« Ceux qui condamnent immédiatement la Libye sont muets devant les bombardements menés par l’État d’Israël contre Falloujah, et les milliers et milliers de morts, y compris des enfants, des femmes, des familles entières ; il se taisent face aux bombardements et aux massacres en Irak en Afghanistan, ils n’ont pas de morale alors pour condamner qui que ce soit », a déclaré le chef de l’État, en exprimant le vœux que la Libye trouve son chemin de manière pacifique.
« Nous condamnons la violence, l’impérialisme, l’interventionisme », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que, tout comme on accuse aujourd’hui Kadhafi, en 2002, quand il fut brièvement déposé par un coup d’État, il fut également accusé d’être un « assassin » de son peuple.
« Et la condamnation immédiate, c’est également comme ils m’ont condamné, moi. L’assassin Chávez qui donné l’ordre de massacrer le peuple désarmé », a déclaré Chavez qui, le 11 avril 2002, fut accusé par les médias et certains pays de perpétrer un massacre au Pont Yaguno, dans le centre de la capitale, Caracas, où se trouvaient deux manifestations, contre et pour sa gestion. Trois enquêtes rigoureuses ont clairement démontré que ce jour là, dans les édifices proches du lieu, des francs-tireurs ont agit, certains d’entre eux étrangers.
Chávez, qui a réitéré l’amitié qui l’unit avec Kadhafi, a déclaré qu’il ne peut dire qu’il soutient « ou que je suis en faveur ou que j’applaudis n’importe quelle décision que prend un ami à moi dans n’importe quelle partie du monde. Non ».
« Mais nous soutenons le gouvernement de la Libye, l’indépendance de la Libye, nous voulons la paix pour la Libye, la paix pour tous les peuples du monde et nous devons nous opposer avec force à toutes les prétentions interventionistes » a-t-il souligné.
Il a réitéré l’engagement de son gouvernement pour la paix mondiale et ses sentiments pour les peuples arabes.
« Tout le monde connaît notre position en faveur de la vie, tout le monde connaît notre lutte pour la paix, tout le monde sait que nous aimons tous les peuples, comme nous aimons et chérissons le peuple arabe (…) et comment ces peuples nous aiment », a-t-il ajouté.
Il a également mis en exergue le travail journalistique réalisé par TeleSUR dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le chef de l’État a expliqué que, depuis le début des révoltes populaires en Afrique du Nord et au Moyen Orient, son gouvernement a préféré garder un « silence prudent ».
« Nous avons gardé un silence prudent parce qu’en premier lieu il y a beaucoup de désinformation, pas seulement dans le cas de la Libye, dans le cas de l’Égypte nous avons été très prudents et je l’ai dit à Nicolas (Maduro, ministre des Affaires étrangères, NdT) : Nicolas, prudence, parce que nous savons, nous sommes habitués à la manipulation médiatique mondiale ».
teleSUR–MM, 26 février 2011