DÉCLARATION DE SORTIE DE MEMBRES DE LA SECTION LOCALE DE SYRIZA À PARIS
Les évolutions politiques accélérées des dernières semaines nous contraignent à rendre nos démissions de membres de SYRIZA, puisqie le parti subit une mutation irréversible et sans précédent, se transformant en parti de soutien aix mémorandums ; ceci de l’exclusive responsabilité du groupe qui le dirige.
Les faits qui nous ont conduit(e)s à une telle décision sont de deux ordres essentiellement :
1. Le détournement des textes programmatiques fondamentaux du parti (décision politique du 1er Comgrès fondateur, programme de Thessalonique) mais aussi des déclarations de programme du gouvernement qui en confirmait les orientations. SYRIZA fut le parti qui, dès le départ, a lutté contre les choix politiques imposées comme des sens uniques : les mémorandums, le néolibéralisme, le déni de démocratie. Les décisions des dernièrrs semaines annulent les orientations essentielles de SYRIZA et conduisent le parti inéluctablement à la soumission à l’establishment autochtone et international dont SYRIZA deviendra dès à présent l’incontournable serviteur.
2. Le parti ne fonctionne plus, depuis un certain temps, pour ce qui est substantiel. Des décisions concernant la marche du pays et le peuple, portant sur les décennies à venir, ont été prises, non seulement sans la contributions des instances officielles du parti (Secrétariat Politique, Comité Central, éventuellement Congrès) , mais dans leur complète ignorance.
Même la décision récente au sujet d’élections anticipées (qui prévisiblement allait conduire à la scission du parti) a été prise en cercle fermé sans information préalable des instances du parti.
Nous considérons que nous n’avons aucune place au sein d’un parti qui s’est soumis aux injonctions de l’establishment local, mais aussi aux maîtres étrangers, d’autant plus que ses instances ne participent nullement à la plannification et à l’exercice de la politique, mais n’ont qu’un rôle ornemental, au sein d’un parti qui dévie vers le bonapartisme et la gestion des mémorandums.
Cependant, en dépit d’une très grande déception, nous considérons que la démobilisation est une option inadaptée.
Citoyen(ne)s grec(que)s de la diaspora, nous considérons que le troisième mémorandum sera dévastateur ; il s’impose donc d’apporter toutes nos forces au combat pour l’annuler, d’annuler aussi les mémorandums précédents.
La lutte contre les mémorandums socio-destructeurs, contre la dépendance de l’impérialisme, est une nécessité.
Nous mènerons ce combat au niveau du mouvement social et du politique, à travers un nouveau grand pôle de lutte contre les mémorandums, pour accéder à l’unité du peuple, nécessaire à la lutte pour le démontage des politiques hostiles au peuple.
Nous sommes dans l’attente de soutien des mouvements syndicaux et populaires européens. Soutien à notre combat pour la reconstruction productive progressiste, pour l’émancipation des inatances réactionnaires européennes.
Par conséquent nous diffuserons notre décision à toutes lea forces qui, des années durant, se sont positionnées à nos côtés, en France, dans les luttes communes contre l’austérité, contre le néolibéralisme, contre le déni de la souveraineté nationale.
Apostolidou Eleni – membre de SYRIZA Paris
Goulas Vangelis – coordinateur de SYRIZA Paris
Grigoriadou Lena – membre de SYRIZA Paris
Kosadinos Emmanuel – membre de SYRIZA Paris
Kiriakidis Pâris – membre du secretariat de SYRIZA Paris
Nestoridis Nestor – vice-coordinateur de SYRIZA Paris
Papageorgiou Chryssa – membre du secretariat de SYRIZA Paris
Papadomihelaki Alice – membre de SYRIZA Paris
SECTION LOCALE DE SYRIZA A PARIS : QUE L’ACCORD RESTE LETTRE MORTE ET NON VALIDE – LA PAROLE AU PARTI ET A SES ORGANES
Paris, 14 juillet 2015
Le déroulement des cinq mois de négociations du gouvernement grec révèle de la manière la plus claire que les créanciers n’ont pas pour objectif, ni n’accepteraient un « compromis honorable, mutuellement utile ». A la suite de chaque recul du gouvernement par rapport à ses promesses électorales et ses déclarations de programme, les « institutions » ont éxigé de nouvelles concessions sévères, en imposant la perpétuation sans relâche d’une politique néolibérale absurde, avec le démantèlement des rapports salariaux, la suppression des droits démocratiques, le pillage et la soumission du peuple grec, poussé au désespoir.
L’UE, le FMI et la BCE ont une stratégie commune claire en dépit de leurs dissensions partielles. Leur préoccupation n’est pas d’obtenir des chiffres budgétaires, mais de ne pas autoriser l’unique gouvernement en Europe dont le tronc est un parti de Gauche d’appliquer la politique pour laquelle il a gagné les élections du 25 janvier. C’est de ne permettre à aucun peuple de clamer NON, à l’instar du NON du 5 juillet du peuple grec. C’est pour cela qu’ils ont orchestré la fermeture des banques en Grèce. Leur souci est d’interdire aux peuples d’Europe de refuser la dictature de la Troïka car, dans ce cas, leur pouvoir et les privilèges de ceux qu’ils représentent vraiment, de l’oligarchie européenne, seraient mis en péril. La persévérance des créanciers pour obtenir la signature d’un nouveau mémorandum de soumission et d’humiliation démontre exactement cela, au-delà même des projets de domination économique de certains pays. Par conséquent ils s’efforcent, ou bien d’entrainer le gouvernement grec dans le compromis avec le système, ou de le contraindre à la soumission, de l’isoler des mouvements sociaux, de la base de la Gauche et du peuple qui lui a accordé sa confiance.
Placés sur ce carrefour critique, celui où se trouve le gouvernement qui a été élu pour réaliser les espoirs et les revendications du peuple grec, mais aussi de toute la Gauche européenne, nous devons clamer haut et fort NON ! PAS UN SEUL PAS EN ARRIERE !
Il faut d’ores et déjà changer vraiment de stratégie. Ceci signifie :
Aucune concession aux exigences des « partenaires » sur le droit du travail, la protection sociale, les privatisations, la fiscalité.
Application immédiate de l’ensemble du programme de Thessalonique, qui est notre contrat avec le peuple grec et la substance des déclarations de programme du gouvernement. Réalisation immédiate des déclarations de programme, votées majoritairement par le Parlement après la constitution du gouvernement. Que le message clair du peuple grec, qui a catégoriquement rejeté au référendum récent toute forme de mémorandum, ne soit pas mésinterprété.
Que l’accord du 13 juillet reste lettre morte et qu’il soit invalidé. Aucune mesure contraire aux aspirations du peuple ; des mesures immédiates pour le soulagement du peuple et la relance de l’économie grecque, aux antipodes des politiques exercées.
Dans la mesure où les partenaires-usuriers insistent au chantage, en se servant comme armes de la menace aux liquidités du système bancaire et de la sortie de l’euro, que la réponse soit « aucun sacrifice pour l’euro », conformément à la position de SYRIZA, adoptée lors de son Congrès. Pour cette raison, en étant prêts à toute éventualité, nous demandons au gouvernement d’élaborer immédiatement un programme de sortie organisée de l’euro, pour le cas où nos « partenaires » nous imposeraient une telle sortie, et qu’il soit expliqué de manière circonstanciée, à travers les organisations du parti, aux acteurs sociaux et au peuple. Entre deux choix, subvenir aux besoins de la société et payer les créanciers, choisissons le premier.
Celle-ci est l’unique voie compatible avec les intérêts des classes travailleuses. Celle-ci est même la position attendue par la Gauche française et les mouvements. C’est à partir d’une telle position que pourront s’inspirer les travailleuses et travailleurs de l’Europe entière dans leurs luttes ! Parce que le gouvernement de SYRIZA est devenu aujourd’hui le point de référence du mouvement ouvrier en Europe. Il s’est battu comme aucun gouvernement précédent pour revendiquer les droits démocratiques du peuple. Ce gouvernement a subi des chantages pour consentir à un accord-prison qui ne correspond pas au mandat populaire ; il continuera à subir des chantages pour appliquer des mesures d’une agressivité croissante à l’égard des aspirations populaires.
La section locale de SYRIZA à Paris ne soutient pas un programme d’austérité, de dérégulations néolibérales et de privatisations qui, s’il était accepté par les « institutions » et appliqué dans la réalité, intensifierait le cercle vicieux de la récession, de la pauvreté, du malheur.
Le pays aura un lendemain si tous ensemble nous reléguons au passé l’euro-néocolonialisme, si la Grèce, souveraine et indépendante, trace – sans nouvelles mesures d’austérité, avec des liquidités suffisantes et un effacement drastique de la dette – un chemin nouveau de reconstruction de sa base productive dans un sens progressiste, de son économie, de sa société. Nous appelons le gouvernement grec de se retirer maintenant de cette négociation piégée.
Redressons-nous et clamons encore une fois NON face aux maîtres-chanteurs.
Le peuple grec a la force de se dresser sur ses jambes comme dans le passé contre les maîtres-chanteurs et les assassins économiques.
La section locale de SYRIZA à Paris participe activement au mouvement de solidarité, qui se développe en France, envers le peuple grec, pour la réussite de ce combat historique commencé en Grèce, pour le détricotage de l’austérité en Europe et de toute politique néolibérale contraire aux aspirations populaires.
Enfin, nous demandons la convocation de tous les organes représentatifs du parti, conformément à ce qui est prévu par ses statuts pour des circonstances exceptionnelles, afin que soient débattues toutes ces questions évoquées (et les autres importantes qui entre temps pourraient apparaitre) et que des décisions soient prises selon les principes de la Démocratie dans le parti.
Le bureau de coordination de la section locale de SYRIZA à Paris ; le texte a également bénéficié des contributions d’autres membres de la section
Traduction : Emmanuel Kosadinos
COMMUNIQUE DE SYRIZA PARIS NOUS DISONS NON AU CHANTAGE ET AUX ULTIMATUMS
Un beau jour s’est levé dans le ciel de la Grèce et de toute l’ Europe
Le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, a invité le peuple à décider souverainement de son avenir, par un référendum organisé le 5 juillet.
Il ne s’agit pas d’une histoire entre la Grèce et l’Europe, mais de deux visions de l’Europe.
La notre : celle de la démocratie et de la solidarité,
La leur : celle du refus de la justice sociale et du développement, qui piétine la démocratie, qui s’attaque à la protection des plus vulnérables, qui s’oppose à la taxation des riches et ignore les besoins écologiques
Le gouvernement grec a livré un rude combat dans des conditions d’asphyxie financière inouïes avec comme intention d’aboutir à un accord viable et mutuellement bénéfique avec ses partenaires.
Après cinq mois de négociations, les institutions en sont venues à poser un ultimatum qui contrevient aux principes de l’UE et sape la relance de l’économie grecque et la protection des conditions sociales.
La troika a bien décidée : le model unique néolibéral doit continuer en Grèce, comme dans tous les pays europeens. Tolérance zéro à la Démocratie.
Cinq mois de chantages de la part de la Troika , cinq ans de crise humanitaire, économique et financière, cinq ans de soumission aux diktats des créanciers, ça SUFFIT.
La dernière proposition des créanciers du 25 Juin était un ultimatum. Son contenu était inacceptable et pratiquement non-négociable. Il constituait une proposition désastreuse pour l’économie et humiliante pour le peuple grec. Une proposition accompagnée du chantage « The Game is Over » lancé par Donald Tusk à Alexis Tsipras. Le premier ministre grec lui avait répondu : « 5 millions de personnes au chômage, 3 millions de pauvres et des milliers de familles sans revenus, vivotant grâce aux retraites des grands-parents, ne sont pas un jeu ».
Les 18 ministres de l’Eurogroupe, ont piétiné une fois de plus la démocratie en Europe.
Hier le ministre grec des Finances Yannis Varoufakis a été exclu de l’Eurogroupe,
Hier, même, ont décidé de ne pas reconduire le programme de financement après le 30 juin. Ils ont refuse la proposition grecque de donner la possibilité au peuple de se prononcer au referendum sans menaces de banqueroute. Le Eurogroupe n’a pas eu aucune considération aux probabilités d’éventuelles conséquences pour la zone Euro.
Les élites politiques des 18 pays membres, Wolfgang Schaüble en tête, ne se sont même pas souciés des apparences democratiques.
Ce serait vraiment un probleme si les ministres des Finances étendaient le programme de l’ELA pour quelques jours de plus ? Ils seront confrontes et juges par l’histoire et par leurs propres peuples.
Il est envident qu’ils s’efforcent de faire échouer l’unique gouvernement de gauche de l’UE.
Le moment est critique. La décision unanime du gouvernement grec est arrivée, décision de confier au peuple grec le choix entre soumission et souveraineté populaire, entre poursuite de la crise et effort de redressement économique et social.
Le peuple grec est appelé a dire :
NON aux dicktats néolibéraux.
OUI au droit des peuples à décider de leur avenir.
NON à l’émigration de nos jeunes.
OUI aux efforts pour un avenir d’emploi, d’éducation et de perspectives ouvertes devant eux.
NON à une Union Européenne soumise aux appétits des créanciers.
OUI à la refondation de l’UE sur des bases de démocratie, de dignité, de droit du travail, de solidarité sociale et internationale.
Pour fonder une telle perspective le peuple grec se lèvera a la hauteur de son glorieux héritage historique, à la hauteur de ses sacrifices récents.
Nous sommes décidés à ne pas nous coucher
Nous invitons le peuple français, les partis de la gauche et tous les mouvements et associations à manifester leur solidarité avec le peuple grec et leur rejet des diktats de l’austérité.
NON aux chantages et aux ultimatums NON à la faillite sociale
NON aux mémoranda et à l’austérité
Pour la dignité et le bien-être des peuples européens
Pour une Europe démocratique , sociale et solidaire
Le Jeudi 2 juillet 18h30 à la Bastille nous disons #NON à l’ultimatum des créanciers, oui à la démocratie.
SYRIZA : POUR LA DIGNITÉ ET LE REDRESSEMENT DE NOTRE PAYS, POUR LA DÉFENSE DE LA SOCIÉTÉ NOUS DISONS #NON
29 jiuin, 2015
Nous disons NON au chantage et aux ultimatums
Nous disons NON à l’austérité destructrice qui mène à l’impasse
Nous disons NON à ceux qui veulent marginaliser la démocratie
Le 5 juillet, le peuple grec est appelé à prendre une décision d’importance historique ; une décision qui va déterminer l’avenir de notre pays, de nos vies et de nos enfants. Le 5 juillet, nous sommes appelés, de façon absolument démocratique, à dire « Oui » ou « Non » aux propositions que les créanciers de la Grèce tentent de lui imposer.
C’est un programme étouffant qui n’affecte que les plus pauvres et les plus faibles, qui taxe la classe moyenne au point de la faire disparaître, réduit considérablement les pensions et les salaires, conduit une partie grandissante de la société à l’insécurité et à la précarité. Et tout cela, après cinq ans de politiques socialement destructrices, qui ont gonflé le chômage dans des proportions sans précédent, ont provoqué la fermeture de milliers de magasins et de petites entreprises, ont transformé le travail en survie dépourvue de tous droits, ont fait de l’émigration le seul choix pour la nouvelle génération. Pourtant, les créanciers évitent dans leurs propositions d’aborder l’énorme problème de la dette, que les politiques de mémorandum ont fait bondir de 130% à 170%, détruisant en même temps les dépôts des fonds d’assurance sociale et de milliers de petits porteurs.
Il est clair que cette proposition, faite sous la forme d’un ultimatum à la Grèce, perpétue l’austérité destructrice et sape toute possibilité de soulager la société, ou, plus encore, de reprise économique de notre pays. Tant que le cercle vicieux dette-austérité-davantage de dette n’est pas brisé, il ne peut y avoir aucun espoir pour la société et pour l’économie. Pour cette raison, nous devons répondre un grand, clair et fier « NON » à la proposition des créanciers.
Mais, lors du référendum du 5 juillet, nous ne sommes pas seulement appelés à rejeter un programme fiscal injuste et destructeur. Nous sommes aussi appelés à dire un grand NON à la volonté déterminée des créanciers d’anéantir et abolir la démocratie dans notre pays. Le 25 janvier, le gouvernement a reçu un mandat clair pour mettre fin aux mémorandums d’austérité, tout en maintenant la Grèce dans la zone euro. Cinq mois durant, le gouvernement a épuisé tous les moyens pour essayer de remplir ce mandat. Il a tenté de mener une négociation loyale, faisant même des concessions douloureuses par rapport à son programme, afin de parvenir à un accord honnête et durable. De l’autre côté il a été affiché une intransigeance totale, en rejetant tout en permanence et en exigeant des mesures d’austérité toujours plus dures. Au cours de ces cinq mois, même les meilleures volontés ont été convaincues que le problème fondamental entre les deux parties ne portait pas sur de quelconques différences concernant les finances publiques, mais sur la volonté politique d’humilier et / ou de renverser le gouvernement nouvellement élu. Il s’agissait de vider dans la pratique le mandat populaire du 25 janvier qui demandait à sortir de l’impasse destructrice et de la politique d’austérité, et de remettre en question le droit du peuple grec à déterminer son destin. Pour ces raisons, le vote du 5 juillet doit être un NON retentissant à l’abolition de la démocratie.
Le chantage, la terreur, le mensonge organisé, les fermetures de banque ne nous feront pas peur. Notre histoire nous a appris à tous que rien ne s’est gagné facilement et sans effort. Ils ne peuvent pas nous pousser à la capitulation par la peur. Nous restons calmes et déterminés. Nous disons notre grand NON fort et clair.
Le vote de dimanche prochain est un vote pour l’avenir de la Grèce et de l’Europe. Nous devons dire un NON fier et digne à ceux qui souhaitent l’humiliation et la subordination de la Grèce, en la privant de la possibilité de prendre ses propres décisions sur des questions qui la concernent. Nous devons dire un NON déterminé et fort à ceux qui souhaitent une Europe hostile à la démocratie, soumise à l’austérité permanente et à ses ultimatums autocratiques.
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