“Les grossistes-répartiteurs sont aujourd’hui entre le marteau et l’enclume”, se félicite le site d’information 24 heures au Bénin. Dans une décision historique, le mardi 13 mars, le tribunal de première instance de Cotonou a condamné sept personnes impliquées dans la vente de faux médicaments. Les cinq principaux distributeurs du pays sont concernés.
Condamnés à des peines allant de six mois à quatre ans de prison ferme, les coupables sont des responsables de l’industrie pharmaceutique béninoise, mais aussi des cadres de l’agence nationale des approvisionnements en médicaments et du ministère de la Santé. Une sanction collective qui “vient donner un signal fort aux promoteurs des pharmacies qui sont aussi visés”, rappelle le portail d’actualité pour qui “la lutte contre les médicaments frelatés connaît ainsi des jours heureux”.
Sept médicaments sur dix contrefaits
Ces derniers mois, le gouvernement béninois a décidé d’accélérer la lutte contre ce trafic. Sept médicaments sur dix en circulation sur le continent sont contrefaits selon l’OMS, et un tiers de ces marchandises contrefaites sont importées via le port de Cotonou.
Cette affaire de faux médicaments avait débuté en décembre dernier, lorsque 94 tonnes de produits frelatés avaient été saisies au domicile d’un député. Considéré par les enquêteurs béninois comme le rouage essentiel du système, le parlementaire ne s’est pas présenté au tribunal et est toujours recherché. Deux de ses collaborateurs figurent parmi les personnes condamnées.
Courrier International
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