La perspective de l’indépendance du Québec prend un sens mobilisateur et concret dans la mesure où elle s’identifie à un projet de société qui vise à se libérer de l’emprise de la classe dominante et de ses valets fédéralistes. Pour ce faire, Québec solidaire ne veut pas que les prochaines élections se limitent à une progression modeste (+ 1) comme cela a été le cas dans les élections précédentes. La volonté de fusionner avec Option nationale s’inscrit dans ce cadre. Mais à cela doit s’ajouter une mobilisation volontariste de tous les membres et sympathisant-e-s afin d’apparaître comme une alternative véritable aux partis néolibéraux. Ce numéro de Presse-toi à gauche vous permet de voir ou de revoir des prises de parole faites au congrès de Québec solidaire. (ici, ici et ici)
Presse-toi à gauche
Discours de Gabriel Nadeau-Dubois à l’ouverture du Congrès de Québec solidaire :
Discours de clôture des porte-parole Manon Massé et Gabriel Nadeau Dubois au congrès de Québec solidaire
http://www.pressegauche.org/Discours-des-porte-parole-Manon-Masse-et-Gabriel-Nadeau-Dubois
La place des femmes dans la campagne électorale de Québec solidaire en 2018
Extraits du rapport de Marie Céline Domingue de la Commission nationale des femmes
Ouvrir le débat sur les rapports entre notre projet social et notre perspective indépendantiste
La fusion de Québec solidaire et d’Option nationale offre un cadre de débats et d’actions communes à la gauche indépendantiste. Elle ne ferme pas les débats politiques, car elle ne constitue pas une réponse toute faite aux questions stratégiques et tactiques qui vont se poser à l’avenir. Cela est bel et bien le cas puisque la tenue d’un congrès est prévue en 2019 sur la « révision de l’ensemble du programme, notamment (mais non exclusivement) dans une optique d’arrimage avec le programme d’Option nationale » [1]. Il suffit d’une lecture attentive des deux programmes pour voir que cet arrimage va demander des éclaircissements fondateurs. Il s’agira essentiellement de traiter l’articulation des rapports entre la perspective indépendantiste et le projet de société égalitaire, démocratique, féministe et écologiste ?
Ces éclaircissements nécessiteront de soumettre à la réflexion des questions essentielles :
– Comment définir une nation et la nation québécoise en particulier ? Quels sont les divers types de nationalisme et comment se situer face à ces derniers ? Comment caractériser le nationalisme québécois ? Quels rapports peut-ont établir entre nationalisme et internationalisme ? Comment s’est vécu le rapport entre les luttes nationales et luttes des femmes ?
– Comment caractériser la société québécoise ? Colonie de l’intérieur ? Formation sociale nationale et de classe dominée ? Comment caractériser l’État canadien lui-même ? Prisons des peuples ? État patriarcal ? État impérialiste ? Associé junior de l’impérialisme américain ?
– Comment définir l’indépendance ? Que signifie par d’un Québec indépendant et inclusif ? Statut politique partagé par plus de 200 pays ? Rapport de déconnexion avec l’impérialisme dans une rupture décoloniale ? Comment s’articule le statut d’indépendance politique avec l’indépendance économique et l’indépendance énergétique ?
– Quel sens et quel impact aura l’indépendance pour l’État canadien ? Quel horizon ouvre-t-elle pour pour les peuples et nations et la majorité populaire dans cet État ? Quelles alliances peuvent être envisagées à ces niveaux ?Quels rapports entretenir avec les nations autochtones et inuites dans le cadre de l’indépendance ? Comment peut se concrétiser leur droit à l’autodétermination ? Quelles sont les différentes conceptions qui existent dans le mouvement national sous ce rapport ?
– Quelle stratégie privilégier dans la lutte pour l’indépendance ? Le projet d’indépendance se situe-t-il oui ou non sur l’axe gauche-droite ? Et qu’est-ce que cela signifie dans l’un ou l’autre cas ? La lutte pour l’indépendance signifie-t-elle qu’il faut ignorer la division de la société québécoise en classes sociales ? La lutte indépendantiste est-elle indifférente à la nature de sa direction de classe ? Comment la lutte contre le caractère patriarcal de la société est-elle confrontée par la réalité pluriculturelle de notre société ? Comment faire de l’expression de la souveraineté populaire un moteur de la lutte pour l’indépendance du Québec ?
Voilà quelques questions qui peuvent inspirer vos réflexions d’ici le congrès de Québec solidaire annoncé pour 2019. Nous comptons sur vos contributions sur l’une ou l’autre de ces questions, car elles pourraient constituer un effort collectif pour nous aider à mieux comprendre un monde qu’il faut connaître si nous voulons le transformer.
Presse-toi à gauche
[1] Entente de principe entre Option nationale et Québec solidaire adoptée par leur congrès respectif
* Mardi 19 décembre 2017 / DE : PRESSE-TOI À GAUCHE ! :
http://www.pressegauche.org/Ouvrir-le-debat-sur-les-rapports-entre-notre-projet-social-et-notre-perspective
Nouvelle brochure du Réseau écosocialiste
« Québec solidaire : au-delà du parlement, se donner le pouvoir de changer la société ».
Le réseau écosocialiste publie une brochure et lance un débat autour de cette question cruciale : pour un parti de gauche, suffit-il de gagner les élections pour « prendre le pouvoir » et appliquer son programme ? Si le passage par les urnes est indispensable, d’autres moyens doivent être envisagés en parallèle pour réaliser un programme qui vise en bonne partie à transformer la société. Et qui se heurtera donc à de multiples résistances, bien établies.
Nous pensons que Québec solidaire doit réfléchir à ces différentes questions, pour que nos gains électoraux puissent se transformer en véritables avancées. Nous vous invitons donc à en débattre le samedi 4 novembre prochain, à Montréal.
Vous pouvez en cliquant sur l’icône ci-dessous télécharger le texte de la brochure du réseau écosocialiste, « Québec solidaire : au-delà du parlement, se donner le pouvoir de changer la société ».
* Vendredi 6 octobre 2017 / DE : RÉSEAU ÉCOSOCIALISTE :
http://www.pressegauche.org/Quebec-solidaire-au-dela-du-parlement-se-donner-le-pouvoir-de-changer-la