ATTAC CADTM Maroc demande l’extradition de Blaise Compaoré
Le 31 octobre 2014, le peuple burkinabé a chassé du pouvoir le dictateur Blaise Compaoré mettant ainsi fin à 27 ans de règne.
Rappelons que Blaise Comparoré a accédé au pourvoir, le 15 octobre 1987, par un coup d’état et l’assassinat du président Thomas Sankara.
Alors que Thomas Sankara a marqué l’histoire par sa farouche résistance aux politiques impérialistes, en particulier en appelant à la création d’un front uni contre la dette à Addis Abeba le 29 Juillet 1987, Blaise Compaoré restera quant à lui célèbre pour sa participation dans les différentes guerres de la région (Libéria, Sierra Leone, Côte d’Ivoire), pour avoir été le bon élève des institutions financières internationales et le fidèle serviteur de sa famille et de son clan.
Au cœur de la révolte, le dictateur burkinabé et sa famille ont été exfiltrés par l’armée française en Côte d’Ivoire. N’étant finalement pas le bienvenu, il a alors trouvé refuge au Maroc, le 20 novembre 2014 soit trois semaines après sa chute. Le 27 novembre, Isaac Zida, le Premier ministre intérimaire du Burkina Faso a annoncé qu’il demanderait au Maroc « de mettre le président Compaoré à la disposition de la justice burkinabè ».
Notons que Blaise Compaoré n’est pas le seul dictateur à avoir trouvé refuge au Maroc et que l’accueil de ce dernier coïncide avec l’organisation au Maroc du Forum mondial des droits de l’homme à Marrakech le 27 novembre 2014. A travers cette manifestation internationale le Maroc cherche à montrer un visage démocratique, mais il ne parviendra pas à masquer le fait qu’il est, depuis longtemps, une terre d’asile pour les anciens dictateurs et les responsables des violations des droits de l’homme …
De ce fait, ATTAC CADTM Maroc :
• Félicite le peuple burkinabé qui a su chasser le dictateur Blaise Compaoré et pour son combat contre la corruption, pour un Burkina Faso de justice et de liberté.
• Exige que Blaise Compaoré soit remis à la justice Burkinabé.
• Refuse que le Maroc soit une terre d’asile des anciens dictateurs.
Le Secrétariat national, 01 décembre 2014