Félicitations au peuple vénézuélien pour la haute participation à l’élection de l’Assemblée Nationale Constituante
C’est le moment de donner un coup de barre…à gauche !
Les personnes et organisations internationales qui, au mois de juin, signaient une première Déclaration Commune https://www.aporrea.org/actua lidad/n309714.html)pour condamner l’agression impérialiste et médiatique contre le Venezuela, qui rejetaient la politique « golpiste » de la droite regroupée dans la MUD et soutenaient que l’élection d’une Assemblée Nationale Constituante était la meilleure manière d’assurer la participation du mouvement ouvrier et populaire dans le contexte de la crise, nous prononçons à nouveau pour féliciter le courageux peuple vénézuélien pour sa participation civique massive du dimanche 30 juillet.
La haute participation électorale de plus de 8 millions de votants, soit 41 % du registre électoral, octroie une claire légitimité pour la continuité du Processus Bolivarien initié par Hugo Chávez, et constitue un clair rejet des tentatives de l’extrême droite de faire tomber le gouvernement par tous les moyens, y compris par un coup d’Etat et en appelant à la violence et au sabotage économique.
Ces 8 millions de votes sont une claque aux menaces et agressions de l’impérialisme nord-américain, à ses alliés européens et à ses marionnettes latino-américaines enkystées dans l’OEA dirigée par le misérable monsieur Almagro. Ces millions de personnes qui se sont déplacées pour voter malgré les menaces terroristes de l’extrême droite ont donné une bien plus grande légitimité politique au gouvernement de Maduro qui fait défaut aux abjectes laquais de Donald Trump sur le continent, à commencer par Enrique Peña Nieto, suivi de Santos, Varela o Kussinsky.
La grande participation citoyenne est aussi un désaveu pour les portes paroles du soi-disant « chavisme critique », qui ont appelé à l’abstention et au vote blanc ou nul. Si le peuple vénézuélien les avait écoutés, le processus bolivarien, les conquêtes sociales et la force politique de la classe travailleuse en aurait été affaibli ; aujourd’hui nous ne célébrerions pas un triomphe populaire, mais une défaite qui aurait enhardi l’extrême droite « golpiste » et criminelle.
L’agression étrangère ne s’est pas arrêtée pour autant. Pour preuve, les portes paroles de la Maison Blanche déclarent étudier tous types de possibilités pour faire tomber le gouvernement Maduro. La droite « golpiste » et violente n’est pas paralysée. Elle poursuit son objectif par l’intermédiaire de son portail web Dólar Today qui annonçait dès le lundi 31 juillet un taux de change de 20.000 Bolivars par dollar parallèle, alors qu’il était antérieurement à 8.000 Bolivars par dollar. Cinq jours après l’élection de l’Assemblée Nationale Constituante, le prix des aliments, des services de télécommunications et d’autres produits ont augmentés de 200%. L’objectif n’ayant pas pu être atteint par un coup d’état, c’est maintenant par la guerre économique qu’ils cherchent à y parvenir.
C’est pour ces raisons qu’on ne peut pas tolérer les négociations d’arrières boutiques, la soumission aux règles injustes du capitalisme, les concessions d’aucun type ni renoncer aux principes socialistes. Le résultat électoral montre pour l’instant un nouveau rapport de force qui ne rend pas nécessaire des négociations qui démoralisent le peuple chaviste qui a démontré qu’il était à la hauteur le 30 juillet et surtout qui n’empêche pas le coup de barre à gauche. Il faut prendre ce virage sans délai et sans attente pour l’approfondissement et la radicalisation du processus. La voie est la mobilisation des bases du chavisme. Il a été une fois de plus démontré que lorsque les travailleurs et le peuple se mobilisent, la droite recule et les agressions impérialistes échouent. Il est démontré que le sauvetage du processus bolivarien, et de n’importe quel processus révolutionnaire, est dans les mains du peuple quand on fait appel à sa mobilisation et à sa participation et quand on lui donne de véritables capacités de décisions démocratiques, quand il descend dans la rue pour défendre ses conquêtes.
Les signataires de cette seconde déclaration poussent le gouvernement vénézuélien, présidé par Nicolás Maduro, à écouter la voie de son peuple qui, réuni la nuit du 30 juillet à Miraflores pour célébrer le résultat électoral, lui criait “Coup de barre” en allusion à la célèbre expression du commandant Hugo Chávez évoquant un virage à gauche et à l’adoption de mesures révolutionnaires.
Oui, le Venezuela a besoin d’un coup de barre à gauche. L’unique salut possible pour le processus bolivarien et pour ses conquêtes sociales et démocratiques est dans le maintien de la mobilisation ouvrière et populaire, pour que le gouvernement prenne des mesures drastiques qui désarment les « golpistes » et le sabotage économique. Cela passe tout d’abord par la nationalisation de la banque et du commerce extérieur ; un changement radical dans la politique des devises qui permet la corruption et le sabotage ; un véritable contrôle ouvrier (non bureaucratique) de l’industrie ; la punition et l’expropriation des entrepreneurs corrompus de la boliburguesía et de l’opposition ; le non-paiement de la dette externe et la suppression de l’octroi de concessions pour l’extraction indiscriminée de l’or dans l’arc minier de l’Orinoco. Pour y parvenir, il est aussi nécessaire d’impulser l’auto organisation démocratique des masses populaires et du peuple travailleur.
L’élection de dimanche dernier offre une nouvelle opportunité pour que la Constituante donne le « coup de barre » que le gouvernement de Maduro n’a pas donné en 58 mois.
Les signataires de cette Deuxième Déclaration lancent un appel aux travailleurs et à la jeunesse des Etats-Unis, de l’Union Européenne, d’Espagne, du Mexique, de Colombie, du Canada, du Panama, du Pérou, du Brésil et de l’Argentine pour qu’ils exigent de leurs gouvernements qu’ils respectent la décision démocratique du peuple vénézuélien et de son Assemblée Nationale Constituante.
Aucun de ces gouvernements n’a l’autorité morale, la légitimité politique ou le soutien de son peuple pour se mêler des affaires souveraines du peuple vénézuélien ni pour appliquer des sanctions à l’encontre de son gouvernement. Eloignez vos mains sales de la démocratie bolivarienne.
Vive le peuple vénézuélien et son Assemblée Constituante !
Stop à l’agression étrangère et à la violence « golpiste » interne !
Nous exigeons le respect de la décision démocratique du peuple vénézuélien !
Août 2017
Premiers signataires :
Guillermo Almeyra, escritor y militante socialista.
LUCHAS (Liga de Unidad Chavista Socialista) : Stalin Pérez, Nieves Tamaroni, Jesús Vargas, Christian Pereira, Osmari Canizales, Angel Narvaez e Ismael Hernández.
Polo Democrático de Panamá : Olmedo Beluche, Félix Villarreal, Salomón Samudio Briseida, Barrantes Euclides Buitrago y Abdiel Rodríguez.
Partido Revolucionario de los Trabajadores (PRT) de México : Edgard Sánchez, Luis Rangel, Josefina Chávez, José Martínez Cruz, Andrés Lund y Diego Luz.
Ricardo Napurí, diputado constituyente y senador peruano.
Mario Hernández, periodista y escritor argentino.
Carlos Ghioldi, secretario general de la CTA-T de Rosario, Argentina y referente de La Toma, empresa recuperada por sus trabajadores.
Claudio Katz (Economista EDI, UBA). Argentina.
Eduardo Lucita, integrante de EDI (Economistas de Izquierda) Argentina.
Nora Ciapponi. Militante socialista, colabora con FPDS-Corriente Nacional. Argentina.
Aldo Casas. Luchador socialista, colaborador de FPD-CN, consejo editorial de Herramienta.
Martin Mosquera, Democracia Socialista. Argentina
James D. Cockcroft, escritor y militante socialista
Berna Menezes, Membro da Direcao Nacional do PSOL-BR
Mário Azeredo- Membro da Executiva Estadual do PSOL-RS
Neiva Lazarrotto-Membro da Direcao Nacional da Intersindical - Central da Classe Trabalhadora
Rejane Aretz- Membro da Setorial de Mulheres do PSOL-NR
Rosa Marques-Dirección Nacional de COMUNA-PSOL-Sao Paulo
Valnz Bittencourt, advogada da intersindical
Luisa Muniz, e Fernanda Reis, Coordenacao da Juventude do Movimento Contestacao
Adriano Ricold. Dirigente do Fortalecer o PSOL Viamao/RE-BR BR
Modesto Emilio Guerrero, Periodista, Escritor venezolano y militante socialista en Argentina
Sergio Moura-Dirección Nacional de COMUNA-PSOL, Río de Janeiro Brasil
Alberto Wiñazky, integrante del Consejo de Redacción de la revista Herramienta, Argentina.
Ricardo Cajigas, integrante del Secretariado Ejecutivo del PIT-CNT, Uruguay.
Federico Fuentes, editor revista Links International Journal of Socialist Renewal, Australia
Coordinadora Socialista Revolucionaria (CSR) de México : Blanca Radillo Murguía Héctor Armando Valadez George José Luis Hernández Ayala Carlos Ferra Martínez Violeta Cangas
Bruna Menezes - Ex âncora da Telesur e atual assessora da bancada nacional do Psol. Valnez Bittencourt- Advogada da Intersindical. Luisa Muniz e Fernanda Reis - Coordenação da Juventude do Movimento Contestação. Adriano Ricold- Dirigente do Fortalecer o PSOL de Viamão/RS-BR.