Le gouvernement autorise le rassemblement du 12 décembre à 14h au Champ-de-Mars !
Le rassemblement appelé depuis plusieurs jours au Champ-de-Mars sous le thème « +3°C Etat d’urgence climatique ! » vient d’être autorisé par le gouvernement. (*)
Ce dernier avait initialement interdit le rassemblement qui devait être organisé par la Coalition Climat 21 le 12 décembre à midi, place de la République. Dès lors, plusieurs organisations avaient manifesté leur intention de convoquer à nouveau cette manifestation, notamment depuis la levée de l’interdiction des rassemblements. Une réunion avait eu lieu le jeudi 3 décembre avec le ministre de l’Intérieur, qui s’était conclue par une annonce d’autorisation, sur laquelle le même ministère était revenu le lendemain.
Une quinzaine d’organisations et de collectifs ont malgré cela décidé de déposer une déclaration de rassemblement ce mercredi 9, au Champ-de-Mars, devant la Tour Eiffel. 100 personnalités et plus de 10 000 citoyens ont signé en 48h un Appel à ce rassemblement. Après une première annonce de refus d’autorisation, le gouvernement vient finalement d’annoncer ce vendredi 11 à 11h15 son intention d’autoriser le rassemblement .
COP21 = +3°C, déclarons l’état d’urgence climatique !
Le rassemblement se déroulera sous forme de chaines humaines massives, pacifiques et déterminées. Les participants auront tous le visage découvert, comme signe de leur participation strictement non-violente à ce rassemblement. Ils partiront de la Tour Eiffel, symbole de cette COP21 qui trahit son mandat de maintenir le réchauffement climatique au-dessous des +2°C, et symbole de la révolution industrielle et du productivisme qui ont produit le dérèglement climatique actuel.
Les chaînes humaines porteront le message de la justice climatique à travers le Champ-de-Mars, symbole de la guerre. Et elles convergeront vers le mur de la Paix, situé en bout du Champ-de-Mars, pour montrer que la justice climatique permettra de construire une paix durable et un monde soutenable. Des prises de paroles des organisateurs du rassemblement et de personnalités internationales appeleront à la mobilisation et au renforcement des alternatives. L’opinion publique mondiale y sera invitée à déclarer l’état d’urgence climatique. Ce meeting se terminera par des interventions officielles de la Coalition Climat 21.
Viens faire l’histoire en participant au plus grand rassemblement citoyen de la COP21 !
(*) Ce rassemblement est organisé à l’initiative des collectifs suivants :
Amis de la Terre France, Alternatiba, Action Non Violente COP21, Attac France, Bizi !, Confédération Paysanne, Coordination de l’Action Non-Violente de l’Arche, Coordination Nationale Pas Sans Nous, Droit Devant !!, Ecologistas en Acción, Emmaüs Lescar Pau, End Ecocide, Mouvement pour une Alternative Non-Violente, UNEF et Via Campesina
Organisations soutiens :
Campaign Against Climate Change, CGT CAF du Rhône, Citizens for Europe, Education en héritage, ENDA ProNat, EELV, Ensemble !, Fondation Sciences Citoyennes, J.E.D.I. for Climate, Le Mouvement pour la Paix, Le Parti de Gauche, Les Effronté-e-s, Les Jeunes Ecologistes, Nouvelle Donne, Réseau Féministe « Ruptures », Solidarité Étudiante, Surfrider Foundation Europe, The Global Call for Action Against Poverty
{{}}Mobilisation COP 21 : nous aurons le dernier mot le 12 décembre !
Ce samedi 12 décembre sera un jour historique de mobilisations pour manifester face à l’état d’urgence climatique et contre le nucléaire ! Le Réseau « Sortir du nucléaire » vous appelle toutes et tous à venir y participer.
Programme de la journée :
Action « lignes rouges »
L’action principale que nous vous proposons de rejoindre demain sera l’action « Lignes Rouges pour une planète vivable » organisée à 12h par de très nombreuses organisations, dont le Réseau « Sortir du nucléaire ».
Pour participer à cette action, merci d’être présent pour le moment de briefing du bloc antinucléaire qui aura lieu à 11h15 au 237 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris (point rouge sur la carte). Merci d’être bien à l’heure. Ensuite nous nous rendrons sur le lieu de l’action, Avenue de la Grande armée.
Afin d’être bien informé, veuillez prendre connaissance des informations légales qui figurent sur le lien suivant : http://www.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/tract_d12.pdf
Enfin, pour être bien visible, merci de porter un élément rouge sur vous (écharpe, bonnet, parapluie...).
Retrouvez tous les détails de cette action et suivez les infos en direct en vous inscrivant sur la page de 350.org http://350.org/fr/d12/
D’autres actions auront aussi lieu le 12 décembre :
Dès 9h30 du matin, une action de géolocalisation est organisée par les Amis de la Terre où l’objectif est d’inscrire le message « climate justice for peace » sur une carte interactive de Paris.Inscrivez vous en suivant ce lien https://docs.google.com/forms/d/1_sxdBgI6p86u92siqlktC41_Zdmto1vqHwUUcr-RtNo/viewform
Ensuite, pour affirmer clairement l’état d’urgence climatique et porter un message de mobilisation aux peuples du monde, rassemblons-nous le samedi 12 décembre à 14h sur le Champ-de-Mars devant la Tour Eiffel !
Plus d’info : https://alternatiba.eu/2015/12/appel-a-un-rassemblement-declarant-letat-durgence-climatique/
ATTENTION : Le rassemblement au Stade Charléty le samedi soir a été annulé.
Si vous avez des questions, contactez notre chargée des groupes et actions au
07 60 15 01 23.
Communiqué du NPA. Mobilisations pour la fin de la COP21
A l’approche de la fin de la COP21, il est de plus en plus clair que ce n’est pas cette conférence, largement sponsorisée par les multinationales, qui va prendre les mesures indispensables pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les discours rassurants du gouvernement français n’y changeront rien. La seule décision à la hauteur serait de laisser dans le sol 80 % des réserves connues de charbons, de gaz et de pétrole. Les gouvernements réunis au Bourget n’en feront rien, pas plus qu’ils n’en finiront avec la déforestation ou l’agriculture industrielle.
Sans un puissant mouvement populaire, international pour la justice climatique, le climat va continuer de se réchauffer, les catastrophes vont continuer de se multiplier et les plus pauvres vont continuer d’en subir les conséquences.
Le NPA soutient et participera aux différents rassemblements, manifestations qui auront lieu samedi 12 décembre : lignes rouges à 12h et rassemblement à 14h devant la Tour Eiffel.
Il demande la levée de l’interdiction de manifester imposée dans le cadre de l’état d’urgence qui loin d’être efficace contre le terrorisme est une arme redoutable pour museler le mouvement social.
NPA, Montreuil, le 10 décembre 2015
Communiqué du CADTM France du 30 novembre 2015
Nous considérons comme une atteinte aux droits humains fondamentaux toute restriction au droit de manifestation et à celui de se rassembler.
De ce point de vue, nous exigeons du gouvernement :
– la levée de l’état d’urgence et de ses dispositions liberticides ;
– la libération immédiate des militants interpellés,
– l’annulation des mesures d’assignation à résidence des militants politiques, syndicaux et associatifs.
– le retrait des mesures similaires prises dans plusieurs états européens, notamment celles visant à restreindre le droit légitime des salariés à défendre leurs revendications.
Le CADTM France appelle tous ses adhérents et amis à rejoindre les initiatives unitaires de protestation et de manifestation contre la criminalisation du mouvement social pour le respect.
Le CADTM France appelle les citoyennes et les citoyens de ce pays à rejoindre ces initiatives.
Pascal Franchet, président du CADTM France
Etat d’urgence : le bâtonnier de Paris déplore le « recul de nos libertés publiques »
Le Monde.fr avec AFP
Le bâtonnier de Paris, Me Pierre-Olivier Sur, a appelé vendredi 11 décembre à la mobilisation pour la défense de libertés publiques qui sont selon lui « en recul » depuis l’instauration de l’état d’urgence.
Lors de la rentrée solennelle du premier barreau de France, Me Sur, qui effectuait là sa dernière grande prise de parole publique comme bâtonnier – il cédera sa place en janvier à Frédéric Sicard, après deux ans à ce poste – a lancé :
« Il y a en ce moment quelque chose qui recule dans nos libertés publiques. Nous avons commencé notre action contre la loi sur la surveillance et nous la terminons en plein état d’urgence. Si les mesures de sûreté administratives sont évidemment nécessaires, rien ne justifie qu’on déroge au droit. Plus que jamais, nous avons un rôle à jouer. »
Le bâtonnier a estimé que le recours à ce régime d’exception était « un subterfuge permettant à l’Etat de contourner le manque d’enquêteurs, de magistrats instructeurs et d’avocats ».
« La routine de la liberté redevient une conquête »
L’avocat s’est ensuite adressé à la ministre de la justice, Christiane Taubira, assise à quelques mètres de lui, et a « exigé » des pouvoirs publics « que l’état d’urgence soit limité dans le temps, que les procédures prévoient le respect des droits de la défense et soient soumises au juge judiciaire » pour éviter toute dérive.
« Nous sommes tous attachés à l’Etat de droit, mais vouloir le préserver ne dit pas comment le faire », a rétorqué la garde des sceaux, appelant les avocats à nourrir une réflexion sur la « mise en œuvre des principes », au-delà de leur simple proclamation. « Nous étions installés dans la routine de la liberté. Cela redevient une conquête », a-t-elle reconnu, tout en mettant en garde contre toute « défiance envers les institutions, envers l’autre, (…) car c’est un venin mortel » pour la démocratie.
« J’ai, en temps que membre du gouvernement, ma part à prendre. Et nous avons besoin d’avocats pour nous rappeler la primauté du droit, d’avocats en mesure de pourfendre l’arbitraire. »
Evitant de se prononcer sur l’opportunité de l’état d’urgence ou sa durée, la ministre a en revanche défendu la loi sur le renseignement, qui « donne justement un cadre juridique à la surveillance ».
* Le Monde.fr avec AFP | 11.12.2015 à 20h02 • Mis à jour le 11.12.2015 à 20h13
Notre-Dame-des Landes
Etat d’urgence : ne nous laissons pas bâillonner !– Appel du mouvement anti-aéroport
Face aux attentats meurtriers du 13 novembre, la réponse immédiate de l’État français a été la proclamation de l’état d’urgence, d’abord pour douze jours, puis pour trois mois (vote à la quasi unanimité du Congrès). Censé faciliter ou permettre, par des mesures d’exception, l’arrêt des attentats et la mise hors d’état de nuire de leurs auteurs, cet état d’urgence multiplie les mesures liberticides et, dans la lutte contre l’aéroport de NDDL, nous nous confrontons à certaines de ses conséquences
Les fichages réalisés par la police dans les mouvements de luttes servent désormais à des mesures répressives sans contrôle d’un juge ou sans procès. Des personnes ont été perquisitionnées à leur domicile et assignées à résidence pour avoir participé à une manifestation, distribué des tracts liés à la lutte de Notre Dame des Landes, ou participé à l’accueil du convoi CAP sur la Cop à Paris. D’autres se voient bloquées aux frontières ou reçoivent des obligations de quitter le territoire. Au-delà, c’est l’ensemble des manifestations de rue prévues lors de la COP 21 qui a été interdit et de nombreuses autres assignations à résidence ont été délivrées à des personnes ayant bravé l’interdiction.
Sous prétexte de protéger la population, l’État cherche à juguler et à dissuader toute contestation (interdiction des rassemblements et manifestations, liberté de s’exprimer)... mais n’annule pas les marchés de Noël ou les rencontres sportives dans de grands stades. On nous somme d’adhérer à l’union sacrée de gré ou de force : les « bons français » tous unis avec leurs politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition.
Cette volonté d’enterrer des libertés fondamentales au nom de la sécurité ne concerne pas que les personnes en lutte mais touche de plein fouet les populations les plus discriminées, comme les personnes de confession musulmane ou les migrants qui fuient les fondamentalismes religieux et les conséquences de l’exploitation des pays du sud par les États occidentaux.
Ce régime pourrait bien ne pas être que passager. Tout comme nous avons dû nous « habituer » à Vigipirate, ou à la généralisation du fichage ADN , il est maintenant quasi certain que nous allons voir les mesures soi disant exceptionnelles de l’état d’urgence se pérenniser et s’inscrire dans la Constitution.
Malgré l’état d’urgence, le convoi Tracto-vélo du mouvement anti-aéroport s’est rendu jusqu’en Île de France, faisant jour à après jour reculer les frontières de l’interdiction qui lui était faite.
Il nous semble crucial de continuer à faire vivre et partager l’espoir politique qui se construit depuis NDDL : celui qu’il soit possible d’arrêter ici et maintenant les projets nuisibles et imposés, celui qu’il soit possible d’inventer ici et maintenant d’autres manières de vivre, d’habiter, de produire ou de cultiver.
En ces temps sombres, il nous semble plus nécessaire que jamais de partager notre force collective. Ne nous laissons pas bâillonner, continuons à manifester et à contester dans l’espace public.
Des occupant.es de la zad de NDDL
ACIPA
COPAIN 44
ATTA