Appel à mobilisation exceptionnelle de soutien au peuple syrien
Le samedi 26 novembre 13 heures Place du Chatelet
La situation devient de plus en plus dramatique pour le peuple syrien.
Les victimes sont chaque jour plus nombreuses. Il faut que le régime de Bachar al Assad cède maintenant son pouvoir et donne la liberté au peuple syrien avant qu’une guerre civile s’installe avec son lot de malheurs.
Le samedi 26 novembre nous devons être encore plus nombreux à partir de 13 heures Place du Chatelet pour affirmer notre solidarité avec le peuple syrien en lutte ; et demander à toute la Communauté internationale d’appliquer au plus vite des sanctions diplomatiques, économiques et juridiques au régime de Bachar.
Il y a urgence.
Les dernières évolutions en Syrie et autour marquées par plusieurs nouveautés
Une résistance armée de plus en plus affirmée
Des déserteurs de l’armée craignant littéralement pour leur vie et souhaitant ainsi s’appuyer sur leurs armes, d’abord pour se protéger, une « Armée libre de Syrie » s’est créée. Clandestine, elle est active sur le territoire syrien. Depuis début novembre, ses faits d’armes se sont renforcés.
Il y a eu, d’abord, l’attaque de barrages de l’armée syrienne autour de la ville de Homs encerclée et assiégée. Néanmoins, l’armée de Bachar El-Assad a pu entrer dans la ville, le 7 novembre dernier.
Le 14 novembre, la même chose s’est répétée à Deraa (au Sud, berceau de la révolte syrienne depuis le mois de mars), où 34 soldats et douze déserteurs sont morts selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Deux jours plus tard, un immeuble des services de renseignement et des bâtiments de l’armée ont été attaqués, ainsi que le siège du parti Baath (au pouvoir depuis 1963), à Damas.
Les grandes manœuvres diplomatiques
Ces affrontements ont poussé plusieurs représentants de puissances extérieures à parler de « risque de guerre civile ». Ce risque a ainsi été évoqué par Hilary Clinton, Vladimir Poutine et par le gouvernement turc. Leurs intérêts vis-à-vis de la Syrie ne sont cependant pas les mêmes : si la Russie officielle tente de préserver le régime (en intégrant l’opposition ou une partie dans une sortie de crise négociée), ce n’est pas – ou plus – le cas des autres puissances. Les États-Unis et la France, notamment, qui ont vu leurs ambassadeurs plusieurs fois attaqués par des partisans du régime syrien, semblent avoir fait une croix sur le régime. Ces puissances commencent à chercher des alliés fiables parmi les opposants. Les États-Unis ont par exemple entamé un début de dialogue avec les Frères musulmans.
La Turquie, profitant de son statut d’ex-allié du régime syrien et de puissance musulmane, a haussé le ton à son tour. Les Frères musulmans syriens ont d’ailleurs clairement fait entendre, à la mi-novembre, qu’ils ne seraient pas hostiles à une intervention militaire turque dans leur pays. Pour eux, cela représenterait une alternative « musulmane » à une intervention extérieure occidentale. Une telle intervention, qu’elle émane de la Turquie ou des grandes puissances impérialistes, n’est cependant pas sérieusement mise à l’ordre du jour. Elles craignent à la fois le risque d’affrontements confessionnels et les réactions d’une partie de la population qui se retournerait contre les « envahisseurs », mais aussi la « déstabilisation » d’une zone comprenant Israël, l’Irak et l’Iran. Les grandes puissances, jusqu’ici, misent plutôt sur des sanctions économiques qui commencent à faire effet, l’économie syrienne montre des signes d’asphyxie.
Divergences au sein de l’opposition
Le Conseil national syrien, fondé en Turquie, regroupe certaines forces historiques de l’opposition, dont les Frères musulmans et une partie de la gauche. Il n’appelle (vaguement) pas à une intervention militaire étrangère. Il cherche néanmoins des appuis et des alliés à l’étranger. En concurrence avec lui, a émergé une autre opposition en exil qui, elle, appelle clairement au renversement militaire du régime par des puissances extérieures. Elle est incarnée par l’ex vice-président syrien Amdelhalim Khaddam. Ce dernier a présenté début novembre, dans un grand hôtel aux Champs-Élysées à Paris, un Conseil national de soutien à la révolution syrienne (CNSSR). Ce conseil ne semble pas avoir une réelle influence en Syrie, mais cherche à être l’interlocuteur des grandes puissances dans la perspective d’une chute du régime.
Bertold du Ryon
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 125 (24/11/11).
SOLIDARITÉ AVEC LES OPPOSANTS SYRIENS !
7 novembre 2011
Alors qu’une répression féroce s’abat sur le peuple syrien, et a déjà fait plus de 3 000 morts, le gouvernement illégitime de Bachar Al-Assad avait dépêché jeudi 27 octobre son vice-ministre de la Culture afin d’animer une conférence, au centre culturel syrien avenue de Tourville à Paris, intitulée, ironie de l’histoire, « Vestiges de la civilisation byzantine, les villes mortes de Syrie ». Devant une telle provocation, une trentaine d’opposants à la dictature, aidés de quelques membres de l’intercollectif de soutien aux luttes des peuples du monde arabe, décidaient d’occuper pacifiquement les locaux. Le quartier était immédiatement quadrillé, un dispositif policier démesuré mis en place, Il fût même fait appel à l’armée sous la forme de soldats munis de fusils mitrailleurs, agissant dans le cadre du plan Vigipirate !
Mais le zèle des autorités françaises ne s’arrête pas là. Après avoir délogé les occupants, la police procédait à leur arrestation, suivie d’une garde à vue humiliante et exceptionnelle en pareil cas. Pendant ce temps, un groupe de manifestants agressif et injurieux, soutenant la dictature, pouvait continuer de parader en toute tranquillité ! La complicité avérée de la police de Sarkozy avec la dictature syrienne s’était déjà manifestée le 26 août dernier lors de l’agression d’un rassemblement pacifique d’opposants au boucher de Damas par des nervis de l’ambassade. Après avoir blessé plusieurs manifestants, ils étaient tardivement interpellés par la police… puis relâchés immédiatement après avoir exhibé leurs passeports diplomatiques.
La riposte unitaire s’organise : rapidement mobilisés, des militants du NPA et de l’intercollectif se sont rassemblés avec leurs amis syriens devant le commissariat où étaient gardés à vue la trentaine d’occupants, exigeant de rencontrer le commissaire, organisant une pression médiatique qui s’avéra fructueuse, rédigeant un communiqué unitaire signé par les organisations suivantes :
« …Nous, signataires de ce communiqué, solidaires du peuple syrien, soutenons l’action entreprise par les jeunes syriens et exigeons leur libération immédiate ! » [1]
Bien que les gardes à vue aient été levées, un jeune Syrien reste inculpé pour « dégradations de matériel ». Une vitre aurait été cassée ! Ayant refusé une comparution immédiate, son procès devrait se tenir début novembre. Il n’est pas question de laisser criminaliser la juste lutte des opposants à la dictature syrienne. Un seul procès est à tenir, celui de Bachar Al-Assad et de sa bande d’assassins ! Le NPA et l’ensemble des organisations constituant l’Intercollectif appellent dès aujourd’hui à se rendre nombreux au tribunal pour soutenir notre camarade. Tout est à nous ! se fera l’écho des préparatifs de la mobilisation.
Alain Pojolat
1. Comité de coordination de Paris pour le soutien à la révolution syrienne - Comité syrien de solidarité avec l’appel de Damas - Intercollectif des luttes des peuples du monde arabe - Forum Palestine citoyenneté - PCF - PG - NPA - PCOT - Collectif algérien pour le changement et la démocratie (ACDA) - Mouvement Rachad Algérie - Collectif de soutien aux luttes du peuple égyptien - PIR - Association des Marocains de France (AMF) - Congrès mondial Amazigh (CMA) - Association des jeunes Égyptiens du 25 Janvier - Mouvement marocain du 20 Février.
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 122 (03/11/11).
COMMUNIQUÉ UNITAIRE SYRIE. LA POLICE DE SARKOZY COMPLICE DE LA DICTATURE SANGUINAIRE SYRIENNE ?
Le Centre Culturel Arabe Syrien, situé 12 rue Tourville (Métro École militaire) à Paris, a invité jeudi 27 octobre l’adjoint du Ministre de la Culture en Syrie, alors que le régime de Bachar Al Assad envoie les chars contre la population, tire, torture, tue.
Cet événement aurait pu rester impuni si une trentaine de jeunes Syriens n’avait pas décidé courageusement de réagir.
La réaction des autorités françaises est une fois de plus révoltante : les occupants ont subi les assauts de la police d’une rare violence, ils ont tous été arrêtés ainsi que plusieurs membres de l’intercollectif des luttes des peuples du monde arabe et mis en garde à vue. Rien de tel envers les gérants du Centre, rien de tel envers les manifestants venus soutenir le régime syrien.
Nous, signataires de ce communiqué, solidaires du peuple syrien, soutenons l’action entreprise par les jeunes Syriens et exigeons leur libération immédiate !
– Le comité de coordination de Paris pour le soutien à la révolution Syrienne.
– Le comité syrien de solidarité avec l’appel de Damas
– L’inter-collectifdes luttes des peuples du monde arabe. L’Inter-Co.
– Forum Palestine Citoyenneté.
– Le parti communistefrançais. P.C.F.
– Le parti de gauche. P.G.
– Le nouveau parti anticapitaliste. N.P.A.
– Le parti communiste ouvrier tunisien . P.C.O.T.
– Le collectif algérien pour le changement et la démocratie. A.C.D.A.
– Mouvement RACHAD ALGERIE
– Le collectif de soutien aux luttes du peupleÉgyptien.
– Le parti des indigène de la république. P.I.R
– AMF ( Association des marocains de France).
– Congrèsmondial Amazigh. C.M.A.
– Association des jeuneségyptiensdu 25 Janvier.
– Mouvement marocain du 20 Février. Paris Iles de France.
vendredi 28 octobre 2011
Contact Omar BOURABA
COMMUNIQUÉ DU NPA. ZAHER A., OPPOSANT SYRIEN, NE DOIT PAS ÊTRE EXPULSÉ.
19 octobre 2011
Zaher A., opposant syrien, est actuellement détenu au centre de rétention de Vincennes. Il est sous le coup d’un arrêté d’expulsion, d’une obligation à quitter le territoire.
Ayant dû fuir la Syrie, il a participé à plusieurs manifestations anti Bachar al-Assad.
Son recours a été rejeté en date du 17 octobre.
Il est donc en grand danger d’être expulsé en Syrie où l’impitoyable répression du régime de Bachar al-Assad a fait plus de 3000 victimes. La barbarie s’est abattue sur la Syrie et le remmener dans son pays c’est l’envoyer à une mort certaine.
Le Quai d’Orsay a déclaré qu’il n’y aurait pas d’expulsion de ressortissants syriens. Mais Zaher A. est toujours au centre de rétention.
Il faut qu’A. Juppé, le ministre des Affaires étrangères, mette ses actes en accord avec ses paroles.
Zaher A. doit être libéré immédiatement et toutes les poursuites contre lui abandonnées.
Le NPA en appelle à toutes les personnalités, les organisations démocratiques engagées dans le combat contre la dictature en Syrie pour que Zaher A. retrouve la liberté.
Le 19 octobre 2011