Suite à un article de la presse locale du 11 juin 2015, le comité BDS France Toulouse fait la mise au point suivante :
SUCCES DU MEETING BDS AVEC PIERRE STAMBUL A TOULOUSE
• Trois cents personnes dont de nombreux jeunes se sont pressées le 9 juin salle Barcelone pour assister à la conférence-débat « Antisionisme/antisémitisme : à qui profite l’amalgame ? »organisée par BDS France Toulouse et l’UJFP Toulouse. La réunion était animée par Pierre Stambul coprésident de l’UJFP, fils de déporté survivant du groupe Manouchian, qui a pendant une heure apporté un point de vue juif contre le sionisme et l’apartheid, pour la paix et l’égalité.
• Pour réussir le meeting du 9 juin nous avons dû faire face à de nombreux obstacles. Le 31 mars déjà, le Maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc avait interdit la réunion avec le professeur Farid Esack, ancien compagnon de Nelson Mandela et président du mouvement BDS contre Israël en Afrique du Sud. Le prétexte fourni a été un risque imaginaire à l’ordre public. Une plainte a été déposée pour illégalité contre cette décision auprès du tribunal administratif. Cette fois-ci les officines de l’extrême droite proisraélienne (JSS News, LDJ, BNVCA) se sont relayées pour trouver des prétextes (de risques de trouble à l’ordre public) pour l’interdiction de la réunion. Elles ont appelé aussi à empêcher physiquement la tenue de notre rassemblement par un appel national à se retrouver devant la salle Barcelone. L’extrême droite israélienne ne sera pas en reste. Suite à une dénonciation calomnieuse d’un de ses membres, Pierre Stambul sera arrêté - dans la nuit à son domicile marseillais - par un commando du RAID comme un vulgaire terroriste. Il ne sortira du commissariat que vers midi et rejoindra dans la foulée Toulouse.
• Au surlendemain de notre réunion, la Dépêche sous la plume du responsable de sa rubrique toulousaine s’intéresse à ce qu’il « s’est vraiment passé ce mardi soir, salle de Barcelone ». En fait ce n’est pas tout à fait ça, Lionel Laparade veut nous faire part de « l’indignation du président de la LICRA » sans même demander leur version des faits aux organisateurs de BDS et de l’UJFP. La contre-manifestation appelée par les officines pro-israéliennes a été un bide à la hauteur de ce qu’elles représentent réellement, soit une vingtaine de personnes... protégées par la police. Nous retrouvons parmi elles des individus qui ont agressé des militants BDS le 17 janvier à Balma Gramont (la justice n’a pas trouvé le temps depuis 5 mois pour donner suite à nos deux plaintes) et d’autres qui ont essayé vainement de perturber la réunion de Farid Esack à l’université Jean Jaurès du Mirail. Ce beau monde, peu touché par l’esprit du 11 janvier, a reçu le renfort BCBG des présidents de la LICRA et du CRIF qui ont fait le déplacement aux portes du meeting pour y jouer les perturbateurs sous protection policière. Le solide service d’ordre unitaire ne leur permettra pas de réussir leurs provocations.
• Pour en revenir à l’article de la Dépêche nous pouvons y lire les propos du président de la LICRA : « Des gens hurlaient Juifs dehors, on ne vous veut plus, assez de juifs ». Pour faire sérieux, le président de la LICRA annonce qu’il « n’exclut pas de saisir la justice », mais nous pouvons annoncer qu’il ne le fera pas car les propos qu’il cite sont inventés. Des propos ridicules, mensongers et calomnieux. Nous y apportons bien sûr le démenti le plus total. Mais que vaut un démenti, quand un journaliste relate seulement les dires d’un personnage dont l’organisation à troqué (avec subventions publiques) l’antiracisme contre le soutien inconditionnel de l’Etat d’Israël, de sa politique d’apartheid et de colonisation. Comment reprendre sans sourciller de telles énormités alors que la réunion était animée par trois camarades juifs de l’UJFP dont le parcours militant est un exemple de lutte contre l’antisémitisme. L’échec de la contre-manifestation de la mouvance sioniste toulousaine est certainement à l’origine des calomnies de la LICRA. Le meeting s’est tenu, il a été un succès, nous avons contenu pacifiquement les tentatives de provocations. Mais nous ne laisserons pas circuler mensonges et calomnies sur la campagne BDS.
* La Dépêche, suite à des informations du CRIF toulousain, a porté le 1er avril des accusations calomnieuses et diffamatoires contre un camarade de BDS pour devoir le lendemain lui présenter ses excuses. Alors prudence, avant de croire ce qui est écrit dans le journal sur BDS, attendez notre mise au point.