« Certaines firmes multinationales s’emparent de nos ressources naturelles, s’approprient les services fondamentaux via leur privatisation, ne paient pas d’impôts et ensuite lorsqu’elles n’ont pas d’arguments pour leur défense, elles saisissent l’organe appelé CIRDI. Devant ce tribunal de la Banque mondiale, les pays perdent toujours face aux multinationales. Pourquoi donc avons-nous besoin d’un CIRDI où seules les compagnies multinationales peuvent gagner ? » Evo Morales, président de la Bolivie
Une nouvelle attaque de la Banque mondiale et des firmes multinationales – Arrêtez le CIRDI et Telecom Italie
Une fois de plus, la Bolivie est attaquée par les multinationales et la Banque mondiale. En 2000, le peuple de Cochabamba a récupéré le contrôle de son système d’eau après la privatisation de celui-ci au bénéfice de la firme américaine Bechtel et la hausse consécutive des prix de 300%. Bechtel a contre-attaqué en attaquant la Bolivie via le Centre international de règlement des différends liés à l’investissement (CIRDI) qui est un organe du groupe Banque mondiale. La pression des citoyens et des mouvements sociaux partout dans le monde a obligé Bechtel à reculer et la plainte a finalement été abandonnée.
Maintenant, Telecom Italie – un des principaux opérateurs en télécoms au niveau mondial et opérateur dominant en Bolivie – a lancé une plainte. En 1995, Telecom Italie a pris le contrôle de l’entreprise publique ENTEL.
Lorsque la Bolivie a mis en avant les lacunes du service de Telecom Italie ainsi que le fait que la multinationale n’ait pas réinvesti des bénéfices en Bolivie pour que ceux-ci profitent aux Boliviens, lorsqu’elle a mis en place une Commission visant à reprendre le contrôle de l’ancienne entreprise publique, Telecom Italie a saisi la Banque mondiale pour poursuivre la Bolivie. Devant le CIRDI, Telecom Italie prétend que la Bolivie a « détruit » son investissement –quand bien même la multinationale continue à opérer en Bolivie et à y faire du profit.
La Bolivie qui a tiré les leçons de Cochabamba, a quitté le CIRDI le 2 mai 2007. Malgré cela, le 31 octobre 2007 le CIRDI a accepté la plainte de Telecom.
Après des décennies de privatisations et de privilèges octroyés aux entreprises, la Bolivie a dit « ça suffit », assez de bénéfices pour les entreprises au détriment du service public, assez de « justice » privée pour les multinationales par le biais de la Banque mondiale aux dépens de pays comme la Bolivie.
La Bolivie a besoin de votre aide. Etudiez le cas et aidez-nous de la manière suivante :
1) Informez-vous sur la plainte de Telecom devant le CIRDI et sur la manière dont le droit international et le CIRDI donnent des « super pouvoirs » aux multinationales qui portent préjudice aux droits et au développement des peuples.
2) Rejoignez notre appel pour faire reculer le CIRDI et Telecom Italie.