Alors que la cour d’appel d’Orléans a annulé la relaxe de 49 faucheurs d’OGM, condamnant l’ex-porte-parole de la Confédération paysanne, Jean-Émile Sanchez, à deux mois de prison ferme, un rapport de Greenpeace prouve (de nouveau) l’impossibilité de la coexistence entre cultures OGM et non-OGM. Ainsi, en Espagne, sept années de cultures d’OGM font qu’aujourd’hui près du quart des champs de maïs sont contaminés à des taux allant jusqu’à 12 %.
Dans le même ordre d’idée, des chercheurs de Montpellier ont aussi montré que les zones refuges - censées éviter que les insectes ne deviennent résistants aux OGM - bordant les cultures d’OGM ne servent à rien, car les insectes ne s’y reproduisent pas. Traduction : dans quelques années, les plantes OGM ne serviront plus à rien car les insectes seront résistants. Mais peu importe : ce sera un prétexte de plus pour vendre de nouveaux OGM...
En France, le gouvernement veut lancer des cultures à grande échelle de plantes OGM, après une consultation symbolique sur Internet (dont il refuse d’ailleurs de donner les résultats). Pourtant, 75 % de la population est hostile aux cultures en plein champ et veut un moratoire. Face à cette mise devant le fait accompli, les faucheurs ont eu une excellente idée : semer des graines de maïs biologique dans les champs d’OGM. Et là, les agro-industriels, qui étaient les derniers à admettre la pollution des champs d’agriculture biologique par les OGM, sont les premiers à venir crier à la pollution.