Ce refus proclamé de cohabiter “avec des partis qui soutiennent la politique d’austérité de l’Union européenne […] vise directement Syriza”, le parti d’Alexis Tsipras au pouvoir à Athènes, que Mélenchon voulait déjà exclure en janvier. “C’est du réchauffé”,lâche ND, avant de commenter : “Les gauches en Europe n’avaient vraiment pas besoin de ça. [À la veille des élections européennes de mai 2019], cela les rend encore plus désunies, encore moins compréhensibles. Et ce au moment où la droite est à l’offensive dans des pans entiers du continent. […] Ce départ ne résout aucun problème, il en crée de nouveaux.”
Ce sont donc trois formations politiques différentes qui iront à la pêche aux voix en mai 2019, rappelle le quotidien : le traditionnel Parti de la gauche européenne, le projet DiEM 25 mené par l’ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, ainsi qu’une troisième composante regroupant la France, l’Espagne, le Portugal et les Scandinaves. Reste à savoir si cet éclatement politique se reflétera au niveau du Parlement européen : actuellement, le groupe parlementaire Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL), constitué en 2014 avec 52 eurodéputés, rassemble toutes les sensibilités.
Neues Deutschland
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