Pour Gisèle Halimi, interrogée dans Le Parisien/Aujourd’hui en France, la jeune femme employée de l’hôtel Sofitel de New York qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle « dit la vérité ».
« Comment voulez-vous croire qu’une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité ? Quel serait son intérêt ? », ajoute-t-elle.
Cette femme « a osé parler. Mais bientôt, on va fouiller dans sa vie privée (...) J’ai commencé à lire ici ou là des dénigrements. Mises en cause, ces femmes finissent par sombrer dans une dépression et regrettent d’avoir porté plainte », note l’avocate, en affirmant que « l’objectif est, bien sûr, de les contraindre au silence ».
Interrogée sur les images du directeur du FMI sortant du commissariat menotté, elle y a vu « une leçon d’indépendance et d’intégrité de la justice américaine » tout en reconnaissant « une sorte de commisération à l’égard de la chute d’un homme ».
Elle se dit « persuadée que si cette affaire était arrivée en France, on n’en aurait rien su ».
Evoquant « la levée de boucliers des amis » de Dominique Strauss-Kahn, elle se dit « déçue par la gauche ». « Il ne me semble pas avoir entendu les Aubry, Guigou, Royal exprimer leur compassion pour la victime ». « Je le regrette car s’il y a une chose qui doit prévaloir sur l’amitié, l’esprit de clan, c’est le respect des femmes », dit-elle.
AFP
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