jeune âge est décriptée.
« Comment devient-on femme ou homme ? » Joelle Wiels souligne les biais idéologiques et politiques qui parasitent les questionnements : « toutes les questions ne sont pas posées ou, pour le moins, les réponses à certaines questions semblent plus prioritaires que d’autres ! » A travers une étude sur la typologie des chromosomes sexuels, l’auteure déduit que « le sexe biologique est une entité complexe et variable, qui ne justifie pas vraiment que l’on considère l’espèce humaine comme parfaitement dimorphique. » La différence des sexes est une chimère résistante.
Catherine Marry présente des variations sociologiques sur le sexe des métiers en soulignant particulièrement le déni de qualification des femmes. Elle s’interroge sur la possibilité d’une féminisation d’un métier sans ségrégation à travers l’exemple de la police française. L’auteure conclut sur les hommes absents « La difficulté à penser les hommes et le masculin comme un groupe et non comme une catégorie universelle. »
Pascal Picq déconstruit le mythe de l’éternel féminin en paléoanthropologie et en préhistoire. Histoires de Chimpanzés et de Bonobos, révolution néolithique…. « Plus qu’un fait de nature, l’idéologie de la domination masculine, comme l’éternel féminin, procède de la culture, donc de l’Histoire. »
Un ouvrage simple d’accès, pour des réflexions sur les fondements de nos identités de femmes ou d’hommes historiquement situés.
Notes
* Catherine Vidal (dir.), Féminin Masculin, Mythes et idéologie, Belin, Paris 2006, 16 euros.
* Inprecor N° 530-531, août-octobre 2007.
Mémoires d’une syndicaliste féministe
Madeleine Colin, Traces d’une vie dans la mouvance du siècle, Syllepse, Paris 2007, 15 euros
Membre du bureau confédéral de la CGT, directrice d’Antoinette (magazine de la CGT en direction des femmes), Madeleine Colin fut de tous les combats du dernier demi-siècle.
Son autobiographie nous donne à lire une part peu connue du combat féministe, celui qui s’inscrit au cœur d’un syndicalisme dominé par les hommes et longtemps sous la tutelle du PCF. L’auteure nous livre, avec une belle plume, les prises de conscience, les questionnements, les remises en cause dans ses combats, dans les combats partagés avec d’autres hommes et femmes.
Elle s’attarde, à juste titre sur le sabotage de l’expérience exceptionnelle que fut Antoinette sur l’hôtel du sectarisme, de la bureaucratie et du déni de l’expression des femmes dans la subversion des rapports de domination. Il faut lire et méditer ce que furent les difficultés d’être et de militer, même au sein de luttes syndicales et politiques, dans un monde machiste, bureaucratique et de surcroît longtemps dominé par le stalinisme.
A la fin de l’ouvrage, Madeleine Colin évoque aussi l’intime, ses rencontres amoureuses et amitiés partagées. Elle livre les difficultés, les doutes, d’une femme plongée, mais non noyée, dans son siècle et les pesanteurs de la vie.
Cette part du combat d’émancipation féministe, au sein de la CGT, se doit d’être connue par l’ensemble du mouvement féministe et plus largement des mouvements d’émancipation.
* Inprecor N° 532-533, novembre-décembre 2007.
Le personnel est politique
Julie de Dardel, Révolution sexuelle et mouvement de libération des femmes à Genève (1970-1977), Éditions Antipodes, Lausanne 2007, 16 euros.
Le mouvement de libération des femmes s’est formé, non en filiation directe des événements de 1968, mais dans un rapport conflictuel avec les contestations de l’ordre établi qui refusaient de relayer les luttes des femmes et le plus souvent les considéraient comme subalternes.
Ce petit ouvrage est remarquable de clarté, tout en ne faisant aucune impasse sur les débats et les pratiques des années 1970. En quatre chapitres, l’auteure traite et analyse successivement l’ensemble du champ concerné :
— La nouvelle gauche et la révolution sexuelle, avec une remarquable présentation critique de Reich et de Marcuse.
— La critique féministe de cette révolution sexuelle, soulignant les décalages entre discours et pratique, relégation des femmes aux tâches subalternes et absence de questionnement de l’oppression des femmes. Le « vivre sans temps mort, jouir sans entrave » s’est aussi construit contre les femmes.
— « Le personnel est politique » clé de voûte de la pensée féministe (critique de la famille, libération des corps, droit à l’avortement, remise en cause de la sexualité traditionnelle)
— De la théorie à la pratique (non-mixité, autonomie, groupes de consciences, self aide et démédicalisation, place des lesbiennes, actions publiques).
Illustré de photos et de reproduction d’affiches, ce livre au titre suisse, nous concerne toutes et tous.
* Inprecor N° 532-533, novembre-décembre 2007.
En finir avec la domination masculine…
L’usagère pose le diagnostic
CADAC, Valérie Haudiquet, Maya Surduts, Nora Tenenbaum (coordination), Une conquête inachevée : le droit des femmes à disposer de leur corps, Éditions Syllepse, Paris 2008, 10 euros
Les textes et les interventions présentées sont issus d’un colloque organisé à Paris le 2 février 2007 par la Coordination des associations pour le droit à la contraception et à l’avortement (CADAC). Si les femmes ont massivement investi le champ du travail salarié, elles continuent de (sup)porter très majoritairement le travail domestique et plus encore l’éducation des enfants. Les principes de liberté et d’égalité énoncés dans la Constitution ne semblent pas pouvoir être déclinés jusqu’au bout face aux assignations et assujettissements essentialistes, à l’identification des femmes à une nature reproductive, au féminin comme non universaliste contrairement au masculin dominant.
Le contrôle des corps par l’État (Loi de 1920 criminalisant l’avortement, interdiction de la contraception et de sa publicité) a vécu. Les luttes des féministes ont bousculé les politiques familiales natalistes et leurs interdictions, sans pour autant pouvoir imposer largement ni définitivement le droit à disposer de leur corps. L’avortement reste un droit limité, souvent considéré en regard d’une contraception défaillante, la contraception non totalement gratuite se résume dans la plupart des cas à une contraception féminine. Le corps médical détient toujours la clé et limite la demande ou l’exigence des usagères qui posent leur diagnostic soit en terme de contraception soit en terme d’avortement. Sans oublier l’usage des corps des femmes dans la publicité, la pornographie comme « découverte » de la sexualité, le retour du religieux et de ses interdits.
Ce livre collectif est subdivisé en trois parties. La première, « Vous avez dit conquête ? », propose quatre textes qui interrogent la contraception et les rapports sociaux de sexe, la politique familiale et l’emploi, les réformes et l’emploi des mères et le plus globalement paysage familial.
La seconde, « Transfert de pouvoir et permanence de la domination », se compose d’interventions autour de l’enseignement de l’avortement et de la contraception dans les études médicales, des droits des femmes en regard du pouvoir médical, de la paupérisation des étudiant-e-s et des conséquences du désengagement de l’État sur le droit à la contraception et à l’avortement. Les auteur-e-s soulignent les conséquences désastreuses des réformes libérales de l’hôpital pour les services qui pratiquent les avortements (non réévaluation de la tarification, manque de moyens, etc.).
Dans la troisième partie est interrogé l’avenir de la reproduction et la possibilité d’écarter les femmes de la procréation par les nouvelles techniques tirées des « procréations médicalement assistées ».
Chaque partie est complétée de courtes interventions retranscrites du débat.
Ces travaux et réflexions sont toujours d’une actualité brûlante. La récente position de la Cours de Cassation sur ce qu’il faut bien nommer le statut de l’embryon en est encore un cruel rappel.
Un livre à diffuser, un combat toujours à mener pour le droit des femmes à disposer de leur corps et donc pour l’émancipation de tou-te-s.
* Inprecor N° 536-537, mars-avril 2008.
Disparition des femmes
Didier Epsztajn
► Murathan Mungan, Tchador (Traduit du turc), Actes Sud, Arles 2008, 110 pages, 14,00€
Un homme, Akhbar, passe une frontière et rentre chez lui, après une guerre. Aucun nom de pays, mais la présence des soldats de l’Islam.
Dans cette ville, qu’il ne reconnaît que peu, Akhbar cherche sa mère, sa famille, sa bien-aimée. Il est confronté aux disparitions, celle des siens et celle plus générale des femmes derrière la bourka. « Aucun mouvement de leur corps ne franchissait cette montagne de tissu qui les dissimulait comme une grotte et rien ne révélait leur féminité. Tout ce qu’on voyait bouger ou marcher, c’étaient ces catafalques. Seul le froufrou du tissu révélait le cheminement d’êtres humains... »
Parcours et recherche de soi, du passé, errance dans les ruelles d’une ville, retour sur la guerre et angoisse de l’effacement. « Mais il ne trouvait aucun signe. »
L’espérance furtive derrière un tchador, un moment de rêverie puis un « visage fermé. »
Une insidieuse réalité contée par touches. Peut-être, cependant, une issue par l’inversion du signe et l’appropriation de l’assignation vestimentaire.
* Inprecor N° 545-546, janvier-février 2009.