FSU
« Quand on n’a que l’amour pour parler aux canons, et rien qu’une chanson pour convaincre un tambour »
La FSU tient à exprimer au peuple belge sa profonde émotion et son soutien dans l’épreuve qui le frappe. Elle s’associe à la peine des victimes, de leur famille et de leurs proches ainsi qu’aux hommages qui leur sont rendus.
A Bruxelles comme à Tunis, à Sanaa comme à Paris, à Istanbul comme à Beyrouth, la même haine meurtrière et fanatique fauche des vies humaines et meurtrit les corps et les âmes.
Où qu’ils se produisent, tous ces attentats nous rappellent que les valeurs humaines de vie, de paix, de solidarité, de laïcité et de liberté peuvent être facilement mises à mal par des idéologies sectaires et mortifères.
La FSU croit en l’humain et se battra toujours pour que triomphent la vie, le vivre-ensemble, la démocratie.
Mais les valeurs n’ont de sens que dans le quotidien des uns et des autres. Il est donc nécessaire et urgent de retrouver le chemin de la paix sur la scène internationale, de préserver et de conforter toutes les démocraties. De prendre aussi toutes les mesures qu’elles soient sociales, économiques, culturelles ou éducatives qui permettent à chaque citoyenne et chaque citoyen de se projeter dans l’avenir.
Face à chacun des attentats, les citoyens du monde entier restent déterminés à ne pas céder face au terrorisme et à sa volonté de susciter terreur et angoisse. La FSU continuera, avec toutes les forces progressistes, à lutter contre la peur, le repli sur soi, l’opposition des citoyens entre eux, la stigmatisation. Elle continuera à convaincre que l’espoir et la démocratie sont plus forts que le canon...
FSU, le 23 mars 2016
CGT
Attentats en Belgique
La Belgique a été frappée hier par un acte barbare et meurtrier
Nous condamnons avec force le lâche attentat qui a fait 34 morts et des centaines de blessés hier à Bruxelles. La CGT et ses organisations sont en deuil avec le peuple belge.
Ces attentats frappent les populations dans de nombreux pays.
Bruxelles, Grand Bassam, Paris, Beyrouth, Ankara, Tunis... autant d’actes meurtriers qui nous appellent à réaffirmer et à faire vivre nos valeurs communes et demandent plus que jamais le renforcement de la solidarité internationale du monde du travail !
Contre le terrorisme, nous devons œuvrer tous ensemble pour la paix, la justice sociale et pour les libertés. Nous n’allons pas le suivre dans sa volonté de nous entraîner dans la xénophobie et le racisme. Certes, cette situation douloureuse interpelle la conscience de chacun des citoyens, mais c’est bien le combat pour la justice sociale qui fera reculer les guerres, le terrorisme, le fondamentalisme, l’obscurantisme et la régression.
Nous rejetons la stigmatisation et l’intolérance visant une partie de la population en raison de son origine, de son milieu social ou de sa religion et nous continuerons à combattre toutes les attitudes de ce type.
Pour la CGT, le renforcement de la sécurité et des libertés des citoyens est nécessaire sans pour autant confondre déploiement des forces de l’ordre et restriction des libertés individuelles et collectives.
C’est pourquoi, plus que jamais, la CGT appelle les salariés à refuser tous les reculs sociaux provocants l’exaspération, le repli sur soi et la haine de l’autre.
Nous exprimons notre solidarité aux blessé-e-s, aux familles des victimes, et à tous les travailleurs belges.
CGT, Montreuil le 23 mars 2016.
Ismaël Saidi
« Pourquoi les musulmans ne descendent pas en masse dans la rue pour condamner ? »
L’auteur de la pièce Djihad, le Belgo-marocain Ismaël Saidi a répondu ce matin à ceux qui demandent pourquoi les musulmans ne descendent pas dans la rue pour condamner les attentats de terroristes. Voici le texte intégral :
« Pourquoi les musulmans ne descendent pas en masse dans la rue pour condamner ? »
Parce que nous sommes en train de conduire les taxis qui ramènent gratuitement la population chez elle depuis hier…
Parce que nous sommes en train de soigner les blessés dans les hôpitaux…
Parce que nous conduisons les ambulances qui filent comme des étoiles sur nos routes pour essayer de sauver ce qu’il reste de vie en nous…
Parce que nous sommes à la réception des hôtels qui accueillent les badauds gratuitement depuis hier…
Parce que nous conduisons les bus, les trams et les métros afin que la vie continue, même blessée…
Parce que nous sommes toujours à la recherche des criminels sous notre habit de policier, d’enquêteur, de magistrat…
Parce que nous pleurons nos disparus, aussi…
Parce que nous ne sommes pas plus épargnés…
Parce que nous sommes doublement, triplement meurtris…
Parce qu’une même croyance a engendré le bourreau et la victime…
Parce que nous sommes groggy, perdus et que nous essayons de comprendre…
Parce que nous avons passé la nuit sur le pas de notre porte à attendre un être qui ne reviendra plus…
Parce que nous comptons nos morts…
Parce que nous sommes en deuil…
Le reste n’est que silence… »
* http://www.bladi.net/musulmans-condamnations-terrorisme,44777.html