La crise qui a éclaté en 2007-2008 est l’élément central de la conjoncture actuelle. La
première étape en a été le krach financier et la crise bancaire ; la seconde fut la plus grave
récession qu’ait connu le monde depuis les années 1930 et qui a enclenché une hausse
brutale du chômage et, dans de nombreux pays, une baisse des salaires réels. Nous
sommes actuellement dans la troisième phase, centrée sur le financement de la dette
publique. Elle met à rude épreuve le carcan néolibéral de l’eurozone. Il n’y a aucune
perspective de reprise durable à l’horizon : les capacités de production excédentaires
persistent dans les entreprises ; la demande agrégée reste étroitement dépendante des
budgets publics ; le système financier n’a rebondit en 2009 que grace aux politiques
extrêmement accommodantes des autorités monétaires. Mais il s’affaisse à nouveau
aujourd’hui alors qu’une nouvelle phase dépressionnaire s’annonce avec la généralisation
des politiques d’austérité en Europe.
La période qui s’ouvre est celle des ajustements politiques et institutionnels. Marquée par
une grande indétermination, son issue dépendra des batailles sociales, idéologiques,
politiques et géopolitiques qui s’engagent. Cette étape va ੇੇconduire à la cristallisation les
rapports de force tels que redéfinis par la crise. La constitution du G20 reflète déjà
l’accélération de la redéfinition des équilibres mondiaux. Les discussions sur de nouveaux
modes de gouvernance de la zone euro battent leur plein, mais l’incapacité des
gouvernements à définir en temps et en heure des politiques communes cohérentes est
telle que sa dislocation a désormais une probabilité élevée. Bien que sans qu’elle ne se
soit concrétisée pour l’instant, les pressions sur la finance s’accentue, la taxation (des
banques et des transaction) et la re-réglementation étant ouvertement à l’agenda politique,
la question de la nationalisation/socialisation du secteur bancaire demeurant pour l’instant
au second plan. Enfin, et surtout, les conséquences délétères des politiques d’austérité en
matière de politiques budgétaires et de protection sociale impliquent une intensification
des conflits sociaux. Il en découle une possibilité de crises politiques majeures ce qui pose
très directement la question des alternatives. Et en particulier celle d’un programme
anticapitaliste.
Construire une intervention politique efficace dans un tel contexte n’a rien d’aisé. D’abord,
les forces anticapitalistes doivent trouver les moyens de s’insérer dans ces batailles dont
les conséquences sur les rapports de force entre les classes vont être considérables et
durables. Mais il importe de le faire en articulant des positionnements immédiats avec une
vision globale du système, c’est-à-dire un diagnostic de l’état de ses contradictions et des
éléments qui structurent les rapports de force entre les classes. Ce sont ces deux aspects
que ce texte va présenter en tant qu’ils constituent une conjoncture socioéconomique. Il
esquisse dans une troisième section une articulation d’éléments de programmes qui
répondent à l’actualité de la crise sans pour autant occulter les enjeux plus larges dans
laquelle celle-ci s’insère.
1. Un système à bout de souffle
La grande crise que traverse le capitalisme mondial n’est pas un orage dans un ciel d’azur.
C’est la manifestation de l’intensification depuis les années 1970 des contradictions du
capitalisme. L’intégration aux circuits mondialisés du capital des pays d’Europe centrale et
orientale et des grands pays asiatiques (Chine et Inde) et, d’autre part, l’essor des
technologies de l’information et des communications et des biotechnologies, ont offert de
nouvelles possibilités à l’accumulation du capital. Pourtant décennie par décennie, le
rythme de la croissance mondiale s’est ralenti dans les pays du centre (graph 1) – et
seulement très légèrement relevé dans la décennie 2000 au niveau mondial grâce au
dynamisme du rattrapage chinois.
[graphique 1 non reproduit ici : Croissance annuelle du PIB dans les pays à hauts revenus]
le rôle de la finance
Face aux difficultés de l’accumulation, la finance a joué un rôle de dérivatif. La
libéralisation a conduit à la constitution de marchés financiers permanent et complètement
mondialisés. C’est une arme majeure au service du capital qui permet une mise en
concurrence des travailleurs et, plus largement, des systèmes socioproductifs en temps
réel et à l’échelle mondiale. C’est aussi un des vecteurs essentiels de l’accroissement
inouï des inégalités, devenant la première source des très grandes fortunes mondiales
(graph 2). Mais l’accumulation financière a un caractère très largement fictif dans le sens
où la valeur adossée aux titres financiers correspond à des reconnaissances de dettes qui
ne pourront jamais être honorées. C’est ce que révèle la déconnexion entre le rythme
auquel la sphère financière a cru dans la période récente et celui auquel a progressé la
production de richesses.
[graphique 2 non reproduit ici]
la restauration des profits
En dépit d’une tendance de fond à l’essoufflement, plusieurs raisons permettent
d’expliquer que la rentabilité des firmes des pays riches sе soit rétablie par rapport à la
crise de profitabilité des années 1970 puis stabilisée à un niveau élevé. La détérioration
de la position des salariés - sur laquelle on va revenir - a eu pour conséquence une
modération salariale et, dans un certain nombre de pays comme l’Allemagne après la
réunification, la complète atonie des salaires. L’emballement financier des dernières
décennies a également été parfois une source de revenus directs pour les firmes. La
dimension productive de la mondialisation a permis aux firmes transnationales de
concentrer les profits réalisés tout au long des chaînes de valeur par leurs filiales et leur
sous-traitants. Enfin, le capital dans son ensemble a bénéficié d’une forme contemporaine
d’accumulation primitive, l’accumulation par dépossession, qui lui permet de valoriser des
actifs obtenus à vil prix. : il s’agit notamment de l’accès à de nouveaux marchés, de
nouvelles réserves de mains d’œuvre et de matières premières ; mais aussi une nouvelle
logique de l’État prédateur qui par son intervention subventionne de multiples manières le
capital (diminution de la fiscalité sur les entreprises, accès aux paradis fiscaux,
sauvetages financiers, aides multiples comme en France le Crédit Impôt Recherche,
privatisations, rachat d’actifs dévalorisés suite aux dévaluations consécutives aux crises
financières, libéralisation du marché du travail, érosion des prestations sociales ...).
les entraves à l’accumulation
Si ces différents facteurs ont soutenu la rentabilité des firmes, cette dernière ne reflète pas
une dynamique interne du système. Une situation de suraccumulation latente à l’échelle
mondiale depuis la fin des années 1960 et l’intensification de la concurrence qui en
découlent n’ont fait que s’aggraver et constituent les tendances de fond à l’arrière plan de
la crise actuelle. Il faut ajouter que dans certains domaines lié à l’économie de la
connaissance, la contradiction entre rapports de productions et forces productives est
criante : les barrières mises à la circulation des biens immatériels (brevets, lutte contre le
piratage...) sont des facteurs qui entravent la circulation de l’information et donc
constituent des freins à la création et à l’innovation. Enfin, la question de l’augmentation
des coûts constitue un frein au dynamisme du système : on pense ici au vieillissement, à
l’accroissement des dépenses de santé lié notamment aux progrès médicaux, aux
tensions sur les matières premières matières, à l’extension des normes
environnementales, aux coûts des sauvetages financiers à répétition ou, de manière plus
prospective, à l’assèchement progressif des réservoirs de main d’œuvre non-salariée
dans le monde.
La déconnexion entre production capitaliste et besoins sociaux
Au delà de ces contradictions, d’autres facteurs rendent manifeste l’épuisement de la
dynamique du capitalisme. Un point crucial est le divorce de la production capitaliste par
rapport aux besoins sociaux : la sophistication des techniques marketings visant à
permettre l’écoulement de marchandises surabondantes contraste vivement avec le fait
que les besoins sociaux se concentrent de plus en plus dans des services tels que la
santé, l’éducation/formation, les loisirs, la prise en charge du vieillissement, c’est-à-dire
des secteurs assurant la reproduction de « l’être humain par lui-même » et qui ont comme
point communs de générer peu de gains de productivité. La prise de conscience de
l’ampleur des destructions environnementales liées aux activités productives est une autre
manifestation de ce divorce. Sur le fond, le débat sur la mise en place de nouveaux
indicateurs de richesse renvoie à la prise de conscience de cette déconnexion entre
croissance – fruit de l’accumulation capitaliste – et satisfaction des besoins.
Les difficultés rencontrées par la poursuite du processus d’accumulation et le divorce entre
production capitaliste et besoins sociaux – il faudrait ajouter d’autres éléments comme la
crise du travail... - se cumulent pour saper la légitimité du système. L’idéologie
contemporaine du capital – le néolibéralisme – est en miette. Les réformes étaient
censées apporter davantage de croissance et donc des retombées positives pour tout un
chacun – même inégalement réparties. Il n’en a rien été, ce qui nourrit un sourd
mécontentement populaire. A ces promesses non tenues s’ajoute le fait que les
soubresauts de plus en plus violents qu’a connu le système sont incompréhensibles dans
le cadre intellectuel néolibéral. Les classes dominantes sont donc déboussolées.
2. Un rapport de force dégradé pour les travailleurs
Le désarroi idéologique des classes dominantes et l’affaiblissement de la légitimité
substantielle du système – sa capacité à délivrer ce qui est promis – constituent des
éléments favorables pour les gauches anticapitalistes. En revanche, la configuration des
relations sociales de production dans lesquelles se déroulent l’affrontement de classe est
extrêmement défavorable. L’effondrement du nombre de jours de grève – divisé par dix
par rapport aux années 1970 - dans les pays riches est un indicateur très imparfait
(statistiquement) mais qui renvoie néanmoins à un phénomène bien réel de recul des
luttes au travail.
[graphique 3 non reproduit ici : journées individuelles non travaillées
pour faits de grèves]
Le mécanisme de l’armée de réserve et la maîtrise de l’évolution technicoorganisationnelle
du travail constituent, avec le principe « diviser pour mieux régner », les
trois piliers de la domination du capital. La dégradation du rapport de force au cours des
dernières décennies résulte d’effets cumulatifs dans ces trois dimensions. Le chômage et
la précarité disciplinent les travailleurs et modèrent les revendications salariales. Ils les
conduisent à tolérer de nouveaux mécanismes de contrôle et de mesure de la
performance notamment par le biais de l’informatisation des processus de production.
Enfin, la déconcentration productive, notamment avec le développement de la soustraitance
internationale, affaibli l’unité des travailleurs et permet leur mise en concurrence
sans pour autant diluer les profits ou le pouvoir de décision.
D’autre part, les transformations sectorielles des économies développées conduisent à un
déclin de la part des industries mécaniques dans lesquelles le dispositif technique était
très favorable aux salariés puisque, à l’instar de l’automobile, l’outil de production est très
coûteux – donc difficile à déplacer ou à abandonner - et peut être totalement bloquée par
une grève minoritaire.
La capacité des travailleurs à mener des luttes de classe dans les entreprises est donc
considérablement et structurellement diminuée. Cela n’implique cependant pas une
incapacité à mener des luttes victorieuses mais, par contre, suggère de plus en plus la
nécessité de développer ces luttes aussi à l’extérieur des entreprises (importance des
manifestations et des batailles médiatiques/idéologiques par exemple) ou dans le cadre
d’alliance de divers acteurs, par exemple à l’échelle d’un territoire pour défendre l’emploi.
Cela renvoie également à l’importance prise par la figure des lutte défensives contre le
démantèlement des acquis sociaux (retraites, CPE, éducation..) ainsi qu’au
développement proportionnellement important des mobilisations sur des questions non
directement connectées au travail (contre le libre-échange, la finance, pour le logement, la
préservation de l’environnement...). En bref, nous sommes passés d’une période dominée
par les luttes sur le lieu de travail avec une possible résolution dans le face-à-face local
capital/travail à une période où les luttes sont plus difficiles à mener mais où elles ont
d’emblée une portée politique générale.
3. Quel programme ?
En résumé, la conjoncture socio-économique se caractérise par un essoufflement de la
dynamique d’accumulation capitaliste, un affaiblissement de la légitimité de ce système,
un rapport de force dégradé pour les salariés sur le lieu de travail mais une propension
des luttes à être plus directement politiques. Quels sont, dans une telle conjoncture et
avec un contexte de crise qui intensifie les contradictions, les objectifs que peut se fixer la
gauche anticapitaliste et quels sont les axes programmatiques qui peuvent permettre de
les atteindre ? L’enjeu est de proposer à la fois des éléments de programme dont les
luttes puisse se saisir pour résister immédiatement et leur offrir des perspectives en
montrant ce que pourrait être leur débouché politique, c’est-à-dire la politique d’un
gouvernement anticapitaliste.
Une réponse possible peut être proposée à trois niveaux interdépendants : 1) une réaction
(défense / contre-attaque) face aux tentatives de reprise de l’accumulation par
dépossession ; 2) un soutien aux processus autonomes d’auto-organisation face à la crise
; 3) un plan de transition écologique et social.
Réagir contre la dépossession
Il s’agit pour les salariés de contrer un capital qui, pour compenser sa perte de dynamique
et sa crise, cherche à les déposséder. Les politiques d’austérité qui se préparent et
l’approfondissement généralisé de réformes tendant au moins disant social participent
pleinement de cette réponse à la crise par la dépossession des populations. Il convient d’y
répondre en les refusant pied à pied, en résistant réforme par réforme. Mais il faut aussi
porter des exigences de justice sociale et environnementale réactives
quatre pistes peuvent être évoquer.
1. Désarmer la finance : réinstaurer un contrôle des flux de capitaux ; prononcer un
moratoire sur la dette publique le temps de mener un audit sur celle-ci ; permettre le
financement de la dette publique par une banque centrale qui ne soit plus
indépendante ; engager un processus de socialisation des institutions financières.
2. Protéger les travailleurs : garantir la pérennité du contrat de travail, relever les
minimas sociaux et salaires minimaux ; engager un processus de convergence vers
le haut des standards sociaux européens et des niveaux de productivité via un
budget européen substantiel (5% du PIB)
3. Plafonner les revenus, c’est-à-dire réaliser l’exact inverse du bouclier fiscal. La
confiscation de tous les revenus au-delà d’un certain seul est une proposition
simple qui répond, d’une part, à la hausse vertigineuse des inégalités dans la
dernière période et, d’autre part, à la question du financement d’une autre politique ;
4. Créer de nouveaux communs pour défendre le niveau de vie des travailleurs via
une extension de la gratuité. Transports collectifs urbains, télécommunications,
consommation d’eau et d’énergie (à des niveaux durables) doivent devenir gratuits.
Il s’agit de constituer le creuset de nouveaux « communs » en élargissant l’accès à
des biens et services hors des circuits marchands. Ce faisant :
– des espaces de consommation sont crées qui échappent à la domination
qu’exerce le capital sur la consommation via le marketing,
– cela permet à la société dans son ensemble de réaliser des gains d’efficacité
dans des domaines où, d’une part, les coûts cognitifs liés à la prise de
décision individuelle sont considérables alors que les gains potentiels sont
très réduits et, d’autre part, des économies d’échelles peuvent être réalisées.
– enfin, la mise en place de ces communs implique une socialisation (pour
ceux régis par le privés) de leur gestion et de leur financement.
Ces mesures de contre-attaque face aux stratégies de dépossession doivent être
défendue au maximum dans le cadre d’une politique de front unique et internationaliste
européenne. Cela n’empêche pas qu’une discussion délicate se pose : si ces mesures
doivent être défendue comme le socle d’un avenir commun possible, il semble peu
probable qu’un gouvernement des travailleurs s’impose simultanément dans les différents
pays d’Europe. En conséquence, la sortie anti-capitaliste des institutions de la zone doit
être assumée comme un moyen de mener une expérience politique radicale.
Soutenir l’auto-organisation
Le second niveau est celui de l’autonomie. L’ensemble des réponses socio-économiques
générées de manière décentralisées et collectives doivent être renforcées afin de
permettre leur extension. Des reprises d’entreprises en faillite sous forme de coopérative
de production, aux établissements de finance solidaire (NEF) en passant par les AMAP, il
s’agit en effet de cadres qui échappent – au moins partiellement - aux logiques capitaliste,
productivistes et à la verticalité du pouvoir étatique. Si, comme on le prévoit, la crise
s’intensifie, des initiatives auto-organisées pourraient prendre une importance bien plus
grandes. C’était un des traits marquants de l’expérience argentine post 2001.
Un ensemble de mesures de soutien conditionnel (sur la base de critères sociaux et
écologiques) à ces secteurs non soumis à la logique du profit doit être envisagé,
notamment en termes de fiscalité, de soutien logistique, d’accès aux infrastructures et de
commandes publiques.
Engager et planifier une transition écologique et sociale de sortie du
capitalisme et de la croissance
Le troisième niveau, est celui de l’articulation de différentes temporalités dans la définition
d’une trajectoire de changement de mode de développement sur une décennie.
A gauche, un débat important s’esquisse aujourd’hui entre les partisans d’un green new
deal et ceux de la décroissance. Les premiers, suggèrent la possibilité d’une action
publique volontariste pour permettre l’émergence d’un nouveau capitalisme vert ; les
seconds argumentent sur la nécessité de créer immédiatement – et d’abord au niveau
local – des pratiques durables.
Les impasses opposées auxquelles conduisent chacune de ces deux logiques permettent
de dessiner les contours d’une politique anticapitaliste de transition écologique et sociale.
Du côté des premiers, il y a l’illusion que la propension à l’accumulation illimitée du capital
puisse être compatible avec un rapport à la biosphère durablement reproductible. De plus,
le caractère antagoniste des rapports sociaux capitalistes tend à être nié. En revanche, ils
saisissent le rôle que peut jouer une politique industrielle au niveau des secteurs et
pointent à juste titre les interdépendances macro constitutives du tissu productif actuel et
des modes de consommation correspondants. Du côté des seconds, les décroissants, il y
a une conscience aiguë du caractère civilisationnel de la crise contemporaine cependant,
les arguments tendent le plus souvent – mais pas toujours - vers des réponses au niveau
local, mettant l’accent sur les pratiques individuelles, et risquent de sous-estimer les
déterminations macro.
Une stratégie de transformation anticapitaliste du mode de développement doit donc se
projeter dans la durée pour proposer une reconfiguration de nos modes de production et
de consommation qui permette la sortie de la logique productiviste. Les axes suivants
peuvent supporter une telle politique :
– Mise en place d’un processus démocratique et évolutif de planification de la
transition
– Création massive d’emplois publics (par exemple pour la France, 1 millions pour la
transition écologique ; 1 million pour les emplois correspondant aux services
anthropogénétiques)
– La socialisation du système de crédit et des grandes industries afin de mener une
politique d’investissement cohérente
– Réduction radicale – en plusieurs étapes - du temps de travail tout en faisant
converger les revenus
– Mise en place d’un appareil statistique – un outil de gouvernement - rendant
compte de la diversité des éléments de mesure du bien être social
– Extension des communs environnementaux et immatériels au niveau global
– Large relocalisation les échanges matériels
Cédric Durand, version du 7 mai 2010