Même si elle ne fait pas la « une » de la presse, la répression du mouvement du printemps dernier n’a pas cessé, au contraire. Quelques événements récents en apportent la preuve. Tout d’abord, le plus scandaleux : à Lyon, Stéphane est condamné à six mois de prison ferme pour un crime impardonnable. Lors de la manifestation du 30 mars, il a légèrement tiré sur le sac d’une femme policier en civil et l’a dénoncée publiquement comme flic. Il avait d’abord été condamné à deux mois de prison ferme, ce qui était déjà considérable pour les faits reprochés. Mais, le parquet a fait appel, et Stéphane a pris six mois ferme ! Il y a là une volonté politique d’intimider les militants et un désir de revanche de ceux que la mobilisation anti-CPE a contraint à reculer. Ce n’est pas admissible.
Il convient de continuer à se mobiliser pour empêcher ces dénis de justice. D’autant que de nouvelles mises en examen sont signifiées à des militants du mouvement, dont un de nos camarades des JCR et de la LCR. À Ivry, des militants de la FCPE (dont le président départemental), qui avaient soutenu l’occupation du lycée, sont convoqués au commissariat après plainte du proviseur et risquent 1 500 euros d’amende. Des lycéens ont été exclus par les conseils de discipline pour des faits liés au mouvement du printemps dans des établissements parisiens ou en province. Il conviendrait que les organisations syndicales enseignantes marquent plus nettement leur refus de cette répression administrative.
À Paris, le Collectif de défense des victimes de la répression continue à agir. Il prévoit une mobilisation le 13 juillet. Les organisations qui ont soutenu le mouvement contre la loi sur l’égalité des chances et gagné contre le CPE ne peuvent rester indifférentes au fait que des acteurs de ce mouvement payent de peines de prison ou de lourdes amendes leur opposition à ce gouvernement de réaction sociale. La LCR, pour sa part, s’associera à toutes les actions qui permettront de mobiliser contre cette répression.