L’Union syndicale Solidaires apporte son entière solidarité aux enseignants de la région de Menzel Bouzaïane en grève ce lundi 1° octobre, à l’appel de l’UGTT.
Ils protestent notamment contre les violences policières survenues le jeudi 27 septembre envers des participants à un sit-in dans la localité d’El-Omrane : plusieurs personnes ont été blessées, dont un enseignant de la région qui a eu une côte cassée et de graves blessures sur le flanc gauche ainsi qu’à la tête.
Les enseignants de Menzel Bouzaïane en grève exigent également la libération immédiate des 31 personnes arrêtées.
Cette grève fait suite à la journée de grève générale et à la manifestation qui ont eu lieu, samedi 29 septembre, à Menzel Bouzaïane.
Des mobilisations ont également eu lieu dans les localités voisines, y compris à Sidi Bouzid, la capitale régionale où avait commencé la révolution tunisienne en décembre 2010.
En organisant un sit-in à El-Omrane, sur la route entre le bassin minier de Gafsa et le port de Sfax, les manifestants ont exprimé leur volonté de voir enfin satisfaites les revendications pour lesquelles ils s’étaient mobilisés du temps de Ben Ali.
En effet, rien n’a changé dans les régions déshéritées du centre de la Tunisie, notamment en matière d’emploi. Incapable de répondre à leurs demandes, le pouvoir actuel répond avec les mêmes méthodes qu’avant 2011 : la matraque, les gaz lacrymogènes, les balles en caoutchouc, et les arrestations.
Comme elle l’avait fait pour le Bassin minier de Redeyef-Gafsa entre 2008 et 2010, l’Union syndicale Solidaires exprime son entière solidarité avec les populations en lutte, et demande la libération immédiate de l’ensemble des personnes arrêtées.
Paris, le 1° octobre 2012