Nous avons, ce lundi 18 décembre, participé à la réunion des
composantes politiques du Collectif national d’initiative pour des
candidatures antilibérales de gauche aux élections présidentielle et
législatives.
Nous constatons que, si le consensus n’existe toujours pas sur le nom
de Marie-George Buffet pour figurer sur le bulletin de vote à
l’élection présidentielle, la majorité des délégations s’est dite
disposée à envisager toute solution de nature à permettre de surmonter
les obstacles à un accord. Un grand nombre d’intervenants a, à cet
égard, indiqué qu’une telle solution de déblocage pouvait être trouvée
à partir d’un des noms évoqués lors de la réunion des collectifs
antilibéraux, à Saint-Ouen, les 9 et 10 décembre, ou d’une nouvelle
proposition susceptible de réunir un consensus.
La délégation de PRS a reformulé la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
La délégation du Parti communiste Français s’est refusée à envisager
une autre éventualité que la candidature de sa secrétaire nationale. En
répondant à nos interrogations à propos de sa position sur les autres
candidatures « qu’à ce stade aucune ne faisait consensus », nous avons
été amenés à conclure qu’aucune ne lui semblait possible.
Restait le principe d’un militant communiste connu avant tout pour son
implication dans le mouvement social. Puisque le nom de Francis Wurtz a
circulé ces derniers jours à l’initiative de responsables communistes
et comme nous l’avions indiqué auparavant dans notre « Appel aux
militantes et militants communistes », la plupart d’entre nous ont
souligné qu’une telle proposition serait de nature à rouvrir la
discussion au sein du Collectif national d’initiative, dans l’objectif
de conjurer la menace d’un échec du rassemblement antilibéral. Nous
avons donc interrogé la délégation du Parti communiste pour savoir si
une telle proposition était ou pouvait être ou non formulée
officiellement par la direction du PCF. Nous regrettons qu’en guise de
réponse l’on nous ait renvoyé pour le moment la question. Mais à
l’inverse de la conclusion que la délégation du Parti communiste tire
de cette réunion nous estimons qu’il y a là une option nouvelle qui
pourrait être soumise au débat. Elle est suffisamment importante pour
que d’ici demain la direction du PCF en discute afin d’indiquer sa
position au collectif national. Nous pourrons ainsi vérifier ensemble
de la possibilité que les collectifs puissent être saisis ou pas d’une
solution nouvelle à même de pouvoir poursuivre notre démarche.
Pierre Carassus (Gauche Républicaine)
Eric Coquerel (MARS)
Pierre Cours-Salies et Claire Villiers (Convergence citoyenne)
Christian Picquet (courant unitaire de la LCR)