Cette nuit, à Paris, s’est tenu un rassemblement des Kurdes devant l’Assemblée nationale en soutien à la résistance de leurs frères et sœurs de Kobanê. La porte-parole des associations de solidarité avec la cause kurde et la représentante des Kurdes en Europe, qui s’expriment en français et en anglais, disent bien que les bombardements aériens de la Coalition anti-terroriste des aviations états-unienne et européennes n’ont eu aucune efficacité au sol pour stopper l’avancée des fascistes de l’EI/Daesh. Elles demandent « une aide urgente en armes pour l’armée kurde » sur le terrain.
Le NPA 31 maintient son opposition à la poursuite des bombardements aériens de la Coalition impérialiste, mais, en revanche, soutient la demande du PYD (Parti de l’union démocratique, de Syrie) et du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, de Turquie) au gouvernement français de fournir un armement efficace aux combattantes et combattants des YPG (unités de protection du peuple) et YPJ (unités de protection des femmes) de Kobanê, des missiles légers anti-char Milan d’une portée de 3 000 mètres, par exemple, conçus pour détruire les blindages des tanks les plus modernes, dont sont équipés les djihadistes de l’EI/Daesh.
Le NPA 31 exige du gouvernement français et de l’Union européenne le retrait du PKK et du PYD de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. En toute logique avec le vote de la résolution 2016 du Parlement européen du 2 octobre qui, en son point 16.4, dit vouloir « encourager et assister, chaque fois que possible, les communautés chrétiennes et d’autres communautés religieuses et ethniques, en particulier les Yazidis et les Kurdes [nous soulignons], à prendre une part active en cours sur l’avenir de l’Irak comme de la Syrie ». Assez de déclarations de principe ! Aux actes !
Le NPA 31 exige du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils exigent du gouvernement Erdogan d’Ankara la libération immédiate des prisonniers kurdes, particulièrement du « leader » du PKK, Abdullah Öcalan. Il condamne le blocage de la frontière turco-syrienne par l’armée turque qui empêche les volontaires kurdes de Turquie de la franchir pour aller prêter main forte à leurs frères et sœurs de Kobanê. Il condamne, par avance, la prétention des dirigeants de la Turquie d’établir un « territoire tampon » à cheval sur la frontière turco-syrienne contrôlé par l’armée turque une fois que l’EI/Daesh aurait fini son sale boulot de nettoyage ethnique au Kurdistan syrien. La collusion du gouvernement islamiste conservateur d’Erdogan avec l’EI/Daesh est une nouvelle fois patente.
Plus généralement, et pour la période à venir, Le NPA 31 assure les Kurdes de son entière solidarité et qu’il se mobilisera à leurs côtés pour qu’enfin la dite « communauté internationale », en clair les gouvernements des grands pays impérialistes et leurs alliés locaux du Moyen-Orient, reconnaissent les droits inaliénables du peuple kurde à l’autodétermination, pour que l’ONU abroge le traité de Lausanne de 1923 qui les a bafoués en morcelant le Kurdistan en quatre territoires contrôlés par les bourgeois annexionnistes d’Ankara, Bagdad, Damas et Téhéran.
Le NPA 31 invite la population toulousaine, ses organisations démocratiques, ouvrières et populaires, partis, syndicats et associations, à se rassembler massivement auprès des Kurdes de Midi-Pyrénées, à manifester à leurs côtés, autant de fois qu’il sera nécessaire, pour que se réalise la promesse des combattantes et combattants de la liberté de Kobanê, que leur ville soit « le Stalingrad de l’EI/Daesh ».