Il importe de rassembler en une articulation politique commune et une unique l’option électorale le dynamisme de Podemos et des différentes convergences d’organisations et d’activistes en provenance de mouvements sociaux – comme cela s’est fait, avec succès, en Catalogne, en Galice, dans le Pays valencien et en d’autres endroits lors des dernières élections municipales, autonomiques et générales – avec l’expérience militante et institutionnelle d’Izquierda Unida, ainsi que celle de l’Unité populaire naissante.
Il ne nous importe pas de savoir quelle formule est adoptée dès lors qu’elle traduit en pratique les principes de démocratie interne, de plurinationalité, de participation active de ceux et celles qui appuient l’initiative ainsi que le respect du pluralisme dans un cadre qui tend en direction d’une nouvelle organisation politique, un parti-mouvement réel, au-delà de la rhétorique et des bonnes intentions.
Le moment est venu. Podemos, IU et les diverses convergences ont été à même de secouer les inerties et d’entrer en contact avec des millions d’habitantes et d’habitants fatigués et en colère contre la vieille politique et les abus des puissants : ces formations ont obtenu l’autorité nécessaire pour se mettre à la tête du processus.
Mais cette convergence ne peut se passer de personne et l’apport spécifique de chacun à la résistance face à l’oligarchie et à ses agents politiques doit être reconnu. La générosité, la responsabilité et l’esprit de coopération doivent présider à ce processus.
Il est indispensable de bâtir un instrument qui soit à la fois stable et agile pour la défense de ceux d’en bas ainsi que l’irruption de ceux-ci sur la scène politique. Le malaise et le désespoir des personnes défavorisées les obligent à s’unir pour construire l’instrument en faveur du changement. Il est urgent de disposer d’un outil politique capable de renverser les politiques d’austérité, d’impulser des processus constituants démocratiques ainsi que de freiner l’écocide. Nous ne comprendrions pas que des questions de personne, des préjugés récurrents ou des mentalités sectaires fassent avorter l’effort unitaire.
24 avril 2016