Népal : la course contre la montre des secouristes après le nouveau séisme
Les secouristes continuent, mercredi 13 mai, de rechercher des survivants du nouveau violent séisme qui a frappé, la veille, le nord du Népal [1]. Le tremblement de terre, de magnitude 7,3, a provoqué glissements de terrains et effondrements d’immeubles, et a tué 83 personnes : 65 au Népal, 17 en Inde, une au Tibet.
Très puissant, et suivi d’une dizaine de répliques, le séisme a été ressenti jusqu’à New Delhi, à 1 000 kilomètres de là, et au Tibet dans la Chine voisine.
Des milliers de rescapés ont passé la nuit dehors, effrayés à la perspective de retourner chez eux, moins de trois semaines après la mort de 8 000 personnes dans le tremblement de terre dévastateur du 25 avril. A Katmandou, la capitale du Népal, nombre de ceux qui avaient regagné leur maison ont à nouveau quitté leur logement pour dormir sous une tente ou des bâches.
Deux immeubles endommagés par le tremblement de terre d’avril se sont effondrés mardi à Katmandou, la capitale du Népal, mais ce sont les districts de Dolakha (zone de Bagmati) et Sindhupalchowk (zone de Janakpur), qui avaient été le plus touché par le premier séisme, qui ont à nouveau payé un lourd tribut. Le ministre de l’intérieur, Bam Dev Gautam, a averti :
« De nombreuses maisons se sont effondrées à Dolakha et il y a un risque que le nombre de morts dans le district augmente. »
Un hélicoptère américain disparu
La Croix-Rouge a rapporté avoir reçu des informations faisant état de nombreuses victimes à Chautara, dans le district de Sindhupalchowk, où elle gère un hôpital de campagne. Des glissements de terrain se seraient produits dans les zones les plus touchées, rendant encore plus difficile l’accès des secours aux zones de montagne.
Le séisme de mardi complique un peu plus la tâche des sauveteurs qui tentent d’acheminer de l’eau, de la nourriture et des abris dans les villages reculés les plus touchés du pays. « Nous nous étions concentrés sur la distribution d’aide, mais depuis hier nos ressources sont déployées à nouveau sur des opérations de recherche », a ainsi commenté Laxmi Prasad Dhakal, porte-parole du ministère de l’intérieur népalais.
L’armée népalaise a aussi repris ses recherches aériennes pour localiser un hélicoptère de son homologue américaine participant aux opérations humanitaires qui a disparu près de Charikot, dans l’est du pays, avec six marines et deux militaires népalais à son bord. Selon le Pentagone, des hélicoptères en vol à ce moment-là ont capté des conversations radio concernant un problème de carburant.
Selon les scientifiques, le séisme de mardi s’inscrit dans une réaction en chaîne déclenchée par la secousse du 25 avril dans le district de Lamjung, à l’ouest de Katmandou.
« Les grands séismes sont souvent suivis par d’autres tremblements de terre, parfois aussi forts que le premier », explique Carmen Solana, volcanologue à l’université britannique de Portsmouth. « Le premier séisme inflige un stress supplémentaire aux failles et les déstabilise », a-t-elle détaillé au Centre des sciences des médias (SMC).
Le Monde.fr