BONN, Allemagne et BRUXELLES, August 14 /PRNewswire/ —
Nouvelle étude sur les conséquences de la chasse aux oiseaux migratoires
dans l’UE
Malgré la précarité de nombreuses espèces, plus de 100 millions d’oiseaux
sauvages, dont plus de 30 millions d’oiseaux chanteurs, sont
vraisemblablement tués et capturés en Europe chaque année. Cette
conclusion est tirée d’une étude en cours sur les effets de la chasse aux
oiseaux et est basée sur des données tirées de 27 pays au total. L’étude
publiée dans le journal allemand « Berichte zum Vogelschutz » (Rapports sur
la protection des oiseaux) fournit les preuves indiscutables d’un
massacre. "Si vous aligniez tous les animaux tués en une année, ils
couvriraient une distance de 41 000 kilomètres et représenteraient un
poids total de 66 000 tonnes", déclare Heinz Schwarze, président du
Committee against Birdcrime, ce qui selon lui donne une idée de l’étendue
des ravages de la chasse. En tête de peloton se trouvent les Français qui
tuent plus de 25 millions d’animaux suivis de près par les Britanniques
(22 millions) puis les Italiens (17 millions).
Les proies préférées sont les oiseaux chanteurs comme les alouettes, les
merles noirs ou les grives qui représentent environ un tiers du nombre
total. Dans l’ensemble, les estimations des 27 pays étudiés représentent
chaque année 37,3 millions d’oiseaux chanteurs, 33,5 millions de
galliformes, 18,6 millions de turdidés (colombes, pigeons et
tourterelles), 4,1 millions de limicoles (bécassseaux, échasses), 391 000
rallidés (râles, poules d’eau, foulques..) ainsi que 7,6 millions
d’anatidés (canards, oies,..). Ce qui choque particulièrement les
défenseurs de la nature est le fait que l’UE continue de déclasser encore
plus d’espèces. Par exemple l’alouette des champs : même si les autorités
européennes savent pertinemment que la population de cette espèce a chuté de plus de 50 % en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas depuis
1970, Bruxelles continue de la classer comme « chassable ». Il en résulte
que malgré un risque grave d’extinction, plus de 2,5 millions d’alouettes
des champs sont tuées ou capturées chaque année dans l’UE. Tout aussi
dramatique est la situation de la tourterelle des bois (2,3 millions
d’oiseaux tués), de la caille des bois (2,6 millions), du vanneau huppé
(516 475), de la bécassine (586 020) ou de la sarcelle d’été (24 454),
dont les populations devraient aussi être considérées comme en voie de
disparition.
Afin de s’opposer légalement à ce que le Committee against Birdcrime
considère comme étant « l’annihilation systématique » de la population
aviaire européenne, il a été demandé aux associations européennes de
chasseurs de cesser de chasser cette année 22 espèces en voie de
disparition. "La chasse aux espèces en voie de disparition n’a rien à voir
avec une utilisation durable et ce n’est pas quelque chose que l’Europe
devrait encourager". Pour H. Schwarze il est hors de question qu’une
minorité de chasseurs du dimanche mettent en danger un héritage naturel
commun à tous les européens.
L’étude sera rendue publique dans le No 42 de la publication allemande Berichte zum Vogelschutz (« http://www.drv-web.de/>www.drv-web.de »). Une version anglaise peut être obtenue en s’adressant au bureau du Committee against Birdcrime.