Discrétion, telle est ma devise
Notre orvet semble avoir comme devise : « pour vivre heureux, vivons discret ».
On le voit très peu car il vit caché durant la journée, ne se montrant en général qu’après la pluie ou au crépuscule, à la recherche d’une proie pour se nourrir (il aime tout particulièrement les petites limaces).
Bien que la température de son corps dépende de la chaleur externe, il se prélasse fort peu à découvert à la différence de bien d’autres lézards. Il se réchauffe plutôt en se cachant dans la végétation ou sous des objets eux-mêmes exposés au soleil (que ce soit des pierres plates ou de vielles taules...).
Quand il se déplace – lentement – notre orvet reste prudent. Ainsi, il préfère les habitats à végétation dense offrant une protection efficace au niveau du sol.
Respectons sa discrétion.
Le lézard qui ressemble à un serpent
De bonne taille, l’orvet fragile peut avoir jusqu’à 50 cm de long mais il est en général plus petit. De couleur variable – brun, gris, parfois rougeâtre ou cuivré dessus – , il ressemble à un serpent car il a le corps très allongé recouvert d’écailles lisses et ses membres ne sont pas visibles. Il s’agit pourtant d’un lézard : les pattes existent bien qu’atrophiées, il peut fermer ses paupières et sa queue, fragile, peut se briser (toutes choses étrangères à un serpent).
Un reptile
L’orvet fragile, Anguis fragilis est un reptile de la famille des anguidés (les orvets).
La famille des anguidés est surtout représentée sur le continent américain et on ne trouve que deux espèces en Europe : la nôtre et l’orvet des Balkans, Ophisaurus apodus.
Les reptiles comprennent les tortues, les lézards, les serpents et les amphisbènes – ces derniers, mal connus, ressemblent à de petits serpents fouisseurs. La température de leur corps étant variable, leur degrés d’activité dépend de la chaleur externe. Ils peuvent donc connaître de longues périodes d’inactivité et hibernent plus ou moins longtemps suivant les régions (voire pas du tout), trouvant refuge dans des trous du sol, des crevasses... Les reptiles européens sont pour la plupart ovipares, pondant des œufs souvent entourés de gélatine.
Sous la pierre
Un ménage à deux (ou trois ?) orvets, sous l’œil goguenard d’un minuscule crapaud alyte (à peine visible), par un beau soir d’été, aux Beaumonts, en 2008…

2 ou 3 orvets sous la pierre près de la mare de Brie. Cliché Thierry Laugier, 2008.
Thierry Laugier
Brièvement à découvert
Voici l’orvet. Surtout, n’en ayez pas peur. Il est de la famille des lézards et il n’est pas vénimeux

Cliché Alain Bloquet, juin 2009.
Alain Bloquet
La taille du bestiaux !
Il traverse le chemin qui donne sur la rue des 4 ruelles...

Cliché Roalnd Paul, 11 juin 2012
Roland Paul