Olivier Besancenot (NPA) a critiqué samedi le discours « ambigu » du Front du Gauche (PG-PCF) le comparant à un « ni-ni », ni participation au gouvernement, ni opposition, et minimisé les nouveaux départs de cadres du NPA vers le FG qui doivent être actés ce week-end.
Une conférence nationale du Nouveau parti anticapitaliste se tient samedi et dimanche à huis clos à Nanterre, au cours de laquelle doit être officialisé le départ du parti du courant « Gauche anticapitaliste » (GA), mené notamment par Pierre-François Grond, ex-bras droit d’Olivier Besancenot.
Interrogé sur Europe 1, le médiatique facteur, ex-candidat NPA aux présidentielles de 2002 et 2007, a assuré que ces départs ne compromettaient pas l’avenir de sa formation, évoquant simplement « le dénouement d’une crise ».
« C’est le dénouement d’une crise qui nous travaillait depuis des mois, avec le départ déjà annoncé d’une partie de notre organisation au Front de gauche », a déclaré M. Besancenot.
« On est dans des basses eaux, on l’assume. On est en difficulté, on l’assume aussi. Mais on est là, toujours et bien là, y compris du point de vue des mobilisations », a-t-il aussi dit, comme on lui demandait s’il y avait une place pour le NPA au côté du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon.
A la différence du FG, « nous, on est dans l’opposition, à la gauche du gouvernement, et on l’assume », a-t-il asséné. « Aujourd’hui la direction du Front de gauche tient un discours un peu plus ambigu (...) On nous explique que c’est un peu le »ni-ni, on n’est ni au gouvernement, ni dans l’opposition« . Et pour nous, ça n’est pas le bon positionnement pour préparer les ripostes de demain ».
Citant le FG mais aussi Lutte Ouvrière, Olivier Besancenot a renouvelé son appel aux formations de la gauche de la gauche à former un front unitaire « qui lutte concrètement contre l’austérité » et contre le Pacte européen de stabilité budgétaire.
A propos de la conférence sociale qui se tient lundi et mardi, réunissant les partenaires sociaux et le gouvernement, il a lancé : « Je crois que ce sommet social ne sera pas difficile à grimper pour le Medef, vu ce qui est annoncé. Le coup de pouce pour le Smic, personne n’y croit ! »