Le 18 octobre, le tribunal de la ville de Khimki (présidé par la juge Svetlana Galanova) a ordonné de mettre Maxime Solopov en liberté sous contrôle judiciaire. L’audience a duré de 11 a 16 heures, dont 3 jeures pour préparer la décision. Maxime a été libéré dans la salle d’audience.
Ont porté caution Lev Ponomarev, directeur exécutif du Mouvement “Pour les droits de l’homme”, Sergueï Kovalev et Lioudmila Alekseïeva, militants des droits de l’homme, les députés du parlement russe Ilya Ponomarev et Oleg Cheïne, le professeurs de l’Université d’Etat des sciences humaines (où Solopov fait ses études) Galina Erchova, Dmitriï Beliaïev et Ekaterina DiSanto.
L’universitaire E. DiSanto et le militant des droits de l’homme L. Ponomarev se sont rendus à l’audience pénale.
Mme DiSanto a demandé la mise de liberté de Maxime parce qu’il avait besoin de finir ses études et pousuivre sa carrière scientifique. “Maxime est très doué, un bon étudiant, et je suis contente d’apprendre qu’en outre il est antifasciste”, dit-elle.
L’instruction qui a demandé de prolonger la détention, n’a pas présenté de nouveaux arguments, moins des dépositions d’un témoin de charge, des photos d’une personne masquée et l’attestation du FSB que Maxime avait été plusieurs fois arrêté lors des manifs “illégales”. Demandé par la juge du tribunal : “Comment avez-vous reconnu Solopov à ces photos ?”, le juge d’instruction n’a pas pu répondre.
Maxime Solopov a déclaré “qu’il était otage d’une manque de professionnalisme des forces de l’ordre”.
L’avocat Iouriï Eronine et le défenseur Lev Ponomarev ont rejeté les arguments de l’instruction. L. Ponomarev a souligné qu’il s’agissait non d’une faute du prévenu, mais de sa mise en détention ou en liberté. Et d’ajouter que les dépositions d’un témoin en cause sont mises en examen par le Parquet, car cette personne avait été interrogée à l’absence de son avocat et subi une pression.
A l’issue d’un débat contradictoire, la juge a ordonné la mise en liberté de Solopov.
“Tous ce qu’on a fait pendant ce temps-là, a joué son rôle : l’effort de la solidarité, les cautions, les dépositions au tribunal. Nous avons gagné tous ensemble”, dit L. Ponomarev après l’audience pénale.
Au cours des Journées d’action, initiées par la Campagne pour la mise en liberté des otages de Khimki à la fin septembre 2010, les actions de soutien d’Alekseï Gaskarov et Maxime Solopov se sont tenues en 35 villes des 12 pays du monde. Des centaines adresses du monde entier ont été envoyées au tribunal de la ville et Khimki et aux autres institutions, avec les demandes d’en finir avec les falsifications policières et mettre les camarades détenus en liberté. Cette grande échelle de la Campagne est aussi dûe à la renommée internationale d’Alexeï et de Maxime comme militants sociaux ainsi qu’au fait que l’instruction a recouru aux procédés illégaux dont les arrestations en masse des jeunes gens et les tortures, la falsification des procès-verbaux.
Il est à noter que le 15 octobre le tribunal de la région de Moscou a annulé la décision de prolonger la détention d’Alekseï Gaskarov et a renvoyé l’affaire au tribunal de la ville de Khimki qui doit la réexaminer avant le 27 octobre.
Merci à tous ceux qui ont contribué à cette victoire intermédiaire ! Pourtant la bataille continue. La Campagne propose les 12-15 novembre 2010 comme les nouvelles journées internationales pour exiger la clôture de l’affaire contre Alexeï et Maxim et le retrait des fausses accusations.