Un bon médecin.
Près d’une centaine de personnes se sont à nouveau retrouvées devant la Caisse primaire d’assurance maladie du Val-de-Marne (sans-papiers, élus du Conseil général et de Vitry, syndicalistes, militants associatifs et patients). Le comité de soutien au docteur Poupardin a de nouveau protesté contre la sanction financière que la CPAM 94 vient de prononcer contre lui. Elle lui reproche d’inscrire tous les traitements nécessaires, pour ses patients en Affection longue durée, dans la partie de l’ordonnance ouvrant droit au remboursement à 100 % ! Depuis trois mois, le comité de soutien n’a jamais été reçu ni par la direction ni par les administrateurs de la CPAM. Plus de 2 500 signatures de la pétition n’ont toujours pu être remises ; le comité de soutien entend bien continuer la mobilisation pour l’accès aux soins pour tous et pour soutenir le docteur Poupardin.
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 40 (28/01/10).
Pour y participer : didierpoupardin.wordpress.com
Soutien à Didier Poupardin
Mercredi 8 septembre, le comité de soutien à Didier Pourpardin appelait à un rassemblement devant le Tribunal des affaires de Sécurité sociale de Créteil. La justice devra décider si ce médecin des quartiers populaires de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) serait condamné à payer 2 600 euros à la CPAM au titre de manque à gagner et 4 000 euros de pénalités. La CPAM lui reproche, en effet, de prescrire à ses patients souffrant d’une affection longue durée (ALD) tous les médicaments dans la zone prévue pour un remboursement à 100 %. Depuis 1994, les traitements qui ne concernent pas l’ALD devraient être inscrits dans une autre partie de l’ordonnance et remboursés à 15, 35, 65 % selon les cas. Didier Poupardin n’accepte pas cette vision comptable du corps humain et veut éviter que les patients ne bénéficiant pas d’une mutuelle n’achètent pas leur traitement, ce qui a dans la grande majorité des cas des conséquences néfastes sur l’ALD. Le bras-de-fer qu’il mène contre la CPAM est un combat pour l’accès aux soins pour tous alors que 15 % de la population renonce à se faire soigner faute de moyens, dans un contexte d’attaques répétées contre le service public de santé.
* Publié dans : Hebdo TEAN 68 (09/09/10).
Poupardin : verdict le 6 octobre
Une centaine de personnes se sont retrouvées mercredi 8 septembre au tribunal de Créteil (Val-de-Marne) pour soutenir Didier Poupardin : parmi elles, des patients, des militants d’associations de Vitry (RESF, Mrap), des responsables de syndicats de médecins ou de salariés (CGT, Solidaires, FSU), des militants de LO et du NPA et des élus PS et PCF d’Île-de-France, du Val-de-Marne et de Vitry. Les médias de la presse écrite et audiovisuelle étaient présents.
Ces derniers jours, des personnalités du monde médical, associatif, syndical et politique se sont indignées de la tenue de ce procès, et de nombreux médias se sont fait l’écho de la procédure lancée par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-de-Marne contre Didier Poupardin car il refuse de remplir les ordonnances « bizone » de ses malades en affection longue durée (ALD) suivant les règles : à savoir en distinguant les médicaments relevant de l’ALD dans la zone à 100 % et les autres dans la zone à remboursement « normal ». Pour lui, les malades sont des personnes que l’on ne saucissonne pas et qui doivent être soignées dans leur globalité et donc bénéficier du remboursement intégral de leurs soins. Le verdict du procès reporté en juin pour le 8 septembre (car la CPAM avait alors « oublié » de commettre un avocat !) a été mis en délibéré pour le 6 octobre.
L’avocate du Dr Poupardin a fait remarquer que des procédures ont déjà été engagées par la CPAM pour qu’il paye plusieurs milliers d’euros de pénalités, retards et dédommagements avant même que le procès ait eu lieu. Elle a aussi fait remarquer que parmi les ordonnances litigieuses, certaines n’émanaient pas du Dr Poupardin. D’autres avaient par ailleurs été remises dans le dossier alors que dans un premier temps elles en avaient été retirées. L’avocate a ainsi démontré l’acharnement de la CPAM à sanctionner Didier Poupardin.
C’est bien dans un contexte général de
criminalisation du mouvement social que la Sécu s’attaque à un médecin de quartier qui ne pratique aucun dépassement d’honoraires et ne ménage pas sa peine auprès des sans-papiers de Vitry.
Le comité de soutien, très actif à Vitry, a déjà mobilisé depuis plusieurs mois et particulièrement depuis fin août pour préparer ce procès. Il a appelé à rester vigilants et à une rencontre le 6 octobre au soir pour évaluer les actions futures à mener en fonction du verdict.
* Publié dans : Hebdo TEAN 69 (16/09/10).
Didier Poupardin.
Dans son acharnement contre le docteur Poupardin, la direction de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Val-de-Marne n’a pas été suivie par le tribunal des affaires de la Sécurité sociale de Créteil : celui-ci a en effet ordonné une expertise et n’a pas donné raison à la CPAM qui réclamait au médecin le remboursement de 2 600 euros pour avoir prescrit sur les ordonnances bizones de ses patients en affection longue durée des médicaments dans la zone de ceux remboursables à 100 %. Le docteur refuse en effet de « saucissonner » ses malades et considère qu’un malade atteint d’une maladie grave doit pouvoir être soigné dans sa globalité.
Cette remise du procès à une date ultérieure est un encouragement pour les médecins qui refusent de répartir les médicaments par zone et sont sanctionnés par les CPAM. C’est aussi une invitation à ouvrir le débat sur le bien fondé médical des ordonnances « bizones ».
Le comité de soutien entend continuer la bagarre pour que la CPAM arrête ses poursuites et renonce à infliger à Poupardin 4 000 euros de pénalités (somme qu’elle lui a réclamée alors même qu’aucun jugement ne lui a donné raison).
La lutte continue aussi pour en finir avec les « bizones » et, plus généralement, pour l’accès aux soins gratuits pour toutes et tous.
* Publié dans : Hebdo TEAN 73 (14/10/10).