Notre camarade Philippe Brugère nous a quittés le 5 janvier, à 50 ans. Électricien à l’hôpital sud à Pessac (Gironde) depuis 1976, il avait rejoint Lutte ouvrière (LO) peu de temps avant la campagne pour la liste LO-LCR aux européennes de 1979. Militant à LO jusqu’en 1997, puis à Voix des travailleurs, il a été partie prenante de la fusion intégration avec la LCR en 2000. Philippe a été conseiller municipal à Canéjan, de 1995 à 2001. Au lendemain de la présidentielle et des 5 % d’Arlette Laguiller, il avait convaincu des amis et des voisins de constituer une liste représentant le monde du travail.
Il faisait partie des militants à l’origine de SUD au CHU, en 1999, après avoir milité à la CGT dont il avait été exclu en 1984, avec l’ensemble de la section d’alors, pour ne pas avoir voulu taire ses critiques. Dans toutes les organisations où il a milité, Philippe a toujours eu le souci d’agir pour unir les forces du monde du travail et de ses militants. Il était une boussole par son sens de classe, son respect des autres, son esprit matérialiste et pratique. Nous avons tous en mémoire sa générosité, sa révolte et ses colères contre l’injustice et la bêtise, sa fidélité aux idées d’émancipation sociale et au combat pour un autre monde, solidaire et démocratique. Quelques jours après ses obsèques, ses camarades et ses amis se sont retrouvés avec sa compagne et son fils aîné pour lui rendre un hommage fraternel et militant. Philippe nous manque, mais nous sommes heureux d’avoir fait cette route ensemble.
Ses camarades