DES ORIGINES À L’INDÉPENDANCE
Le caractère précoce du mouvement revendicatif des travailleurs au Sénégal a été illustré par les grèves des cheminots en 1919, 1925, 1938 et 1947-48.
Toutefois, l’impact de ces mouvements connut pendant longtemps de sérieuses limites imposées par la puissance coloniale. Il a notamment fallu attendre l’avènement du Front Populaire en France pour que soit reconnu à tous le droit d’adhérer à des associations professionnelles. Le pluralisme syndical qui était de tradition dans la métropole eut alors son prolongement au Sénégal.
L’avènement du régime de Vichy consacra un recul dans l’exercice des libertés politiques en général, syndicales en particulier. Ce fut le décret du 7 août 1944 qui rétablit le droit syndical dans les colonies.
La série de grèves déclenchées entre décembre 1945 et février 1946 a non seulement permis aux travailleurs africains des secteurs privé et public de surmonter leurs différences, mais offrit aussi l’occasion aux membres des deux communautés (française et africaine) de porter ensemble de rudes coups à l’administration.
Cette période a été marquée par l’hégémonie du PCF sur le mouvement syndical.
Mais de graves divergences commencèrent à se manifester au sein des syndicats confédérés sur l’appréciation des relations avec le Parti communiste et le RDA, l’allié africain du PCF (2). Phénomène amplifié par l’apparition de nouvelles formations politiques.
La grande grève des cheminots en 1947 en posant le principe de l’égalité de traitement entre Africains et Européens indiquait une tendance “nationaliste” plus marquée (3).
Déçus par l’attitude de la CGT, 17 500 cheminots africains quittèrent la CGT pour s’organiser séparément (4).
En 1949, les dirigeants de ce mouvement participèrent au BDS, le nouveau parti fondé par Senghor après sa démission de la SFIO.
Pour contrecarrer l’action du BDS, la SFIO, partisane de l’assimilation, invita ses militants et ceux qui étaient méfiants envers le PCF à grossir les rangs de la CGT-FO.
Par la suite, le rapprochement entre politiciens du BDS de Senghor et syndicalistes de la CGT s’accentua. Senghor choisit comme colistier le dirigeant syndicaliste Abass Guèye lors des élections pour l’Assemblée territoriale, et son parti remporta les élections en 1951.
L’hégémonie du PCF sur les cégétistes sénégalais fut alors remise en cause.
Au niveau du continent africain les tentatives d’unification avaient abouti, en janvier 1957, à la création de l’UGTAN (Union générale des travailleurs d’Afrique noire) qui éclata rapidement.
Les dirigeants de l’UGTAN, partisans de l’indépendance totale et immédiate, avaient en effet appelé à voter “non” au référendum de 1958. D’autres syndicalistes appelèrent par contre à voter “oui” et firent équipe avec Senghor qui venait de fusionner son parti avec la vieille SFIO.
La grève générale qui fut déclenchée par l’UGTAN du 4 au 6 janvier 1959 envenima davantage les rapports. Le parti de Senghor essaya alors d’affaiblir l’UGTAN de l’intérieur et provoqua des scissions. De 1960 à 1963, il y a eu trois organisations séparées portant le nom d’UGTAN explique Ibrahima Konté. De leur côté, des enseignants s’organisèrent en syndicats autonomes.
Même si après l’indépendance des regroupements partiels eurent lieu sous la houlette du pouvoir, cette période est à la racine de trois phénomènes durables dans le syndicalisme sénégalais :
— une tradition d’intervention des partis politiques au sein des organisations syndicales,
— le maintien de courants oppositionnels dans la centrale syndicale liée au parti socialiste,
— l’existence durable de syndicats autonomes.
Il est important de noter que parmi les syndicalistes qui s’opposèrent à Senghor figurait Madia Diop, qui jouera par la suite un grand rôle au sein du syndicalisme sénégalais.
DE L’INDÉPENDANCE À 1980
Une fois au pouvoir en 1960, Senghor demanda au syndicalisme de “se reconvertir” et de “revenir à son rôle naturel qui est, avant tout de défendre le pouvoir d’achat de ses membres. (…) La conclusion de cette réflexion est que les syndicats feront leur le programme de politique générale du parti majoritaire et des gouvernements” (5).
Comme il le fit avec les partis politiques, Senghor mena une politique combinant répression contre ceux qui lui tenaient tête, mainmise renforcée sur la centrale syndicale contrôlée par son parti, propositions de fusion organisationnelle.
Ce processus culmina au niveau politique en juin1966, où la seule organisation politique légale fut désormais le parti au pouvoir. Il en alla de même au niveau syndical où tous les syndicats fusionnèrent en avril 1967 sous le nom d’UNTS (Union nationale des travailleurs du Sénégal). Officiellement (6), tout travailleur membre du parti devait obligatoirement être membre de l’UNTS, et tout membre de l’UNTS ne pouvait pas adhérer à un autre parti.
Mais la constitution d’une centrale syndicale unique eut l’effet inverse de celui escompté par le pouvoir. En fait, la nouvelle centrale comprenait de nombreux opposants politiques militant dans des organisations clandestines. Par ailleurs, cet afflux des travailleurs non membres du parti au pouvoir ne manqua pas d’influer sur l’orientation de l’UNTS : elle ne tarda pas à dénoncer la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs.
Cette radicalisation du mouvement syndical trouva un terrain favorable à la faveur de la contestation des élèves et des étudiants à partir de mars 1968.
L’agitation scolaire et universitaire en mai 1968 créa une vive tension dans le pays : un étudiant avait été tué et il y eut plus d’une soixantaine de blessés. Pour apporter son soutien aux étudiants et aux élèves, l’UNTS décréta une grève générale illimitée. Les affrontements entre policiers et manifestants se multiplièrent. Des syndicalistes furent arrêtés, puis relâchés (7). De nouvelles grèves éclatèrent en 1969.
Considérant que l’UNTS était fortement influencée par les communistes membres du PAI illégal, le gouvernement prononça sa dissolution et arrêta ses dirigeants. Il fit de même en 1973 avec le syndicat autonome enseignant SES (8).
Le pouvoir avait préalablement mis sur pied une nouvelle centrale syndicale sous le nom de CNTS. Celle-ci fut directement intégrée dans le parti au pouvoir (9). Le Sénégal avait à l’époque sept régions, et la CNTS était considérée comme une huitième région qui se voyait attribuer par l’Etat tous les attributs d’une région administrative : des fonds, deux postes de ministres, 10 % des sièges à l’Assemblée Nationale, un quota de présidence de conseils d’administration ! Nombre de responsables de la CNTS ont fait leur expérience syndicale dans un cadre pareil, et lorsque l’on fait vivre un syndicat avec cette mentalité, nécessairement des difficultés apparaissent au moment du partage des prébendes.
A partir de 1974, le pouvoir finit par lâcher du lest. Il commença par autoriser un autre parti que le sien, le PDS de Wade (10) , puis son prolongement syndical, l’UTLS. Cette nouvelle centrale connut un essor important et des militants d’extrême-gauche et du parti prosoviétique PIT décidèrent d’y militer. Le PDS perdit alors le contrôle qu’il voulait exercer sur l’UTLS. En 1979, celle-ci commença à se désintégrer, sous les coups du pouvoir et de la rivalité entre formations politiques de l’opposition légale ou clandestine.
Le syndicalisme autonome refit surface avec, en 1976, la création du syndicat enseignant SUDES. La plupart des dirigeants du SUDES étaient par ailleurs membres d’organisations politiques clandestines.
Pour endiguer le mécontentement qui gagnait les rangs de la CNTS et pour trouver une solution aux graves dissensions qui secouaient la direction, l’intégration de la CNTS au PS fut remplacée en 1977 par sa seule affiliation.
DE 1981 À L’ALTERNANCE DE 2000
A son arrivée au pouvoir, Abdou Diouf autorisa tous les partis politiques et ceux-ci proliférèrent rapidement.
Simultanément, de nombreux syndicats autonomes se constituèrent comme dans la santé, l’électricité, la justice, les journalistes, etc (11). Plusieurs syndicats se désaffilièrent par ailleurs de la CNTS, comme dans les PTT et les transports en commun de la région de Dakar.
Voulant désamorcer la contestation syndicale dans l’éducation, Abdou Diouf fit d’Iba Der Thiam, un militant connu du syndicat enseignant SUDES, son Ministre de l’Éducation de 1983 à 1988. Il en a résulté une accentuation des rivalités politiques au sein de ce syndicat. De l’éclatement du syndicat enseignant SUDES original naquirent le SAES (supérieur) en 1985, et l’UDEN en 1987.
Dès le début des années 1980, les syndicats autonomes tentèrent de s’organiser de façon interprofessionnelle, mais une première forme de structuration n’est intervenue qu’en 1987. Il en a résulté par la suite la création de deux centrales autonomes : l’UNSAS en 1990, et la CSA en 1997.
Encadré : LA LUTTE DES ÉLECTRICIENS DE LA SENELEC (12)
Fondé en 1982, le syndicat autonome Sutelec constituait un sérieux obstacle à la privatisation du distributeur public d’électricité. Il organisait en effet 1 500 des 2 300 agents, dont 98 % du personnel des unités techniques. Son secrétaire général, Mabemba Sock (12), était simultanément secrétaire général de la confédération UNSAS.
En 1998, afin d’être sûr de pouvoir privatiser, le gouvernement de Diouf a mis la direction du syndicat sous les barreaux : 27 militants ont été arrêtés le 20 juillet à l’aube, et 5 militants passèrent alors à la clandestinité pour organiser la lutte. La Senelec fut mise en état d’urgence avec des policiers déployés dans toutes les unités techniques, et l’interdiction de tenir la moindre réunion.
La lutte s’organisa néanmoins à l’intérieur de l’entreprise : les travailleurs rendirent la Senelec ingouvernable, et d’autres militants furent alors emprisonnés. Malgré cela, le gouvernement d’Abdou Diouf organisa des procès honteux qui débouchèrent sur la condamnation de Mademba Sock et d’un militant à six mois fermes pour troubles de l’ordre public. Nombre d’inculpés perdirent leurs emplois à leur libération.
Lors des élections présidentielles de 2000, Sock se présenta au premier tour sous la bannière d’une petite organisation d’origine marxiste-léniniste pro-albanaise, le Rassemblement des Travailleurs africains - Sénégal (RTAS)
et il recueillit environ 1 % des suffrages.
Le régime issu de l’alternance réhabilita Sock et ses camarades, ils furent tous réintégrés à la Senelec et indemnisés. Sock fut ensuite nommé président du Conseil d’Administration de l’Institution de Prévoyance Retraite (Ipres), et de l’Agence Sénégalaise pour l’électrification rurale (Aser).
Les mobilisations sociales et la croissance des syndicats autonomes eurent d’importantes répercussions sur la CNTS qui regroupait, avec ses 70 000 adhérents déclarés, la majorité des travailleurs organisés.
Dès l’arrivée au pouvoir du président socialiste Abdou Diouf (13), une tendance baptisée « Renouveau syndical » fut créé au sein de la CNTS. Cette tendance était animée par Madia Diop qui, par le passé, s’était opposé plusieurs fois au pouvoir.
La propagande de cette tendance manipulait des thèmes qui n’étaient pas tellement éloignés de ceux de l’opposition et dénonçait la corruption des dirigeants de la centrale. Elle suscita un grand intérêt en milieu ouvrier et dans les partis d’opposition, notamment le parti prosoviétique PIT. Etant donné le discrédit de l’équipe précédente, il est plus que probable que certains éléments du pouvoir appuyèrent également « discrètement et efficacement » Madia Diop pour « canaliser les courants contestataires préjudiciables au régime ».
« Toute la stratégie de Madia Diop reposait sur une sorte de jeu de balancier » entre, d’une part, le PS et le gouvernement, d’autre part, les membres de son syndicat. Ce « jeu d’équilibriste » permettait, au passage, aux dirigeants du syndicat « de participer au partage de certaines responsabilités politiques et gouvernementales » (14). La répartition de ces prébendes explique en grande partie les conflits sans aucune base idéologique au sein des organes dirigeants.
A la fin des années 1990, la direction de la CNTS s’est trouvée de plus en plus déséquilibrée par le discrédit croissant du régime, le développement de luttes comme celle de la Senelec et la croissance des syndicats autonomes. L’exigence que la CNTS se désaffilie du PS se développa. De nombreux militants de la CNTS menèrent bataille pour le départ de Madia Diop. Il avait en effet critiqué les coupures d’électricité réalisées par le Sutelec, et avait en fait donné son aval pour l’arrestation de Sock en 1998. Il avait, de plus, levé à la demande du PS le mot d’ordre de grève générale pour les 28 et 29 juin 1999 qui avait été appelée conjointement par toutes les centrales syndicales.
L’ALTERNANCE DE 2000 ET SES SUITES
Avec la fin des 40 années de pouvoir socialiste, le paysage syndical a été en grande partie remodelé.
L’évolution de la CNTS
Lors de son congrès de novembre 2001, la CNTS s’est désaffiliée du PS. Ce congrès marque symboliquement la fin de l’époque senghorienne dans le mouvement syndical. Wade a alors cherché à prendre le contrôle de la centrale.
Il voulait reproduire à son profit la politique de domestication du syndicalisme mise en œuvre pendant 40 ans par son prédécesseur socialiste. « Mais il ne se rendait pas compte que le contexte et les mentalités avaient changé », explique Bayla Sow. « Ce qui avait été possible en 1981 avec le “Renouveau syndical” de Madia Diop ne l’était plus 20 ans plus tard. Il n’était plus possible d’embarquer les travailleurs de cette façon. Et le résultat a été, d’une part, la cassure de la CNTS lors du congrès de 2001 et, d’autre part, la création de la CNTS-FC en janvier 2002.
Wade a ensuite essayé de faire jouer à cette nouvelle centrale le rôle qu’Abdou Diouf avait fait jouer à la CNTS. Mais cela n’a pas davantage marché, d’autant plus que celle-ci a connu à son tour une scission en 2005 (15). Aujourd’hui, la CNTS-FC fonctionne en grande partie avec les moyens de l’Etat. Par exemple, lors de la fondation de la CSI, la CNTS-FC, qui n’avait qu’un délégué, avait 4 représentants. Cela n’était possible que grâce aux moyens de l’Etat. De la même façon, à la réunion annuelle du BIT à Genève, ils ont jusqu’à 7 représentants. C’est toujours la délégation la plus nombreuse. C’est encore pire que du temps du pouvoir socialiste ».
L’UNSAS
Elle a vu son secrétaire général Mademba Sock nommé à la fois président du Conseil d’administration de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de l’Agence sénégalaise pour l’électrification rurale (ASER) - voir encadré ci-dessus-.
Même si sa centrale est restée indépendante de tout parti politique dans ses statuts, cette double casquette de syndicaliste et de Président de Conseil d’administration a créé, à un moment, une confusion au niveau des militant et de l’opinion.
La CSA
Parallèlement, la centrale autonome CSA est montée en puissance. Proclamant son indépendance à l’égard de tout parti politique, la CSA entend promouvoir l’unité d’action avec les autres centrales syndicales et les mouvements associatifs. Une de ses particularités est d’organiser également les travailleurs du secteur informel.
« Une rupture historique »
Pour Kalidou Diallo (16), « une rupture historique » a eu lieu, reposant sur « la disparition quasi simultanée » de deux orientations sur lesquelles s’était bâti le syndicalisme depuis l’indépendance.
– D’une part, « la collaboration discriminatoire entre les pouvoirs publics, le patronat et les seuls syndicats affiliés au parti socialiste (17) a disparu avec le
changement de régime intervenu le 19 mars 2000 ».
– D’autre part, le syndicalisme autonome (18) , très proche de l’opposition de l’époque, a soutenu et même accompagné le processus qui a mené à l’alternance ».
Kalidou Diallo y voit la raison de « la multiplication de nouveaux syndicats qui ont la caractéristique de s’enfermer dans des cadres étroitement corporatistes et se limitant à la défense des intérêts particuliers », passant sous silence que le nouveau pouvoir a largement encouragé ce processus d’émiettement.
Il existe en effet aujourd’hui, au Sénégal, 18 organisations auxquelles est reconnu le statut de centrale syndicale contre 10 en 1998. Pour Ibrahima Konté la multiplication de centrales, dont certaines n’existent que sur le papier, permet au pouvoir de relativiser le poids des principales d’entre elles.
Bayla Sow ajoute, pour sa part, que dans l’entourage de Wade certains cherchent en effet à créer des confédérations pour lui dire “nous maîtrisons les travailleurs”.
Mais en final, Wade a plusieurs sigles autour de lui, mais il n’a pas pour autant les travailleurs. En attendant, on a aujourd’hui, au Sénégal, un syndicalisme éparpillé, émietté et qui a donc perdu de sa force.
La division du mouvement syndical ne recoupe pas celle qui a longtemps existé entre la CNTS et les syndicats autonomes.
– Sont en effet regroupées en intersyndicale quatre centrales autonomes la CSA, l’UTS, la CNTS, et l’UDTS (qui est une ancienne scission de celle-ci).
– Les 14 autres centrales ont formé « le Front unitaire » dont les principales composantes sont la centrale autonome UNSAS et les deux scissions pro-Wade de la CNTS (la CNTS-FC et la CDSL).
Le 22 mai 2008, seule l’intersyndicale appelait à une journée de grève générale. Mais le syndicat CNTS des transports en commun de la région de Dakar, qui est dirigé par un membre du parti au pouvoir, n’appelait pas à la grève. Inversement, le syndicat UNSAS des télécoms participait à la grève.
Le bilan tiré par Kalidou Diallo de la politique du gouvernement auquel il appartient n’est pas très glorieux : « Le PDS au pouvoir n’arrive pas encore à définir et à mettre en œuvre une politique syndicale cohérente. Les organisations syndicales considérées comme étant sous son influence, même si elles sont nombreuses, ne sont pas toutes aussi significatives. Elles peuvent certes aider à diviser le mouvement, donc bloquer des grèves générales, mais ne peuvent entreprendre encore, à cette étape, aucune initiative syndicale d’envergure en faveur du gouvernement ».
(1) « Les syndicats, l’État et les partis politiques » par Babacar Diop Buuba (1992).
www.codesria.org/Links/Publications/monographs/trajectories/diopbuubatrajectetat.pdf
(2) Le rassemblement démocratique africain (RDA) a été fondé en 1946. En 1950 la direction du RDA coupa les ponts avec le PCF et le groupe parlementaire RDA à l’Assemblée Nationale française et s’affilia au groupe socialiste.
(3) Lire à ce sujet l’incontournable livre « Les bouts de bois de Dieu » de Sembene Ousmane (1960) – ed. Pocket.
(4) Mar Fall « L’Etat,et la question syndicale au Sénégal (1989) – L’Harmattan – page 25
(5) Senghor : Voie africaine du socialisme (1960).
(6) Magatte Lo, cité dans Diop/Diouf (1990) p 227.
(7) Dont Madia Diop et Iba Der Thiam.
(8) M-C. Diop et M. Diouf (1990) page 207.
(9) Officiellement, tout travailleur membre du PS doit obligatoirement adhérer à la CNTS, mais un membre de la CNTS peut adhérer à un autre parti. Magatte Lo, cité dans M-C. Diop et M. Diouf (1990) page 228. L’association des syndicats à l’appareil d’Etat est désignée sous le nom de « participation responsable (id. p 27).
(10) Dans la deuxième partie des années 1970, deux autres partis sont progressivement reconnus, c’est ce qu’on appelle « le multipartisme limité ».
(11) Le SUTELEC (électricité) et le SUTSAS (santé) ont été créés en 1982, puis ce fut le tour du SATJUS dans la justice (1983), et du SYNPICS (1984) chez le journalistes. En 1990, les informaticiens de l’Administration mirent sur pied le SINFAD, et un Comité d’Initiative pour la Défense des Intérêts des Fonctionnaires (CODIF) voit également le jour.
(12) http://users.skynet.be/cadtm/pages/francais/abdulaye.htm
www.pskprofils.info/Mademba-Sock_a12.html
www.archipo.com/archiveur_dossier.php?nom=Mademba Sock
(13) Ce qui suit est emprunté au livre « Le Sénégal sous Abdou Diouf » par M-C. Diop et M. Diouf (1990).
(14) La CNTS avait notamment droit à deux ministres, 10 % des députés, des places dans Conseils d’administration des sociétés para-étatiques, Madia Diop était vice-président de l’Assemblée nationale, etc.
(15) La CSDL, issue en 2005 de la scission de la CNTS-FC, est également dirigée par un membre du parti au pouvoir.
(16) Certains des éléments de ce qui suit sont tirés d’un document remis en mai 2008 aux organisations syndicales par Kalidou Diallo au nom du gouvernement. Kalidou Diallo est un bon connaisseur du mouvement syndical. Historien spécialisé dans le mouvement syndical, il a également été militant du PIT et secrétaire général adjoint du syndicat SUDES. Membre du PDS depuis 2005, il est devenu conseiller du Président Wade en 2008, puis ministre de l’Education élémentaire.
(17) Dans son texte, Kalidou Diallo précise qu’avant 1976, la dénomination officielle de ce parti était UPS.
(18) Issu pour l’essentiel de l’UGTAN.