COMMUNIQUÉ UNITAIRE DU COMITÉ NATIONAL CONTRE LA PRIVATISATION DE LA POSTE....
La motion référendaire tendant à proposer au Président de la république de soumettre au référendum le
texte de loi postale a été rejetée par les sénateurs lors de la session du 4 novembre 2009 à 184 voix
contre et 153 pour.
Ce rejet témoigne du peu de cas qui est fait des 2,3 millions de voix qui se sont exprimées lors de la
votation citoyenne sur le devenir de La Poste.
Ce déni de l’expression populaire se manifeste aussi par la volonté du gouvernement de couper court à
tout débat en ayant recours à la procédure accélérée pour examiner ce projet de loi et au scrutin public,
qui permet à la droite de faire passer des amendements tout en désertant les bancs du Sénat.
Le comité national :
– demande la levée de la procédure d’urgence sur un projet de loi de la plus haute importance pour le
service public
– Le retrait du projet de loi
– exige la tenue d’un débat public sur le devenir de La Poste
– appelle à la poursuite et au développement de la mobilisation citoyenne autour de la campagne «
j’écris au Président » tout au long du mois de novembre afin que des millions de cartes demandant un
référendum soient envoyées à l’Elysée, et à la multiplication des initiatives et débats publics au niveau
local
– appelle à une journée nationale de manifestations décentralisées et de mobilisations citoyennes le 28
novembre 2009.
Le comité national, le 5 novembre 2009
Privatisation de la Poste : journée nationale de manifestations et de mobilisations citoyennes le 28 novembre
13 novembre 2009
Après le succès de la consultation nationale du 3 octobre ou plus de 2,3 millions de citoyens ont voté contre la privatisation de La Poste, le comité national a décidé d’une nouvelle campagne autour d’une carte pétition sur le thème « j’écris au président » afin qu’il organise un référendum sur l’avenir du service public postal.
Le Président ne nous entend pas, faisons plus de bruit
Ce silence est une marque de mépris vis-à-vis d’un exercice de citoyenneté qui a su trouver sa légitimité et sa crédibilité. Le comité national a donc décidé de continuer à construire la mobilisation sur cette question essentielle du service public postal, en créant les conditions pour amplifier la dynamique créée par la votation du 3 octobre.
Depuis le début, l’action convergente des postiers, des citoyens et des élus est nécessaire pour gagner contre ce projet de loi.
C’est pourquoi, le comité national :
– demande la levée de la procédure d’urgence sur un projet de loi de la plus haute importance pour le service public, - le retrait du projet de loi,
– exige la tenue d’un débat public sur le devenir de La Poste,
– appelle à la poursuite et au développement de la mobilisation citoyenne autour de la campagne « j’écris au Président » tout au long du mois de novembre afin que des millions de cartes demandant un référendum soient envoyées à l’Elysée, et à la multiplication des initiatives et débats publics au niveau local.
journée du 2 novembre
Le 31 octobre le comité national appelle à poursuivre les initiatives en cours et notamment à organiser des rassemblements devant les bureaux de Poste associant population, élus et postiers.
Le 2 novembre le comité national décide d’un rassemblement devant le Sénat en présence notamment de représentants des comités locaux et d’élus.
Si la loi est approuvée au sénat et que le gouvernement persistait, le collectif national prévoit d’organiser des manifestations décentralisées le même jour en novembre et met en débat dans les collectifs locaux la perspective d’une montée nationale à Paris en décembre, pour poursuivre la lutte contre le projet de privatisation de La Poste, porté par la légitimité des 2,3 millions de votants qui se sont exprimés sur le sujet et dont il convient de respecter la démarche.
Privatisation : les postiers rentrent en résistance
Sud PTT, 17 novembre 2009
Toutes les fédérations syndicales appellent les postiers et les postières à cesser le travail le 24 novembre prochain, et à discuter de la poursuite de cette journée dès maintenant. Le moment est venu de marquer cette fin d’année et de gagner le retrait du projet de loi de privatisation de La Poste.
La mobilisation massive des populations, en lien avec la bataille menée par les groupes parlementaires de gauche, doit désormais trouver un relais... chez les postiers et les postières.
Le 2 novembre dernier, devant le Sénat et alors que les élu-e-s du centre et de la droite refusaient de prendre en compte les 2,3 millions de voix réalisées lors de la votation citoyenne du 3 octobre, Raymond Aubrac, grand résistant de la seconde guerre mondiale, nous demandait d’entrer en “résistance” : il y a “une injustice” à accepter “que la notion de profit se substitue à la notion de service”. “Et quand il y a une injustice, on résiste, tout simplement.”
La grève du 24 novembre prochain doit être massive, et sa poursuite décidée par les assemblées générales.
Communiqué commun des fedérations syndicales de La Poste
Conformément aux engagements et annonces faits lors de leur dernière rencontre du 14 octobre, les fédérations CGT-SUD-CFDT-FO-CFTC de La Poste se sont réunies ce jour.
Au regard de l’attitude du Gouvernement et de La Poste dans leur volonté de poursuivre le processus législatif de présentation du projet de loi transformant le statut de La Poste en société anonyme et ouvrant son capital, les organisations CGT-SUD-CFDT-FO-CFTC ont décidé :
– D’appeler nationalement les postiers à la grève le 24 novembre et à débattre dés maintenant avec les postiers, des poursuites du lendemain, de l’action, de ses formes pour gagner. Ces actions doivent leur permettre de réaffirmer leur opposition résolue à la privatisation et leur exigence d’ouverture de négociations à tous les niveaux pour assurer l’avenir de La Poste et le financement de son développement, de l’emploi, du maintien et de l’amélioration des garanties pour tous.
– Si le Gouvernement persistait sur son objectif de faire voter cette loi par l’Assemblée Nationale, elles conviennent d’ores et déjà de créer les conditions d’une manifestation nationale dans la semaine du 13 décembre, date à laquelle est annoncée la mise en débat du projet.
En lien ci contre nos communiqués, la consultation-pétition, nos tracts
Alternative Post : SUD-PTT s’adresse à Estrosi
Sud PTT
Les salariés de plusieurs sites d’Alternative Post, le principal concurrent de La Poste pour la distribution du courrier, ont eu la désagréable surprise, jeudi matin, de trouver les grilles de leurs établissements baissées, sans aucune information préalable.
Une situation d’autant plus intolérable que les salaires d’octobre n’ont toujours pas été versés.
Les dirigeants d’Alternative Post ont un comportement de patrons voyous !
Après l’arrêt de l’activité de la distribution du courrier adressé par Adrexo-Mail, Alternative Post serait sur le point d’annoncer un même désengagement. Cet opérateur privé est autorisé à distribuer dans la région Ile-de-France, les agglomérations de Toulouse, Nantes, Lille et leurs alentours, Clermont-Ferrand, Strasbourg, Saint-Etienne, Saint-Chamond et Angers et plus de 300 salarié-es qui risquent de se retrouver au chômage.
Modèle économique et social inacceptable !
Au moment où La Poste cherche à obtenir l’ouverture de son capital, cette situation est une nouvelle démonstration que la libéralisation du courrier est néfaste, aussi bien pour les salarié-es que pour les usagers. L’ouverture du marché postal ne peut déboucher que sur l’explosion du dumping social et son corollaire de suppressions d’emplois, de baisse des salaires et d’aggravation des conditions de travail et de la qualité du service rendu. Par exemple, depuis jeudi, la distribution n’est plus assurée par Alternative Poste dans plusieurs villes. Quel est le recours des personnes qui attendent un courrier devant être distribué par cet opérateur ?
Tous perdants ? Pas tout à fait... !
De plus, il faut rappeler que pour monter des entreprises comme Alternative Post, les investisseurs financiers se voient octroyer des déductions conséquentes sur leurs déclarations d’impôt sur les revenus et sur l’impôt sur les grandes fortunes, alors que le gouvernement dit ne pas avoir les moyens d’investir dans la modernisation du service public postal !
☛ SUD PTT dénonce ce modèle économique, qui casse les services publics pour organiser à sa place un énorme gâchis humain et financier mettant en danger tous les personnels du secteur des activités postales.
☛ SUD PTT tient à exprimer son soutien aux salarié-es dont l’emploi est aujourd’hui menacé et réaffirme son opposition résolue à la transformation de La Poste en société anonyme.
La fédération SUD a également écrit à Christian Estrosi, ministre de l’industrie concernant la situation d’Alternative Post et plus globalement les conséquences de la libéralisation du marché du courrier. (voir ce courrier ci-contre)
CHANGEMENT DU STATUT DE LA POSTE : C’EST À LA RUE DE PARLER !
COMMUNIQUÉ DU NPA
La majorité de droite a voté cette nuit au Sénat le changement de statut de la Poste. Celui-ci ouvre la voie à la privatisation du service public postal contrairement aux mensonges véhiculés p arl’UMP. Cette même majorité avait, quelques jours auparavant, refusé la motion référendaire malgré le succès de la votation citoyenne qui a regroupé 2,3 millions d’électeurs.
Le gouvernement répond ainsi par le mépris à la campagne unitaire organisé par le comité national.
C’est dorénavant à la rue de parler.
Le 28, une manifestation nationale décentralisée doit permettre aux salariés et aux usagers de la Poste de continuer à construire un mouvement populaire d’ensemble et prolongé.
Le 24 novembre, les postiers des différentes secteurs - distribution, colis, banque postale - prendront part à l’action par une grève nationale prolongée.
L’unité de toute la gauche, sociale, syndicale et politique, a été la clé du succès de la votation citoyenne. Elle doit l’être pour imposer un bras de fer victorieux, vis-à-vis du gouvernement, contre le changement de statut du service public postal qui doit être voté à l’Assemblé nationale à partir du 14 décembre.
Le 10 novembre 2009
LA POSTE : FAIRE CHUTER SARKO, C’EST POSSIBLE !
En annonçant, dès le 5 octobre, la mise à l’ordre du jour du projet de privatisation de La Poste au Sénat le 2 novembre, soit le lendemain de la votation citoyenne où près de 2,5 millions de personnes ont exigé le retrait du projet et un référendum, le gouvernement joue les gros bras. De plus, affaibli par cette mobilisation citoyenne, il tente de passer en force en limitant le temps de débat parlementaire en utilisant la procédure accélérée.
Cette attitude de matamore est un formidable encouragement à amplifier la mobilisation. La situation reste toutefois compliquée avec une mobilisation populaire réelle mais un calendrier serré.
Il s’agit donc, en quelques semaines, de se donner les moyens d’obtenir une victoire sociale, une première depuis l’arrivée de Sarkozy à l’Élysée. D’ores et déjà, le comité national contre la privatisation de La Poste organise des initiatives devant les bureaux de poste le 31 octobre et un grand rassemblement devant le Sénat le 2 novembre à 18 heures.
Il lance également « l’acte 2 » de la votation par une nouvelle initiative « J’écris au Président » dont l’objectif est d’adresser plus de 4 millions de cartes postales à Sarko lui rappelant les exigences exprimées le 3 octobre. La réussite de cette campagne est essentielle, mais elle ne parviendra pas, à elle seule, à faire plier le gouvernement. Il est tout aussi indispensable que le rejet de la privatisation de La Poste s’exprime par une grande démonstration de rue.
C’est pourquoi une manifestation à caractère national doit être décidée au plus vite, avant son passage à l’Assemblée nationale le 14 décembre. Il s’agit certes d’un projet ambitieux mais réaliste. L’engouement populaire qui s’est exprimé le 3 octobre ne peut et ne doit pas être déçu. Le comité national regroupe plus de 60 organisations, un engagement sans faille de tous doit être le gage de notre réussite.
Nous avons une victoire à portée de main, ne laissons pas passer cette chance !
* Paru dans Hebdo TEAN N° 28 (29/10/09).
POSTIERS CONTRE VÉLOS ÉLECTRIQUES
À Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), les facteurs sont en grève contre la restructuration de la distribution et pour la création d’emplois. La direction supprime une tournée et impose aux facteurs de se partager deux tournées segmentées entraînant la dégradation des conditions de travail.
L’ensemble des facteurs s’est donc mis en grève reconductible pour obtenir une création de poste. La direction a répondu en faisant appel à des intérimaires et à des cadres pour assurer la distribution du courrier et maintenir un certain nombre de guichets ouverts, et en proposant des vélos électriques pour accélérer la rapidité des tournées !
Quinze postiers en colère ont manifesté dans la ville en allant au devant de la population.
Le NPA local leur a apporté son soutien.
* Paru dans Hebdo TEAN n° 25 (08/10/09)
TROIS SEMAINES, QUATRE POSTES
Engagée le 7 septembre, la grève des postiers de Château-Rouge s’est achevée trois semaines plus tard par une victoire : la direction a renoncé à supprimer les quatre postes dans un bureau situé dans un quartier très populaire.
Fort du soutien de la population et de la totalité des partis de gauche qui ont organisé un rassemblement le vendredi 18 septembre, les postiers et leur intersyndicale ont tenu bon. Superbe, la détermination des postiers qui tous les jours se sont retrouvés devant le bureau de poste pour expliquer à la population que leur grève défendait les conditions d’accueil du public, que les bureaux de poste ne devaient pas être transformés en parking à automates et en boutiques commerciales. Et que réduire le nombre de guichets revient fatalement à allonger encore plus les files d’attente.
Cette victoire, qui a donné, dans le quartier, un élan supplémentaire à la votation citoyenne du 3 octobre contre la privatisation de la poste, est un encouragement à résister aux attaques du gouvernement et du patronat.
Le NPA et Olivier Besancenot ont pris toute leur place dans le soutien à cette grève. La vigilance reste de mise.
La direction n’a pas renoncé à son projet. Mais la réaction des postiers devrait la faire réfléchir.
* Paru dans Hebdo TEAN n° 25 (08/10/09).