1. Le mouvement contre la remise en cause des garanties sociales catégorielles
La résistance au projet de loi sur la "monétisation des avantages
sociaux" s’organise dès la phase de préparation de la loi, au printemps
2004. Les partis politiques de l’opposition parlementaire
ont tenté de faire obstruction, et, surtout, la mobilisation s’est
organisée au sein des associations des catégories concernées en
premier lieu par la remise en cause des avantages sociaux. En
mai 2004, à l’initiative de certains syndicats alternatifs, a été mise
en place une coalition baptisée "Conseil (Soviet) de solidarité
sociale" (SOS).
Sont entrés dans cette coalition nombre d’associations et syndicats :
la Fédération des syndicats de Russie (nouvelle confédération
de syndicats alternatifs), des fédérations syndicales régionales,
les associations d’invalides, des « liquidateurs » de Tchernobyl,
des associations de défense des droits humains, des organisations
de vétérans de la guerre et du travail, des syndicats d’enseignants
et de chercheurs, des organisations écologistes, de
jeunesse de gauche, etc.
Par la largesse de son format idéologique et social, cette coalition
consacre un tournant dans le paysage militant russe. La décision
de ne pas admettre les partis politiques au sein de cette coalition
était motivée en partie par l’expérience « altermondialiste » de certains
membres, en partie par la volonté de conserver l’autonomie
et la paternité de l’initiative, inédite pour la Russie, de ce réseau
résolument associatif.
Une loi antisociale
SOS a initié une campagne massive contre l’adoption de cette loi
baptisée « antisociale ». A la veille des première et seconde lectures,
à l’initiative de SOS, ont ainsi été organisées deux journées
d’action nationale coordonnées. Ont pris part à ces actions plusieurs
dizaines de milliers de personnes sur tout le territoire, chiffres
significatifs dans la Russie de 2004. Mais la mobilisation restait
encore trop faible, et, à l’été de cette même année, la loi est
passée en force, avec tout juste quelques menus amendements.
La mobilisation reprend cependant, plus massive encore, après
l’entrée en vigueur de la loi, le 1er janvier 2005. Du jour au lendemain,
des milliers de soi-disant « bénéficiaires d’avantages sociaux »,
personnes âgées en tête, ont réalisé qu’on leur avait enlevé le droit
au transport gratuit. Des milliers de personnes se sont mises àprendre les bus et trolleys d’assaut, à se rassembler devant les parlements
locaux, à faire le siège des autorités régionales.
Ces actions éclataient en grande partie spontanément, et sans
aucune coordination au niveau national, tout au moins au début.
Assez vite, cependant, se sont créées des coalitions régionales
coordonnant les actions, qui se sont souvent appelées "Soviets
(Conseils) de coordination". Les actions se sont également rapidement
radicalisées, se terminant le plus souvent par le blocage
de routes et l’investissement des bâtiments de l’autorité publique.
Craignant une escalade, les pouvoirs régionaux et fédéraux ont
battu en retraite : la réforme a été en partie révisée.
Méthodes radicales et revendications concrètes
Les militants de la campagne de l’été, liés au réseau SOS, se sont
rapidement alliés aux manifestants et, dans de nombreuses
régions, ont joué un rôle non négligeable dans la mise en place
de coalitions régionales renforçant l’efficacité d’organisation et de
négociation des mobilisations. Des militants régionaux de partis
politiques de gauche (les jeunesses communistes, des militants
trotskistes, des groupements communistes ou sociaux-démocrates
minoritaires) ont également joué un rôle important dans l’organisation
de comités locaux de lutte, ce qui a assuré une plus
grande pérennité du mouvement et a permis de mieux élaborer
les revendications et de renforcer les positions des protestataires
lors des négociations avec les pouvoirs régionaux.
Quant aux partis politiques institutionnels, dépassés par les manifestations
spontanées, ils ont été lents à intervenir dans le champ
des luttes sociales de terrain, en partie par la faiblesse de leurs
liens avec la population mobilisée, en partie par leur inadaptation
aux modes de lutte du mouvement, dont les méthodes radicales
et les revendications concrètes tranchaient, par exemple, avec les
manifestations traditionnelles et bureaucratiques habituelles du
Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR). Celui-ci,
avec « Iabloko » (parti libéral se « gauchisant » de plus en plus sous
l’influence des mobilisations) et quelques autres partis, ne se sont
joints au mouvement qu’à partir de février, au cours duquel ont été
organisées plusieurs journées d’actions nationales. Au total, plus
de 500.000 personnes ont pris part à ces mobilisations, chiffre
record pour la Russie post-soviétique.
2005 : le Forum social de Russie
Le besoin de rencontre et de coordination entre régions se faisant
clairement sentir, l’idée d’un Forum social de Russie (FSR) a été
rapidement avancée, l’initiative en revenant aux coalitions régionales,
appuyées à Moscou par le comité du réseau SOS. Succès
inattendu et étonnant, le FSR s’est tenu les 16 et 17 avril 2005 à
Moscou. Y ont pris part plus de 1000 délégués de près de 150
organisations, la plupart représentant d’importantes forces syndicales,
associatives ou régionales d’opposition. Les orientations
politiques des militants rassemblés au FSR 2005 étaient très
diverses - anarchistes, communistes, trotskistes, sociaux-libéraux,
sociaux-démocrates, écologistes, etc. Les partis de l’opposition
parlementaire étaient absents, à l’exception de quelques
personnalités soutenant individuellement les mouvements
sociaux. A l’issue du Forum, riche en rencontres et initiatives de
toutes sortes, ont émergé au moins trois projets à la pérennité
confirmée par les évènements ultérieurs : la création du réseau de
l’Union des Soviets (Conseils) régionaux de coordination des luttes
(SKS), la mise en place du mouvement « Education pour tous »
et le lancement de l’initiative du mouvement politique internationaliste
« Front de gauche ».
2. La campagne pour le droit au logement
Depuis l’entrée en vigueur du nouveau code du logement, le 1er
janvier 2006, et avec l’augmentation brutale, depuis fin 2005, du
montant des charges communales et des loyers, les mouvements
de protestation redémarrent, en portant d’autres revendications et
en élargissant leurs rangs à d’autres catégories. La redynamisation
s’affirme surtout depuis janvier 2006, les actions de protestation
se multipliant et touchant la plupart des régions de Russie.
Durant le week-end des 18 et 19 février 2006, à l’appel de l’Union
des Soviets de Coordination, des rassemblements et des manifestations
ont eu lieu dans plus d’une quinzaine de villes : à
Ekaterinbourg (2000 personnes à l’appel du comité local de coordination
des luttes), Vladivostok (5000 personne à l’initiative de la
« Chambre civique » locale), Omsk (2000 personnes à l’appel du
Comité des actions de protestation, une coalition qui inclut la plupart
des partis d’opposition et des associations), dans la banlieue
de Moscou, à Perm, Novossibirsk, Moscou, etc. Le 4 mars, à l’initiative
du Parti communiste (PCFR), une journée nationale d’actions,
soutenue par la plupart des organisations et initiatives, rassemble
quelques dizaines de milliers de personnes dans la rue,
sur tout le territoire. Répétition de la mobilisation générale le 18
mars, à l’appel cette fois de l’Union des Soviets de Coordination.
Une grande partie des manifestants de la « campagne logement »
sont passés par l’expérience des luttes de l’hiver 2005 pour le maintien
des garanties sociales. Les coalitions régionales et réseaux
inter-régionaux mis en place alors y jouent un rôle prépondérant.
Les manifestants revendiquent le retrait du nouveau code du logement,
l’arrêt de la hausse du prix des loyers et des charges communales,
la non-privatisation des sociétés de gestion communale,
la rénovation des immeubles communaux au frais de l’Etat, etc.
Participent également à la mobilisation des mouvements plus
catégoriels. Ainsi, face à la menace d’expulsion qui planent sur
eux avec le nouveau code du logement, les résidents des foyers
de travailleurs (plus de 20 millions de personnes vivant depuis
des dizaines d’années dans ces foyers en attente d’un relogement)
s’organisent en mouvements locaux et en réseaux transrégionaux :
une première journée nationale de protestation sur le
thème de la défense du droit au logement pour les habitants des
foyers a eu lieu le 5 mars.
Un autre mouvement important est celui des "floués des pyramides
immobilières". Il s’agit de familles qui ont répondu à l’appel
d’offre de sociétés immobilières proposant de financer la construction
d’immeubles avec l’argent des parts avancées par les
futurs propriétaires de logements. Ces sociétés ayant disparu le
chantier à peine commencé, des dizaines de milliers de personnes
se retrouvent sans logement et sans économies. Elles aussi
s’organisent en comités.
Des dizaines d’actions de protestation, réunissant des milliers de
personnes, en particulier dans la région de Moscou, se sont succédées
ces derniers mois, certaines prenant la forme d’un blocage
de grands axes routiers. D’autres initiatives locales partent de
la protestation des habitants contre les constructions dites « sauvages »
à proximité des habitations. Face à l’intensification des
constructions immobilières, les habitants des quartiers menacés
se mobilisent et s’organisent en comités, qui parfois parviennent
à bloquer les chantiers. Là aussi, mais avec plus de difficulté, des
initiatives sont prises pour tenter la mise en réseau de ces initiatives
éparses et morcelées.
Enfin, un mouvement se met en place pour l’autogestion des
immeubles en co-propriétés, condominiums ou comités d’immeuble
contre le passage de l’immeuble sous contrôle d’une société
de gestion privée. Pour le moment ces initiatives sont plutôt éclatées,
mais des structures telles que l’Union des Soviets de coordination
tentent de les unifier en réseau.
Certes, le mouvement actuel n’a pas l’ampleur qu’avait connue la
mobilisation contre la remise en cause des garanties sociales,
mais la dynamique actuelle est celle d’un élargissement constant :
d’une part, des catégories toujours plus nombreuses de la population
rejoignent le mouvement global de protestation contre la
politique « antisociale » du logement, d’autre part, les coordinations
régionales de lutte, qui se créent dans de nouvelles régions,
jouent un rôle important dans cette seconde vague de protestation.
La tendance va donc à la coordination des différentes revendications
et initiatives.
3. Vers une coordination des initiatives et des luttes
Aux mouvements évoqués ci-dessus, il faut rajouter de nombreuses
autres initiatives, touchant d’autres problèmes sociaux au
sens large du terme et d’autres catégories. Citons, par exemple,
la mobilisation des associations écologistes, soutenues pour une
fois largement par la population, pour la « sauvegarde du Baïkal »
et l’interdiction de la construction des oléoducs dans cette région.
Evoquons, à une moindre échelle, des réseaux d’étudiants et de
professeurs dénonçant la réforme de l’Education actuellement en
cours, des réseaux de lutte contre le service militaire. Citons également
la mobilisation des automobilistes contre l’augmentation
du prix de l’essence, contre l’interdiction du volant à droite et contre
les « sirènes » des voitures transportant des dignitaires officiels
ignorant le code de la route. Les automobilistes sont organisés en
réseau, notamment grâce à des forums de discussion sur
Internet, et ont comme mot d’ordre principal "A bas l’arbitraire politique
sur les routes !".
Enfin, au-delà de ces mouvements à l’échelle interrégionale, les
initiatives que l’on dit en russe « citoyennes de base » se multiplient
dans toutes les villes, quartiers, villages. Il s’agit de luttes locales
sur des enjeux très concrets et pragmatiques (contre la construction
d’un immeuble ou d’un parking dans l’aire de récréation du
quartier, contre des expulsions, contre des cas concrets de
répression policière, contre la fermeture d’une école, etc). Dans
les régions où les coalitions de coordination des luttes sont les
plus dynamiques, ces initiatives de base y trouvent un espace de
coopération et une aide organisationnelle qui les poussent à s’intégrer
aux activités de ces coalitions.
Le réseau SKS, carrefour des luttes
Notons que les partis politiques parlementaires ne sont guère opérateurs
de réseau. En particulier, le Parti communiste de la
Fédération de Russie tente bien de mettre en place des coalitions,
mais celles-ci, sauf exception, sont limitées à leurs partenaires politiques
traditionnels et aux groupements sous son contrôle, n’intégrant
guère les mouvements sociaux en lutte. Certains militants du
PCRF, en particulier parmi les jeunes, font cependant exception et
s’investissent dans certaines coalitions, ou même, dans certaines
régions, sont à l’initiative de leur formation.
Les mobilisations les plus massives sont celles qui démarrent
spontanément ou sont co-organisées par une coalition de forces
politiques et sociales très diverses. Sur ce plan, l’Union des
Conseils de coordination (SKS) représente un modèle de réseau
particulièrement adapté aux demandes sociales actuelles. Ses
perspectives de développement sont importantes.
Créé en avril 2005 lors du Forum social de Russie à la suite de la
vague de mobilisation contre la "monétisation des avantages
sociaux" afin d’établir des contacts horizontaux réguliers entre les
diverses coalitions régionales de luttes, le réseau interrégional
baptisé « Union des Soviets de coordination » connaît un développement
régulier. Dans chaque région, les Conseils de coordination
des luttes regroupent des associations diverses, syndicats,
organisations politiques et individus. Unissant au départ 9 coalitions
régionales, ce réseau s’élargit à chaque nouvelle vague de
mobilisations, et relie aujourd’hui une vingtaine de régions.
Le réseau a élargi sa sphère d’intervention bien au-delà du seul
problème de suppression des « avantages sociaux », agissant désormais
sur le terrain des droits du travail, du logement, de l’écologie,
des élections locales etc. Les militants de ces Conseils de
coordination représentent des organisations variant d’une région
à l’autre : associations de retraités, journalistes ou intellectuels,
étudiants, militants de partis politiques d’opposition, syndicats,
associations de co-propriétaires, comités d’immeuble, mouvement
des habitants des foyers de travailleurs, etc.
La forme de coordination que représente le réseau SKS est particulièrement
appropriée à la configuration des mouvements
sociaux émergents, peu politisés et peu expérimentés. D’une part,
le réseau est constitué selon un modèle très souple de coordination
des luttes laissant une grande autonomie à tous les participants.
D’autre part, il répond à des problèmes pragmatiques que
rencontre la population et cherchent à obtenir des résultats concrets,
à élaborer des réponses constructives. Ceci, autant que l’absence
de lourdes hiérarchie et discipline, la liberté des discussions,
et l’absence de claire affiliation partisane sont autant de
facteurs attrayants de ces coalitions pour les initiatives citoyennes
de base.
Au-delà de l’Union SKS, des réseaux très divers et de dimension
variable se développent dans tout le pays, témoignant d’une réelle
dynamique de coopération et d’établissement de liens de solidarité
inter-catégorielle et géographique. Le plus fréquemment, ces
réseaux sont organisés par thématique (le mouvement des habitants
des foyers des travailleurs, le mouvement des automobilistes,
le mouvement « Education pour tous », etc). Les réseaux inter-thématiques
s’organisent le plus souvent dans le cadre d’une ville (les
comités de coordination aux dénominations diverses).
4. Le mouvement « alter » et la préparation du contre-G8
Sur base de la brève description qui précéde, il apparaît clairement
que les mouvements sociaux en développement sont assez
éloignés des thématiques directes du mouvement altermondialiste,
en particulier du fait de motivations très locales et concrètes.
Cependant, à la faveur de la dynamique de mise en réseau et du
rapprochement entre initiatives citoyennes de base et militants ou
intellectuels politisés, s’opèrent une lente politisation et prise de
conscience des significations et incidences plus globales des luttes.
Ce processus est rendu difficile par le manque de moyens
des structures de coordination et des centres intellectuels et politiques
tentant de les soutenir, ainsi que par la fermeture du champ
médiatique et politique institutionnel aux mouvements sociaux.
Bien que ne se vivant pas comme acteurs politiques autonomes,
ces mouvements ont néanmoins un fond de valeurs en commun,
au premier rang desquelles l’affirmation de « droits citoyens » et
l’exigence d’« équité » et de « dignité ». Les principes politiques sont
peu élaborés, mais une expression se retrouve dans de nombreuses
déclarations communes et dans les déclarations de nombreux
militants - celle de « contrôle citoyen ». Le terme de « soviets »
(allusion aux soviets ouvriers des débuts de la révolution russe),
utilisé dans leur dénomination par la plupart des coalitions locales
de lutte, n’est pas non plus anodin. La montée des luttes s’opère
également à la faveur de l’expérimentation de l’« arbitraire » du pouvoir
et de la « corruption » des juges et fonctionnaires.
150 militants russes au Forum social d’Athènes
Si l’on ne peut donc pas parler de mouvement « altermondialiste » au
sens strict du terme, on peut néanmoins reconnaître l’émergence
de mouvements sociaux se structurant dans la même logique
(réseaux, coordinations souples d’initiatives locales), se mobilisant
contre les mêmes tendances à la privatisation de la sphère sociale
et à la remise en cause des droits sociaux et citoyens. Les principaux
freins à l’intégration des mouvements sociaux de Russie au
mouvement « alter » sont liés au manque de ressources, aux difficultés
de structuration organisationnelle à l’échelle du pays, à la faiblesse de la conscience internationaliste, à la compréhension limitée
des racines « globalistes » des réformes ultra-libérales entreprises
par le pouvoir russe.
Certaines associations d’intellectuels militants, sorte de think tanks
russes, tentent néanmoins d’assurer le lien avec le mouvement
altermondialiste. Il s’agit, entre autres, de l’Institut des problèmes de
la mondialisation, de l’association « Alternativy » et de l’Institut de l’action
collective, principaux organisateurs des Forums sociaux de
Russie et de la participation russe aux Forums sociaux européens.
Par leur intermédiaire et grâce au Fonds de solidarité du Forum
social européen (FSE), une délégation de près de 150 militants de
Russie a pu participer au dernier FSE d’Athènes. Parmi les délégués :
des militants du mouvement contre la violation du droit au
logement, des syndicalistes, intellectuels, jeunes communistes,
trotskistes, des militants des réseaux SKS ou foyers des travailleurs.
De façon générale, le Forum d’Athènes a marqué un très net progrés
dans la mise en place de liens de solidarité concrets entre
les mouvements russes et occidentaux. L’appel à participer au
contre-G8 de Saint-Pétersbourg a été intégré à la déclaration
finale de l’Assemblée des mouvements sociaux, à la grande satisfaction
des militants russes.
Depuis des mois, le comité d’organisation du Forum social de
Russie (FSR) prépare le FSR-2006 (11-14 juillet) et les manifestations
anti-G8 (15 juillet). Les mobilisations n’auront sans doute
pas l’ampleur qu’elles ont en Occident, du fait de la jeunesse des
mouvements de protestation russes, de leur intégration limitée, du
caractère abstrait d’une mobilisation « anti-G8 », du manque de
moyens et du risque de répression politique.
On attend néanmoins, du côté russe, la participation au FSR d’un
millier de militants, venus de la plupart des régions de Russie :
représentants des mouvements associatifs, des militants pour le
droit au logement, des mouvements écologistes, des mouvements
de gauche, des syndicats, des réseaux du type de l’ "Union
des soviets de coordination des luttes", des intellectuels, des
anarchistes, des mouvements de jeunes, des mouvements de
défense des droits humains, etc.
La venue massive de participants étrangers ferait du FSR-2006
un évènement international qui ne pourrait que contribuer au
développement des luttes dans le pays ainsi qu’à la mise en place
de réseaux de solidarité et à la sortie des mouvements sociaux
russes de leur isolement international (1).
Note
1. Le Comité d’organisation du FSR appelle à une participation
massive des réseaux occidentaux au contre-G8 de juillet. Pour
prendre contact : info ikd.ru (en français, anglais et russe).