« C’est inutilement blessant », a déclaré Pierre Laurent, samedi 24 août, à la presse lors des Estivales du Front de gauche, qui se tiennent à Grenoble jusque dimanche 25 août.
Vendredi soir, lors du discours de clôture du remue-méninges du Parti de gauche (PG), son coprésident, Jean-Luc Mélenchon, avait qualifié le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Pierre Laurent, de « tireur dans le dos ». « Nous avons un devoir de respect mutuel et de solidarité », avait poursuivi M. Mélenchon, avant d’ajouter que le Front de gauche ne supporterait pas « de compétition d’ego ».
« ILS SE REPARLERONT... »
M. Mélenchon reprochait à M. Laurent d’avoir critiqué ses propos sur François Hollande et sur le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, « un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen », dans un entretien au Journal du dimanche.
La veille, dans une interview à Libération, M. Laurent avait en effet appelé à refuser la « provocation et l’invective ».
Résultat, M. Mélenchon n’est apparu lors de la première des deux journées d’été du Front de gauche que pour une table ronde sur l’OTAN. Le reste de l’après-midi, il est resté cloîtré loin de la presse et du secrétaire national du PCF.
« Ils se reparleront... Aujourd’hui ? Je ne pense pas », a résumé Éric Coquerel, secrétaire national du PG, proche de l’ancien candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle.
Ces échanges se font alors que le Parti de gauche et le Parti communiste français ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les élections municipales de 2014, le premier prônant une autonomie dans toutes les communes, alors que le second est associé au Parti socialiste dans de nombreuses villes.