Olivier Besancenot (NPA) a proposé dimanche aux formations se situant à gauche du PS, notamment le Front de gauche, d’organiser une « marche des licenciés », sur le modèle de la manifestation contre le traité budgétaire européen fin septembre.
« Ce qu’on a été capable de faire ensemble contre la ratification du traité européen, alors il faut qu’on soit capable de le faire ensemble cette fois-ci aux côtés des salariés licenciés », a lancé M. Besancenot, invité du 12/13 de France 3, en allusion à la marche du 30 septembre dernier qui avait réuni des dizaines de milliers de personnes.
Il a évoqué « une marche des licenciés (...) où en début de cortège on ait les PSA, Arcelor, Sanofi ».
La figure du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) répondait de cette manière à Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche (PG), qui l’appelait à rejoindre le Front de gauche.
« Cette main tendue, je l’accepte volontiers pour discuter. D’ailleurs on ne demande que ça depuis des semaines et bizarrement ça n’arrive pas. Pourquoi ? », a aussi répondu M. Besancenot.
« La direction, et j’insiste, la direction du Front de gauche, est dans un positionnement politique qui consiste à dire : on n’est ni dans le gouvernement, ni dans l’opposition. Je pense que c’est quelque chose qui ne pourra pas résister aux faits », a-t-il ajouté.
Il a cité le budget. « On est tous, je crois, d’accord pour dire, à la gauche de la gauche, que c’est un budget d’austérité. Si c’est un budget d’austérité, alors il faut voter contre. J’espère qu’ils le feront », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle (2002 et 2007), alors que les députés communistes se sont abstenus sur le volet recettes du budget cette semaine.
Interrogé sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2017, après son retrait en 2012, il a répondu « 2017, pour moi, c’est très loin ».
« J’ai fait un choix politique, de ne plus me présenter, il y a quand même une cohérence. Donc ce serait difficile de revenir là-dessus », a-t-il aussi dit.
AFP