Des nouvelles parvenues par le biais du site d’opposition iranien Freedom Messenger démontrent qu’il commence a y avoir de nombreuses dissensions dans l’opinion publique en Iran et, fait nouveau, jusque dans plusieurs corps de l’armée à propos de l’Intervention et des ingérences militaires iraniennes en cours en Syrie :
Un jeune cadre et officier des « Gardiens de la Révolution » de l’IRGC a été battu et torturé jusqu’à ce que mort s’ensuive, par des agents du Ministère des Renseignements et des membres des services de la sécurité intérieure de l’IRGC, juste parce qu’il avait refusé d’aller participer à la guerre en Syrie.
Des photos récupérées par les activistes du site Freedom Messenger démontrent clairement qu’il y avait des traces de violences, de coups, de tortures sur tout le corps de la victime, ainsi que des traces manifestes de strangulation sur le cou de ce jeune officier.
Selon des sources fiables en provenance d’Iran, des membres des services secrets de l’IRGC et des agents du Ministère des Renseignements, ont battu et torturé à mort ce jeune officier, parce que celui-ci avait déclaré refuser d’aller se battre dans le cadre de la guerre civile Syrienne.
Ce jeune officier de l‘IRGC s’appelait Mohammad Reza Hamidavi avait 27 ans, il était marié et père d’un enfant. Pour son acte de désobéissance et son refus d’aller combattre en Syrie, il aurait du être jugé en principe par un Tribunal militaire. Mais des membres des services secrets de l’IRGC et du Ministère des Renseignements ne lui on laissé aucune possibilité de se défendre auprès d’une Cour de justice, et l’ont battu et torturé à mort.
Les « Gardiens de la Révolution » ont rendu quelques jours après le corps de Mohamad à sa famille qui vit dans la région de la ville d’Ahwaz (Province du Khuzestan-Sud Ouest de l’Iran). La cérémonie funéraire a eu lieu dans la matinée du 16 Décembre 2016 sous haute surveillance d’agents des services secret de l’IRGC qui sont restés sur place durant toute la cérémonie de funérailles qui s’est déroulée dans un village appelé Shokriat qui est situé près de la ville Ramshir (connue aussi sous le nom Kholfabad) dans le Nord-est de la région de la ville d’Ahvaz.
Des sources fiables Iraniennes, ont déclaré que certains parents et proches de la victime avaient signalé et rapporté qu’il y avait des ecchymoses et des traces de coups et de tortures sur toutes les parties du corps de Mohammad Reza Hamidavi démontrant l’intensité des brutalité et des violences que celui-ci avait subi.
Les autorités politiques et militaires Iraniennes ont nié toute responsabilité quant à la mise à mort brutale de cet ancien membre de l’IRGC et ont tenté de se « justifier » auprès de la famille à coups de déclarations toutes plus contradictoires les unes que les autres, dont l’une indiquait que ce jeune officier était soi-disant mort d’une « crise cardiaque ». Quand dans le même temps certain hauts responsable des « Gardiens de la Révolution » déclaraient cyniquement à la famille que leur fils était décédé après s’être « pendu lui même » dans un centre de détention.
Un peu plus tôt une semaine avant, on a également appris que les services de renseignements des « Gardiens de la révolution » –IRGC, avaient arrêté plusieurs citoyens Baloutches (1) parce qu’ils avaient eux aussi déclaré refuser d’aller participer à la guerre civile en Syrie et de soutenir le régime Bachar Al Assad.
Ces citoyens Baloutches, qui risquent des peines très lourdes, ont déclaré avoir refusé de participer à cette guerre parce qu’un Imam Sunnite local de la province du Baloutchistan avait publié une Fatwah, enjoignant aux Baloutches à ne pas se joindre à la guerre civile en Syrie.
Bien que le sujet de ces refus de citoyens et de conscrits Iranien qui refusent d’aller combattre en Syrie soit un sujet plus que tabou dans les médias d’Etat Iraniens, de nombreuses personnalités et militants Iraniens proches des milieux « réformateurs » ou de l’opposition, n’hésitent plus à déclarer publiquement que les coûts des sommes colossales dépensées aux cours de ces cinq dernières pour l’intervention militaire Iranienne en Syrie en soutien au régime de Bachar Al Assad, sont totalement contre productifs et nuisibles aux intérêts nationaux du pays comme à ceux de la population Iranienne.
Voir aussi sur : http://www.freedomessenger.com/en/iran-human-right-news/2012-iran-irgc-member-tortured-to-death-for-refusing-to-fight-in-syria
Note :
1. Les Baloutches sont des habitants de la province du Baloutchistan une province frontalière avec le Pakistan situé dans le Sud-Est de l’Iran. Une minorité régionale autant opprimée par le pouvoir raciste de Téhéran que les sont les Kurdes, les Arabes Ahwazis, les Azéris, ou encore les Turkmènes et les réfugiés Afghans en Iran.