Une lutte sans merci se déroule entre les défenseurs de la forêt de
Khimki en Russie, enacée de destruction par le projet d’autoroute
Moscou-Saint-Pétersbourg, et le pouvoir russe soutenant les
responsables du chantier, parmi lesquels la firme française Vinci.
Les financements européens sont à l’arrière plan des projets.
La
bataille des habitants de Khimki, appuyés par les écologistes et les
militants politiques d’opposition, dure depuis des années. Procès,
lettres ouvertes aux autorités, pétition signée par plus de 8.000
personnes, rassemblements, manifestations - tous les moyens ont déjà
été utilisés pour obtenir une révision du tracé de l’autoroute, afin
de préserver la forêt, ceinture verte autour de la capitale.
Rien
n’y a fait. Le 15 juillet dernier débutait l’abattage surprise des
premiers hectares. Depuis, malgré les actions écologistes dans la
forêt, l’intervention de députés de la Douma fédérale, l’examen du
dossier par la Chambre civique fédérale, l’avis défavorable à
l’abattage émis par la Procurature, les coupes continuent.
Fin
juillet la lutte s’est durcie avec l’utilisation obscure de bande de
mercenaires « inconnus », la multiplication des interpellations et
arrestations. Les deux militants antifascistes solidaires de cette
lutte ont été arrêtés à leurs domiciles, Alexei Gaskarov et Maxime
Solopov, qui risquent 7 ans de prison sans parler des menaces
physiques en cours de détention.
Le NPA exprime sa totale solidarité
avec la population, les écologiques, les militants antifascistes qui
résistent à cette destruction programmée. Il soutient les actions en
cours prévue en Russie et celles qui s’organisent en France et dans
le monde.