Le bilan du violent séisme qui a frappé le Népal ne cesse de s’alourdir. Comme toujours, à la catastrophe naturelle s’ajoutent les conséquences meurtrières des inégalités sociales. De nombreux témoignages publiés dans les médias en témoignent [1]. De même, une bonne partie de l’aide se concentre sur les lieux de grande visibilité, au détriment des quartiers pauvres pourtant particulièrement dévastés, des villages reculés et, ne l’oublions pas, d’agglomérations indiennes proches de la frontière népalaise, elles aussi touchées.
Face à de telles catastrophes humanitaires, notre association, Europe solidaire sans frontières (ESSF), a pour politique d’appuyer financièrement les initiatives des mouvements sociaux, des organisations militantes intervenant sur le terrain, à même de fournir directement les secours à celles et ceux qui en ont le plus besoin – et d’aider à l’auto-organisation des victimes, de façon à ce qu’elles puissent défendre leurs droits en des temps de grande fragilité ; de façon aussi, au-delà des urgences, de préparer la reconstruction au bénéfice des pauvres et non pas, par exemple, de l’industrie touristique.
Nous n’avons pas tissé les liens au Népal qui nous permettraient d’engager dans cette optique une campagne de solidarité suffisamment efficace. En revanche, nous avons appris que l’internationale paysanne La Via campesina allait le faire, en collaboration avec son organisation nationale, la Fédération des Paysans népalais (ANPFa) [2].
La Via campesina a fourni, dans son premier appel, les contacts au Népal qui permettent notamment de transmettre des messages de solidarité, mais pas encore les données bancaires pour l’envoi de dons financiers. Nous vous en informerons dès que ce sera le cas, ainsi plus généralement que des suites de cet appel.
Pierre Rousset
ESSF