La marche a parcouru les principales artères de la ville de Sidi Bouzid brandissant des pancartes et banderoles pour dénoncer le gouvernement et le parti du Mouvement Ennahdha .
Les protestataires ont scandé des slogans hostiles au gouvernement notamment au ministre de l’Intérieur Ali Laarayedh, pour condamner l’usage de la force par les agents de la sécurité, ainsi qu’au premier ministre Hamadi Jebali pour faire part du rejet des indemnisations décidées en faveur des prisonniers politiques.
Contacté par TunisieNumerique, Lazhar Gharbi membre du Front des forces du 17 Décembre à Sidi Bouzid, a affirmé que la grève a été très suivie, ajoutant que c’est une réussite totale et que la ville est pratiquement paralysée avec la fermeture de toutes les administrations publiques.
Il a ajouté que seuls 3 à 4 commerces sont ouverts sur les 500 que compte la ville. La circulation automobile est très fluide et quasi inexistante, a-t-il dit.
Plusieurs forces vives participent à cette marche qu’il a jugé bien organisée, notamment le Front des forces du 17 décembre, l’UGTT , les organisations patronales de l’industrie et du commerce ainsi que de l’agriculture, la société civile et certains partis politiques.
La marche s’est dirigée ensuite vers le Tribunal de la ville où doit débuter le procès des personnes arrêtées lors des événements précédents pour observer un sit-in.
Les revendications des protestataires portent sur la libération des personnes arrêtées, le limogeage du gouverneur et du chef de la garde nationale ainsi que sur davantage de promotion du développement de la région et la création d’emplois pour les jeunes.