Plus d’un millier de manifestant·e·s a défilé dans les différents quartiers de Beyrouth sous une pluie battante pendant plus de 3 heures pour la Journée Internationale de lutte pour les droits des femmes. La manifestation était organisée par différents mouvements féministes, étudiants, ONG, et la gauche radicale.
Des femmes réfugiées palestiniennes et syriennes et des travailleuses domestiques migrantes (en majorité provenant d’Asie du Sud Est et d’Afrique Sub-saharienne) étaient également présentes dans le cortège. Une réfugiée syrienne a d’ailleurs pris la parole à la fin de la manifestation pour témoigner du rôle et de la résistance des femmes en Syrie, de leur rêve de retourner dans leur pays et de l’importance de la solidarité entre toutes les luttes féministes.
« La lutte est la même »
Le slogan de la manifestation était « les causes sont différentes, la lutte est la même ». Les organisatrices voulaient montrer la diversité des luttes et inégalités liées au genre auxquelles sont confrontées les personnes de diverses communautés, y compris les individus LGBTIQ, les réfugiées et les travailleuses domestiques migrantes. La dénonciation du racisme, du confessionnalisme et de l’injustice sociale était notamment très présente dans le discours des organisatrices et au sein de la manifestation. Sans oublier la question du harcèlement et des violences envers les femmes qui est souvent revenue dans les slogans et discours des manifestant·e·s, ainsi que plus généralement la dénonciation du système politique patriarcal et confessionnel et des acteurs qui le composent.
Les femmes au Liban sont toujours exclues de certains droits fondamentaux, comme le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants. Plusieurs organisations de droits des femmes ont fait campagne au cours des dernières années pour un système légal qui protège les femmes contre la violence domestique, y compris le viol conjugal.
Ozge Sebzeci