Attac Maroc
Secretariat national
Les autorités de la ville de BENGUERIR répondent par le bâton et l’intransigeance aux réclamations élémentaires et légitimes de citoyens.
C’est ainsi que 9 militants -dont deux membres d’Attac - ont été emprisonnés et ont été présentés au tribunal où ils sont passés en 1ére audience le jeudi 01/06/06.
En réponse à cette mascarade judiciaire, un collectif a été créé, composé des syndicats UMT de l’OCP, de l’ éducation, des employés communaux , du Centre marocain des droits de l’homme et d’ATTAC, groupe dernièrement créé et qui a participé activement aux luttes des citoyens de Ben Guerir, d’où la présence de membres d’Attac parmi les détenus.
L’accusation porte sur les délits suivants : assemblées non autorisées et port d’armes, agression de fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions et autres accusations classiques dans les annales des autorités marocaines depuis des décennies.
Il est à souligner que le 03/06/06, le président local de l’Association marocaine des Diplômés Chômeurs, Said LAAGUIDI a rejoint les détenus après avoir été enlevé dans un café au Centre-ville.
En solidarité avec les détenus, un meeting s’est tenu le samedi 03/06/06, organisé par ATTAC et le Centre marocain des droits de l’homme en présence de 2000 personnes.
Pour comprendre ces évènements, il faut remonter à l’an 2000.
Cette année-là, la municipalité a mis en vente des locaux commerciaux, mais les commerçants ambulants de la ville se sont vus dans l’impossibilité d’acquérir un local fixe pour assurer leur subsistance et celle de leurs familles. En effet, comme d’habitude dans les appels d’offre, c’est le plus disant qui l’emporte c’est à dire la bourgeoisie locale et les spéculateurs.
Les vendeurs ambulants se sont alors organisés et ont créé l’ ASSOCIATION LFRRACHA (composée des vendeurs ambulants qui exposent leurs marchandises à proximité aussi bien des passants que des magasins en dur). L’association compte aujourd’hui 900 adhérents.
Le 30 mai 2006, les autorités de Ben Guérir ont décidé de rayer cette catégorie professionnelle de la ville et, utilisant tous les moyens de répression, ont « nettoyé » l’avenue HASSANII sans faire la distinction entre vendeur et acheteur, par la matraque et les insultes. L’association ALFRRACHA a répondu en organisant un rassemblement, conjointement avec le Collectif. C’est alors que les autorités ont constitué un dossier judiciaire bidon et instauré une ambiance de terreur dans la ville.
Nous demandons à tous les militants de droits humains, aux progressistes, aux altermondialistes et aux démocrates de soutenir les détenus et défendre leur cause. Nous appelons aussi à la constitution de comités
de solidarité. Par l’union et la solidarité, faisons de nos voeux des réalités
Rabat, le 04 juin 2006
Secrétariat National
Attac Maroc
Envoyez vos protestations à :
Gouverneur de Marrakech : fax 00 212 24.30.89.34
Ministère de l’intérieur : fax 0 0 212 37.76.20.56 / 00212 37.76.64.89
Les noms des détenus sont : Mr Bousslham, président de l’association Frracha et trésorier du group Attac ; Mr Ali Aboulfada et Jalil Aboulfada, Mr Hamdi, Mr Soukrati, Mr Lankou, Mr Said Laaguidi, président de la section de l’ANDCM (Association Nationale des Diplômés chômeurs du Maroc).